Plaire ou séduire ?

Être séduisante : 4 idées pour les faire tous craquer

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Petite pause avant la rentrée. C’est le moment des bonnes résolutions, donc le moment de se ré-interroger sur notre rapport aux hommes et à la séduction. Finalement, toutes ces lectures, tous ces apprentissages sur l’amour : pour quoi faire ?

Qui cherchons-nous à séduire ? Qu’attendons-nous d’une relation avec l’autre ? Comment construisons/ dé-construisons-nous notre relation aux hommes ? Que nous apporte notre relation à l’autre ?

J’ai choisi pour titre « plaire ou séduire ». Tenter de définir ces deux termes c’est se poser toutes les questions de la séduction. Personne n’est vraiment dans la pure « séduction ». Personne n’est dans le « plaire » complètement. Nous nous trouvons tous sur un continuum entre l’un et l’autre où nous tentons tant bien que mal d’en sortir en un seul (et cohérent) morceau.

Qui séduisons nous ?

Séduire

• Explicitement séduire s’adresse toujours à l’autre.

Nous tentons de comprendre ses codes, son fonctionnement et de nous y adapter au mieux, afin de lui plaire. Les séductrices avérées comprennent la grille de lecture de l’autre et lui font sentir qu’elles possèdent les qualités attendues.

• Implicitement, séduire s’adresse à soi.

Nous recherchons une approbation de ce que nous sommes dans le regard de l’autre.

Nous répétons inconsciemment : « Dis-moi que je suis AIMABLE. Dis-moi que je suis quelqu’un que l’on peut aimer ».

• On attend un reflet positif de soi dans le miroir de l’autre.

Notre confiance en nous variera au grès de ce reflet. L’autre est peu incarné comme « être vivant, avec ses différences ». Il joue un rôle, celui de juge interchangeable.

Le piège est évident ! Porter des masques, jouer un rôle pour que le reflet soit toujours positif.

Et, se perdre complètement en chemin. Comment savoir si l’on est aimée pour ce que l’on est, si on se transforme au grès des attentes de l’autre ?

• Exemple

Nous suivons scrupuleusement la tendance vestimentaire. Nous savons qu’elle rencontre du succès auprès des hommes et est acceptée des autres femmes. Nous nous trouvons donc validées dans nos goûts. Le reflet sera positif.

Mais, ce reflet est celui d’une tendance, d’un goût commun. Finalement, ça ne dit rien sur ce que l’autre pense de nos véritables goûts, puisque nous les cachons au profit des « goûts communs/acceptables par tous ».

Se plaire

J’ai choisi ce mot comme j’aurais pu en choisir un autre. Si un autre vous correspond plus, il est le bienvenu. Nous pouvons entendre dans ce « plaire » : « se plaire à soi-même ».

• Explicitement, plaire est tourné vers soi.

Nous tentons de comprendre nos codes, nos fonctionnements. Souvent de manière maladroite. Qui peut dire qu’il sait VERITABLEMENT et sans zones de flous qui il est ?

A partir de ce que nous en comprenons, nous exploitons ce que nous aimons de nous et abandonnons le reste.

• Nos goûts comme base de connaissance de soi

Nous aimons, nous n’aimons pas. Nous sommes attirées, nous éprouvons de la répulsion. Et, même si nos goûts changent, ils donnent une carte relativement fiable de ce que nous sommes au temps T.

Chercher à nous plaire nous-même est, donc, aller vers ce qui nous attire :

    • dans nos propres comportements
    • chez les autres
    • dans nos passions/centres d’intérêts…

 

Et fuir le reste.

Bien sur, nous nous retrouverons face à des contradictions. Mais, aucune personnalité n’est lisse. Autant les accepter et composer avec.

Autrement dit, plaire est s’accepter. Faire passer le regard que l’on porte sur soi avant le regard que les autres portent sur nous.

• Implicitement, plaire est s’adresser à l’autre.

Partons du postulat que nous parvenons à nous accepter complètement avec nos contradictions.

