Comment tombons-nous amoureuses ?

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comment tombons-nous amoureuses

Alors que je somnolais sous la torpeur estivale, ma tête est partie dans d’incongrus méandres de réflexions. Je m’interrogeais.

De quoi est composé l’Amour ? Quels sont les éléments qui font que nous tombons ou non amoureuses d’une personne ? Ceux-ci peuvent-ils être « contrôlables » par nous ? Ou, tout cela n’est-il que le fruit d’un hasard biologique ?

Comment tombons-nous amoureuses ?

(Première partie de « Comment faire tomber amoureux un homme ? »)

Les réponses dans l’article.

Enjoy.

 

Des signes physiques

Certes, il y a ce drôle de magnétisme que l’on appelle Amour. Drôle de magnétisme qui trouve ses bases dans notre biologie .

Mais est-ce tout ?

Probablement non. Notre cerveau interprète ce magnétisme, ce déferlement amoureux et pose un sens dessus :

  • « véritable amour »
  • « désir seulement »
  • « Amourette passagère »
  • autre…

Cette interprétation se nourrit cheminement lent et complexe de la pensée.

 

Une croyance générale

Nous avons tous une définition de l’Amour liée à notre éducation, la société dans laquelle nous vivons et (pourquoi pas) notre genre.

Pour l’exemple, nous comparons souvent l’Amour durable de nos grands-parents à celui que nous vivons aujourd’hui. Pourtant la comparaison est impossible : la définition collective de l’Amour n’était pas la même.

L’Amour se définissait, semble-t’il, pour nos grands-parents, par un couple qui dure où se mêlent tendresse et respect.

Aujourd’hui, il est possible que nous posions d’autres attentes sur ce que doit être l’Amour. La place du désir, de la durabilité des symptômes physiques et de la complicité est autre. La passion est l’une des composantes essentielles de l’Amour actuel. Alors qu’elle avait — probablement — une place moindre il y a quelque temps.

 

Une confirmation de la croyance

Je ne suis pas certaine que notre croyance générale sur l’Amour puisse être rejetée en globalité, même si elle ne nous rend pas heureuses. Nous aurons tendance, au contraire, à en confirmer les grandes lignes et redéfinir les détails.

Simplement parce que la seule connaissance que nous ayons sur l’Amour, c’est la croyance que nous en avons. Sans elle, pas d’Amour. (Comme le père Noël, il faut y croire pour le voir.)

  • si nous avons baigné en croyant en l’existence du grand Amour (qui démarre un coup de foudre), il est possible que nous interprétions nos sueurs froides (à la vue du torse bronzé de Jules) comme un coup de foudre, justement. Nous y verrons de l’Amour, lui donnant dès lors, une existence. (Il est d’ailleurs possible que nous tombions souvent amoureuses dans notre vie)
  • Si, rationalistes, nous pensons être des êtres de désirs (uniquement) et que la culture (occidentale) a inventé l’Amour (chimère pure), il est possible que nous interprétions nos sueurs froides (à la vue du torse bronzé de Jules) comme du désir, justement. Nous n’y verrons pas d’Amour, nous ne lui donnerons pas d’existence. (Il est d’ailleurs possible que nous ne tombions que très peu amoureuses dans notre vie)
  • Si nous sommes des agnostiques de l’Amour (une réalité ? Un fantasme Anashkien ?) , il est possible que nous hésitions dans notre interprétation. Amour ? Désir ? Ou manque de vitamine C ? Autre ?

Et, du moment où nous posons le mot « Amour » sur une partie de nos ressentis, notre cerveau, par cohérence cognitive, nous poussera à en ressentir d’autant plus (et réciproquement). Confirmant la croyance.

 

Le rôle de la croyance dans la rencontre de l’Amour

L’Amour peut-être partout. Il existe des milliers de manières de vivre l’Amour, de le définir, de le traverser. Effectivement, l’Amour n’a pas de définition objective, il n’est composé que de croyances.

La difficulté est que l’on ne peut pas vivre tout le panel.

  • D’une part, parce que le temps manque
  • D’autre part, nous sommes des êtres de cohérences. Nous voyons l’Amour là où nous pensons le trouver. Je dirais même, nous voyons l’Amour, là où nos croyances nous invitent à la trouver.

Par exemple :

    • Si nous associons Amour/passion, nous ne verrons pas d’Amour, dans des histoires plus calmes. Donc, nous vivrons des passions, que nous définirons comme de l’Amour, confirmant, dès lors, la définition. La construction à long terme ne sera peut-être pour nous qu’un subterfuge du patriarcat. (Comment ça, j’exagère ?)

