OVS : Bon ou mauvais plan pour séduire ?

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Aujourd’hui, on laisse la parole à une des lectrices, Bacchus, qui témoigne de son expérience sur OVS (On Va Sortir). Un témoignage riche ou le sens de l’analyse n’est pas en reste. Lisons-la attentivement, elle a des choses à nous dire !

Sur le papier, On Va Sortir est un concept de rêve pour quiconque veut faire des sorties et des rencontres facilement.
Cependant, le site souffre d’une mauvaise image de repère à quadras divorcés.

Après presque un an et une vingtaine de sorties OVS (principalement en soirée), voici mon bilan.

OVS : Le concept

La théorie (ou le monde des bisounours)

Un organisateur propose une sortie* avec un nombre maximum de participants autorisés.

Il est fixé une heure et un lieu de rendez-vous. Quand le lieu est vague, on procédera souvent à un échange de numéro de numéros de téléphone.

Une fois le nombre de participants atteint, on peut s’inscrire sur la liste d’attente (dite L.A.) en espérant que des personnes se désinscrivent de la sortie. Parfois, l’organisateur précise dans l’annonce que la L.A. est acceptée. Cela voudra dire que les personnes présentes sur cette liste peuvent également venir sans problème.

Il est souvent possible d’arriver avec des amis non inscrits (c’est alors précisé).

*ça peut être à peu près tout, en vrac: sorties culturelles (musées, concerts), sorties sportives (jogging, tournoi de foot), sorties jeu (de société, tournoi d’échecs), bénévolat (maraude, distribution de repas), sorties fêtes (boite de nuit, bar)...

La pratique (WELCOME TO HELL)

C’était un jour d’avril. Il pleuvait dehors. On était mercredi. J’étais triste. J’avais entendu parler de ce site quelques mois plus tôt. Je m’ennuyais un peu. Hop, deux trois clics, mon compte est créé. Je regarde du côté des sorties.

  • Première désillusion : Aucune sortie ne m’intéresse.
  • Deuxième désillusion : Et sinon, les jeunes, ils sont tous morts ?

La solution : Faire un méga tri.

Et surtout regarder en soirée le vendredi et samedi soir. Promis des fois on trouve des soirées avec des gens de moins de 35 ans. (J’en ai même trouvé une fois un spéciale 18/22 ans. True story).

Il existe un filtre spécial « sorti jeune », il filtre bien, mais il passe à côté des trois quarts des sorties jeunes aussi. Déjà qu’il n’y en a pas beaucoup.

  • Troisième désillusion : On fait comment une recherche pour une date lointaine qui nous convient mieux ?

Certes, il suffit de passer à la page suivante pour avancer dans le temps, mais ça demande donc de manuellement aller jusqu’à la page 15 pour voir les sorties prévues dans trois jours.

Le site est plutôt mal fait pour trouver des sorties qui conviennent.

La solution : Aller la veille ou le jour même s’inscrire aux sorties. Ça évite de devoir appuyer quinze fois sur le bouton « page suivante ».

De toute manière, la moitié des sorties sont créées moins de 24 h avant l’événement et il y a généralement un gros turnover entre la L.A et la liste « officielle » dans les dernières heures avant la sortie.

Je me lance

Néophyte, je finis par dégoter une sortie – visite d’expo, trois jours plus tard.

L’événement est créé par un beau trentenaire anglais qui précise qu’il souhaite avant tout ne parler que français et précise sur son profil être célibataire. C’est bon, l’idée d’un accent anglais devant de belles toiles, je fond, ce sera une belle sortie et une nouvelle target. (Target : mec potentiellement draguable)

Vient le jour de la sortie.

Juste avant de partir, je me rends sur le site une dernière fois et me rends compte que l’événement a été annulé. Zéro mail d’excuse, zéro explication. Ah, O.K.. Ça arrive parfois sur OVS, suppression de sorties à la dernière minute ou parfois disparition de l’organisateur qui ne donne plus de nouvelles le jour de l’événement. Faut composer avec.

Première sortie (bis), donc. Un concert dans le centre de Paris. J’arrive quinze minutes en retard, un peu tremblante, je fais le tour de bise/prénom des gens.

