Parfois, nous vivons des relations destructrices. Elles nous rongent, mais nous nous sentons vivantes. On appelle ça de la passion. (Un mot poli pour dire masochisme émotionnel.)
Il suffit qu’Il soit là, pour que chaque cellule de notre corps crie son nom en Turc en balançant des paillettes. Mais, s’Il se fait froid, distant, absent, notre estomac se contracte, les larmes montent aux yeux et avec rage nous effaçons son numéro (pour la cinquième fois, mais OSEF, on l’a noté et entouré d’un cœur sur notre journal intime).
La passion amoureuse, joies, douleurs et explications, ici.
Enjoy.
Qu’est-ce que la passion ?
Je pourrais mettre le mot d’OI à la place de passion.
Car, si vous l’avez connu, vous savez que le visage haï et aimé ne vous lâche pas. Qu’il prend toute la place, tous les espaces de blancs, toutes nos pensées ! Finalement, on est obsédée par ce gars-là. La différence avec l’OI, c’est que nous avons une relation avec lui. (Aussi compliquée soit-elle)
La passion, c’est une relation inconfortable, désagréable, mais qui nous procure la sensation d’être en vie. De la drogue, en somme.
La passion, c’est rester dans une relation qui ne nous convient pas, pour une personne qui nous apparaît comme la seule valable.
Les bénéfices secondaires
Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, même si nous espérons que la passion se transforme, nous savons que c’est impossible. Il ne changera pas.
Certes, il y a des moments de paix, qui nous laissent à espérer… Le calme avant la tempête. Les moments de douleurs et de crises sont tout autant la relation que les moments de partage. Et, nous l’acceptons.
Oui, en restant, nous acceptons. Nous sommes responsables (mais pas coupable).
Pourquoi, diantre, rester dans une relation qui ne nous épanouit pas ?
Pour le bénéfice secondaire Mesdames !
On pourrait citer mille bénéfices secondaires à la passion : la force des sentiments quand ça se passe bien, l’admiration de l’homme en question…
Mais, finalement, le seul VÉRITABLE bénéfice secondaire que je vois à la passion : elle permet de nous oublier.
Obsédé par l’autre, il n’y a plus de place pour soi. C’est sûrement ça que les amoureuses de la passion (dont je fais clairement partie) recherchent.
Passion et passion
Mon barman préféré (parce qu’incroyablement musclé) me souffle à l’oreille qu’il existe deux modes de passions :
- La passion réciproque : Vous pensez à lui avant de penser à vous. Il pense à vous avant de penser à lui. Dès lors, même si la relation est — probablement — destructrice, elle peut fonctionner.
- La passion à sens unique : Vous pensez à lui avant de penser à vous. Il pense à lui avant de penser à vous. Dès lors, il ne reste plus personne pour penser à vous. Bref, c’est peut-être là que ça ressemble à un OI.
Notre relation, c’est quoi ? Sens unique ou réciproque ?
Le choix de la passion
Si nous retournons vers la passion après en avoir déjà vécu une, c’est que ça nous convient. C’est que nous le choisissons. Certes, les sentiments débarquent souvent à l’improviste, mais les premiers pas vers une relation foireuse, c’est NOUS qui les faisons.
À la limite, le choix de la passion réciproque s’explique bien. Les bénéfices secondaires, outre l’oubli de soi, sont nombreux. On sait que la relation sera éphémère et qu’il y aura un moment où l’un des deux craquera et stoppera. Mais, en attendant, on s’étripe et ça se finit sous la couette. Plutôt cool. J’aurai du mal à vous conseiller autre chose que GO.
La passion à sens unique demande vraiment d’y réfléchir à deux fois. La relation ne vous convient pas, même si l’autre tient à vous, vous êtes secondaire pour lui. Et, il est évident que ça ne changera pas. Finalement, vous souffrez pas mal.
Pourtant, certaines d’entre nous peuvent encore vouloir cette relation. Pourquoi ?
- Par curiosité : voir jusqu’où ça peut aller.
- Par ennui : c’est ça ou rien, alors, finalement, pourquoi pas.
- Par amour des sensations fortes : c’est tout de même riche en apprentissages sur nos propres limites
.
Finalement, en acceptant que la passion tienne d’un choix, d’un choix qui pourrait être autre, en acceptant les motivations de ce choix, on peut sortir un peu la tête du guidon et peut-être se nourrir d’une relation qui ne mène nulle part, plutôt que se laisser détruire par elle.
Se nourrir d’une passion
Bon, vous le savez, Il ne vous rendra jamais heureuse. Il ne vous offrira pas la relation que vous désirez. Il n’est pas fait pour vous. Vous êtes la seule à vous investir autant. Le mieux, pensez-vous, serait de couper. Toutes vos amies vous le répètent. Pourtant, vous ne vous décidez pas. Pour les raisons citées au-dessus ou d’autres, votre passion, finalement, vous y tenez.
Ce qui peut-être intéressant, c’est d’apprendre à s’en nourrir.
Mode d’emploi
Je crois que j’ai fait le tour. Et, si vous voulez arrêter, vous pouvez toujours couper tout contact, bruler chaque souvenir et le gifler un coup, ça défoule.
En bref
En bref, la passion est une erreur. Mais une erreur que beaucoup d’entre nous prennent plaisir à commettre, sinon, nous ne le ferions pas. Donc, rien de grave. C’est parfois agréable de se rendre folle pour un mec, d’excuser l’hystérie par l’attitude d’autrui (les bénéfices secondaires).
Cependant, ne nous percevons pas plus fragile que nous le sommes. La passion est un CHOIX que NOUS faisons. N’imaginons pas que les choses changeront (ce n’est pas le cas), ne projetons pas une vie meilleure avec lui (il n’y en aura pas).
Si nous voulons toujours vivre ce truc-là, nous pouvons : pour nous tester, nous mettre à l’épreuve, parce qu’il a de gros muscles et un adorable petit cul… Mais protégeons-nous. Posons nos balises en amont et apprenons à prendre du recul pendant la relation.
L’Amour est un jeu. Ne l’oublions pas.
Et vous, avez-vous déjà fait le choix de la passion ? Y retourneriez-vous ? À quelles conditions ?
Anashka,
Spéciale dédicace à ma passion du moment