Nous nous savons non-lisse, non-parfait. Il devient plus facile, dès lors, d’accepter l’autre avec ses propres contradictions.

    • Il est comme nous : plein de contradictions.
    • Il est différent : ses contradictions ne sont pas les mêmes que les nôtres.

 

C’est, donc, avec beaucoup plus de tolérance et de curiosité que nous pouvons aller vers lui. Dans cet idéal, nous l’aimons, non plus pour ce qu’il dit de nous, mais pour ce qu’il dit de lui.
(Et, nous le détestons pour les mêmes raisons. )

Quand l’attirance est réciproque, nous partons vers de l’amour/amitié.
Quand la répulsion est réciproque, nous ne nous interrogeons plus sur « ce qui cloche chez nous », mais admettons simplement que nous sommes différents. Notre Ego n’est pas atteint.

• Exemple

Nous créons un style vestimentaire qui nous est propre. Il plaît à certains, pas à d’autres. Quand quelqu’un apprécie un accessoire, … nous savons que nous avons un peu de nos goûts commun.

Si les gens n’aiment pas, on s’en fout, à nous, ça nous plaît !

• Un peu d’idéalisme ?

Dans un monde utopique, nous privilégierions toujours « se plaire soi-même » à « séduire l’autre ».

Mais, la réalité nous montre que nous sommes sur ce continuum, parfois plus proche de l’un, parfois plus proche de l’autre. Selon :
nos périodes de vie

    • l’importance, pour nous, de la personne qui nous regarde
    • son regard (jamais facile de susciter de la répulsion chez l’autre)

 

Tachons, tout de même, de viser, autant que faire se peut, le « plaire ».

Notion IG [Inner Game]

IG : est un terme emprunté au vocabulaire de la séduction que nous pouvons facilement traduire par « confiance en soi ».

Séduire

La personne séductrice, cherchant l’approbation d’autrui, respire une sorte d’incomplétude. Voir d’urgence à être aimée de l’autre pour s’aimer soi. C’est par le regard de l’autre qu’elle construit sa confiance en elle.

La confiance en soi est donc mouvante, toujours soumise au jugement de l’autre.

« J’ai confiance en moi, si l’autre pense du bien que moi. S’il me renvoi que je suis PARFAITE (sans failles), j’irai bien. La cas inverse, mon estime de moi s’effondre. L’autre complète cette part manquante de moi par SON REGARD »

Il s’agit, à travers l’autre, de se rassurer sur sa propre valeur.

Se plaire

Quand on apprend à se plaire/ à s’aimer / à s’accepter [rayer la mention inutile], on recherche cette complétude, non pas dans le regard de l’autre, mais dans NOTRE regard sur nous-même.

Nous nous confrontons au monde, tel que nous sommes, et pouvons observer là où le bat blesse… Pourquoi face à telle situation, je n’y arrive pas alors que d’autres y parviennent ?

C’est dans l’Autre que nous cherchons une solution à notre incomplétude. Dans un savoir que lui possède sur le monde et que nous n’avons pas encore.

« L’ Autre peut m’apprendre quelque chose sur moi. Il peut me permettre de devenir meilleur. Il a des outils me permettant d’aller dans le sens que je désire. Ma partie manquante peut se compléter par le savoir qu’il a sur le monde. »

Nous cherchons donc à appendre par la connaissance de l’autre.

IG

Notre confiance en soi est toujours en déséquilibre. Que nous fonctionnions dans une séduction du regard de l’autre, ou que nous cherchions à nous plaire.

Cependant, dans la seconde alternative, il y a quelque chose de l’espoir joyeux tourné vers l’autre. Si notre confiance n’est pas parfaite (elle ne l’est jamais), nous serons bien plus apaisée. La vie/le monde/ les autres finiront bien par nous apprendre ce qui nous manque.

Plutôt que tout construire et laisser s’effondrer dans le regard de l’autre, nous construisons une personnalité solide par apprentissage. On pourrait appeler ça tolérance.

Et vous, dans quels domaines êtes vous dans le « séduire » ou dans le « plaire » ?

Anashka,
En joyeux déséquilibre