Et c’est là ma première rencontre avec le sombre peuple OVSien… [Musique qui fait peur, genre Lorie]

OVS : La population

Avec le recul, je me dis que je suis plutôt bien tombée pour une première sortie. Pas de gens franchement effrayants, plutôt des gens paumés.

Une théorie venant de moi même affirme que « C’est normal qu’il n’y ai que des cassos sur OVS, les gens équilibrés n’ont pas besoin de ça pour avoir une vie sociale épanouie » [TROLL INSIDE]

Parmi les profils les plus communs que vous croiserez (du plus au moins fréquent) :

 

  • Le/la séparé(e). Elle cherche à combler le vide en rencontrant d’autres gens pour leur raconter comment l’ex leur manque.

 

BIG UP a une soirée où je me suis retrouvée entourée de 4 (QUATRE) personnes dans ce cas qui ont passé leur soirée à chouiner sur leur amour perdu)

 

  • La personne là pour pécho. Séparé en deux catégories : Celui ne fait pas trop peur (ce qui fait son succès) et celui qui est vraiment creepy. Ce qui nous amène à…

 

 

  • Le chelou. La personne vraiment trop bizarre qui fait peur (j’en ai croisé PLEIN)

 

 

  • L’étranger. C’est la personne qui vient de débarquer dans la ville et ne connaît personne (à Paris on croise ainsi beaucoup d’étrangers aux soirées). Non, il ne fait pas peur. Mais en même temps il n’est généralement pas très à l’aise. Tout est si nouveau ici.

 

 

  • Le timide : Il/elle a l’air cool, mais est tellement timide qu’il/elle ne répond que par onomatopée à tes questions.

 

 

  • La personne chouette, équilibrée et sociable qui vient ici pour tester le concept (Lol. Je plaisante, sur ce site, ça n’existe pas.)

 

En bref, beaucoup de cassés par la vie.

Pas mal de quadras et plus, aussi. Cependant, je tiens à noter que la population « ‘jeune »’ est en constante augmentation depuis mon arrivée. Et que je me suis bien éclatée aussi à des soirées où j’avais bien quinze ans de moins que le deuxième plus jeune (je suis un petit bébé aussi <3).

Finalement, pas mal de gens qui finalement se révèlent être des gens super chouettes. OUI, même en étant totalement sobre.

  • Ce mec bizarre qui se révèle être super drôle.
  • Cette fille qui après m’avoir raconté peiné sa récente séparation avec son copain devient une super wingirl
  • Ce médecin dépressif qui m’a permis de parler de toutes mes possibles maladies (hypocondrie, quand tu nous tiens. ).

OVS : Déroulement d’une soirée

Sortie en boite, rendez-vous donné à la sortie d’un métro. Du genre où il y a plein de monde qui passe.

Arrivé sur le lieu de rendez-vous, comment reconnaître le groupe OVS ?

Typiquement: Un groupe pas très cohérent de gens de tout type, tout âge et pas très bavard. Si vous n’êtes pas trop timide, demandez leur « OVS ?».

Sinon, il y a toujours la technique de passer très proche d’eux en faisant un GROS sourire et les fixant dans les yeux. S’ils sont d’OVS il y aura toujours une personne du groupe pour demander « T’es d’OVS ? »

Il ne faut pas forcément s’attendre à ce que chacun suive le « dress code ».

Souvenir de ce gars (qui se ramène à une sortie en boite) huppé et habillé avec un jean troué avec des basquets dégueulasses. On a réussi à le faire rentrer en le camouflant dans le groupe. Résultat, il passe la soirée adossé à une colonne à regarder la piste de danse en souriant (CREEPY)

Comment s’intégrer au groupe ?

Passé le tour de bise / tour de prénom, au milieu d’un groupe d’inconnu, on se retrouve rapidement à court d’idées.

  • Parlez à tout le monde. De tout, de rien. De la vie, du lieu où vous vous trouvez, des gens de la sortie. De l’actu, de vos passions.

À proscrire : Les discussions typiques « t’as-quel-âge-tu-fais-quoi-dans-la-vie » auxquelles nous ajouteront les « Comment-t’as-connu-OVS-t’as-déjà-fait-beaucoup-de-sorties ?».