 

  • Si nous associons Amour/couple durable, nous aurons tendance à prendre les passions pour des pacotilles amoureuses, des obsessions du désir, mais pas « véritablement » de l’Amour. Nous irons naturellement vers ce type de relation et les vivant, éprouvant de l’Amour, nous confirmerons notre définition.

 

 

Une réinterrogation de la croyance

Heureusement, l’expérience de la relation à l’autre nous permet d’interroger nos croyances, de ne pas être enfermée et définitivement conditionnée à elles.

Sur le coup, nous avons le déferlement biologique, nous avons accolé une croyance… Mais, c’est la viabilité de cette croyance dans le temps qui lui offrira ses nuances.

Imaginons

Vous sentez une inclinaison forte pour un gars, sur la plage, avec les bras tatoués.

Vous vous échangez des regards. Vous l’abordez, la magie opère. La discussion est fluide, vous avez de nombreux de points communs. Vous partagez une folle nuit d’Amour. Vous ressentez tout le tintouin biologique (le cœur qui s’emballe, etc.).

Interprétation : je pourrais tomber amoureuse.

Le lendemain, il vous amène des croissants. Lui aussi aime les pizzas avec des anchois ! Trois ans plus tard, vous dévorez cette fameuse pizza à votre mariage. Vous évoquerez sûrement un coup de foudre.

Interprétation : Je suis tombée amoureuse la première nuit. (Surtout si Jules a la même version.)

Même situation

La folle nuit, le tintouin biologique.

Interprétation : je pourrais tomber amoureuse.

Mais le lendemain, après la folle nuit d’Amour, le tatoué vous laisse en guise de numéro, S.O.S suicide. Cinq ans après, ce serait surprenant que vous interprétiez cette rencontre comme un coup de foudre.

 

L’interprétation amoureuse, la croyance de l’instant, demande de s’inscrire dans le temps pour devenir LA vérité de la relation. Généralement, l’interprétation ira dans le sens de la douleur moindre.

Garder la perception d’un coup foudre dans la seconde situation, c’est vivre en continu une situation humiliante. Mieux vaut appeler tout cela désir.

 

Une définition personnelle

Il y a donc :

  • déferlement biologique
  • croyance
  • association des deux
  • validations ou non par l’expérimentation

Mais est-ce tout ?

Non. Nous allons, au cours de notre vie, force d’expérimentations, donner une autre ampleur à notre définition de l’Amour. Elle se basera, certes, sur notre croyance générale, mais aussi sur des « surprises amoureuses ».

Ces « surprises amoureuses » sont ces relations qui n’avaient -a priori- rien à voir avec nos projections sur l’Amour, mais qui ont fini par en gagner l’étiquette.

    C’est le cas (cliché) de la personne ayant vécu quelques histoires sérieuses, ne croyant pas aux bienfaits de la passion, qui pourtant, va se faire surprendre par elle.
    Ou, encore, la personne ayant associée Amour et souffrance, se dirigeant systématiquement vers des histoires destructrices, qui, ayant vécue la sale expérience de trop, tentera de se reconstruire autrement.
    Ou, pourquoi pas, cette personne amoureuse des passions, qui veut construire une histoire plus stable et se laissera séduire par une relation moins tout feu/tout flamme.

Etc…

Encore faut-il laisser un espace d’ouverture pour pouvoir les vivre.

 

En résumé

Si nous avons des définitions multiples de l’Amour, des croyances différentes qui nous conduisent à définir certaines situations comme étant ou non de l’Amour, nous empruntons, généralement, un chemin commun.

Le déferlement biologique nous demandera une explication que nous irons chercher dans notre connaissance antérieure de l’Amour (croyance générale). Nous projetterons donc des croyances sur la situation, l’influençant par la même.

Mais, l’expérience de la relation demandera de réaffirmer (ou non) la cohérence entre la croyance et le vécu. Ainsi, nous réinterrogerons notre définition de l’Amour (et de la relation), nous en redessinerons les contours.

Cette définition viendra créer une nouvelle croyance, basée non plus sur l’éducation, mais l’expérimentation de cette éducation.

Et, au milieu de ce cheminement amoureux, nous avons parfois des surprises (nous y reviendrons) qui nous poussent à réaménager complètement tout ce que nous croyions savoir jusqu’à présent.

En une phrase : en Amour, nous avons toujours tort.

 

Et vous, comment définissez-vous l’Amour ? Qu’elle croyance avez-vous du interrogé ?

Anashka,

NOTE : Je pars en Road trip dans les Balkans pendant un mois. Je rentre le 25 août. Je ne serais, donc, pas disponible pour répondre aux commentaires. Mais, c’est avec plaisir que je vous retrouverai pour la rentrée. À bientôt. (Au cas où, un ou deux articles, paraîtrons quand même ^^)