On s’en fout.

Ça amène difficilement à une véritable discussion

Tout le monde les pose déjà, quand c’est la quatorzième fois de la soirée, on n’en peut plus.

  • N’hésitez pas à prendre des initiatives ! Il est très simple de devenir le pilier d’un groupe OVS en se faisant connaître dés le départ.

D’une manière générale, les gens sont timides, proposez des jeux, des petits défis. Lancez-vous sur la piste de danse en invitant les autres à vous suivre. Chaque sortie est un nouveau départ, une nouvelle occasion d’apprivoiser l’art d’être à l’aise en groupe et avec des inconnus.

OVS : et la séduction ?

…C’est un peu comme une religion. Tout le monde drague tout le monde.

On beau parler d’un site de rencontre « ‘amicale »’, les célibataires sont légion. On est rarement surpris de voir que ces deux-là finissent par s’embrasser de toute leur langue après s’être tourné autour pendant plusieurs heures.

Il y a eu cette fille qui m’a annoncé le plus sérieusement du monde, trente minutes après notre rencontre, qu’elle fait des massages intimes à de vieux riches (NORMAL). Que je devrais faire de même parce que ça paye bien (NORMAL). Elle me glisse à l’oreille qu’elle n’aime pas trop les juifs (NORMAL). Mais fini par ba*ser dans la rue avec le juif israélien du groupe. (C’est un concept).

Sexodrome un peu l’ambiance parfois.

Draguer sur OVS

OVS drague, c’est un bon plan en soi: vous rencontrez des gens, possiblement intéressants, généralement célibataires, vous êtes déjà intégrée au groupe.

Le travail est prémaché. À partir de là, les outils de séduction sont les mêmes que d’habitude. La donnée à prendre en compte est que : s’il est simple de rencontrer, les targets (cible masculine) sont-elles pour autant de qualité ?

OVS, c’est un site de rencontre sur internet où tu sélectionnes la sortie et non les gens qui vont t’accompagner. Voilà voilà. Parfois c’est bien, souvent c’est CREEPY.

Draguer avec OVS

Même si parfois le groupe OVS ne vous convient vraiment pas, il peut cependant être un véritable pivot pour rencontrer des gens d’ailleurs.

Dans un bar, une boite, un café, Il s’agit alors de se dégager gentiment du groupe pour aller rencontrer et séduire.

 

  • Si vous vous prenez un râteau (promis, en tant que fille, vos chances d’en prendre un gros sont très très limitées), vous pourrez toujours retourner dans le cercle « premier ».

 

 

  • Si quelqu’un vous embête, il y aura toujours des volontaires parmi les OVSiens pour aller le sermonner (bon, parfois parce qu’ils pensent que ça les rendra virils et séduisants, mais on s’en fout ça marche quand même).

 

 

  • Si vous avez peur d’être jugé : Who cares ? Vous ne recroiserez sans doute jamais les gens d’OVS, n’avez aucun lien avec eux. Pas de question, pas de justification à donner au groupe si vous suivez un mec au milieu de la soirée. Pas de pression.

 

OVS c’est avoir une bande, le Social Proof en quelque sorte, sans y être attaché.

 

  • Si vous vous entendez bien avec une personne en particulier, vous pouvez lui proposer de sarger ensemble. Pour beaucoup, comme ils ne connaissent personne à la base, ils ont moins de problème à se lâcher et aborder. De plus, cela amusera certain de vous aider à aborder le beau brun assis là bas.

 

Le bilan

OVS peut être un très bon plan pour rencontrer des gens. Cependant, le groupe, c’est un peu la roulette russe.

OVS, faut voir ça comme un pied-à-terre, un truc sur lequel on peut se reposer, mais qui n’est pas totalement chez nous non plus. On peut y être bien même si au fond, rien ne vaudra jamais les vrais amis.

Et puis pour finir, pour y être allé autant de fois, pour sur que je dois moi-même être un peu une cassos creepy.

 

Et vous, êtes vous déjà allée sur OVS ? Qu’en avez-vous pensé ?

Bacchus