Manque de confiance en soi : comment gérer en amour et au travail ? (partie 1)

manque-de-confiance-en-soi-comment-gerer-en-amour-et-au-travail-partie-1

manque-de-confiance-en-soi-comment-gerer-en-amour-et-au-travail-partie-1

Le manque de confiance en soi, c’est ce boulet que l’on traîne dans tous les domaines de sa vie. Il nous empèche d’avancer, de réaliser nos objectifs, de séduire… de croire en soi, tout simplement.

Ex-timide, je me suis pourrie la vie -toute ma saleté d’adolescence- par peur de l’échec ou de l’humiliation. Forcément, je ne relevais pas les challenges proposés, je n’allais pas vers les mecs qui me plaisaient… L’abandon ou la fuite était devenus mes modes de relation au monde privilégiés.

Je me souviens encore de ce sentiment de nullité, d’incapacité qui me collait à la peau. C’est sincèrement désagréable. Pourtant, aujourd’hui, c’est loin. Je suis devenue très sociable, avec une confiance suffisante en mes capacités pour les mettre à l’épreuve dès que je doute.

LIBERATION ! C’est le mot.

Je sais combien il est difficile de se défaire d’une mauvaise image que l’on peut avoir de nous-mêmes. C’est pour ça, sur les articles qui viendront, nous tenterons ensemble d’aller fouiller dans toutes les connaissances qu’il existe sur le sujet, afin que chacune trouve la méthode qui lui correspond le plus pour se défaire de ce p*t** de boulet.

Il est grand temps de dire STOP au manque de confiance en soi !

3 choses à savoir sur la confiance en soi

La confiance en soi n’est pas un trait de caractère

Facilement, on pourrait se laisser à penser que le manque de confiance en soi est tellement ancré en nous, que nous ne pouvons rien n’y changer. C’est FAUX.

Le manque de confiance, n’est pas un trait de caractère, mais une fausse croyance que nous avons sur nous-même, qui conduit elle-même à des comportements, qui viennent renforcer cette fausse croyance.

« Parce que je n’ai pas confiance en moi, je me comporte comme quelqu’un qui n’a pas confiance. Forcément, je me mets en échec. J’ai donc bien raison de ne pas avoir confiance en moi ! ».

Bref, un cercle vicieux.

L’avantage, c’est que si la confiance en soi tient avant tout de la croyance, on peut agir dessus !

La confiance en soi n’est pas l’auto-suffisance

Oui, certaines personnes se complaisent complètement dans l’image qu’elles ont d’elles-mêmes. D’un vrai narcissisme, elles respirent une auto-suffisance ne permettant AUCUNE remise en question.

Mais entre le manque d’humilité et la confiance en soi, il y a un monde.
Remarquez que, généralement, les personnes ayant une estime d’elle-même saine, sont des personnes relativement simples. Pas du genre à en faire trois tonnes.

Voir la confiance en soi comme de la prétention, c’est se mettre dans la tête une pensée limitante qui, clairement, ne vous permettra pas d’avancer.

Le manque de confiance en soi est basé sur des pensées déformées de la réalité

Le manque de confiance en soi ne vient pas de nulle part. Les fausses croyances ne naissent pas sans raison. Elles viennent d’un regard que vous portez sur le monde suite à des expériences plus ou moins heureuses.

Repérer les schémas de pensée qui bloquent la confiance en soi

Ces schémas de pensées sont empruntés aux thérapies cognitivo-comportementalistes. (TCC). Ce sont des manières de percevoir le monde (des pensées limitantes) qui handicapent notre vie, qui nous confortent dans un manque de confiance en nous.

(A lire, pour démarrer « les TCC pour les nuls »).

Le catastrophisme

Le catastrophisme consiste à s’imaginer toute sorte de désastres à partir d’un événement négatif relativement peu important. Autrement dit, de se faire une montagne de « pas grand-chose ».

Vous êtes allée à la faculté avec vos immenses talons pour impressionner Luc. Le beau mec de droit. Là, un geste maladroit et vous vous aplatissez au sol sous son regard. Le catastrophisme serait de se relever très rapidement et de ne plus jamais s’approcher de Luc, pensant qu’il s’est moqué -intérieurement- de vous. Et qu’il ne voudra, de tout de manière JAMAIS d’une fille qui ne sait pas marcher avec des talons.

Ça c’est du catastrophisme. Qu’est-ce qui vous prouve que Luc s’est moqué ? Qui vous dit qu’il n’a pas compati ? Vous vous rayerez vraiment quelqu’un de votre liste de prétendant parce qu’il… trébuche ?

Ce n’est pas très grave, et une heure après Luc a sûrement oublié ce qui semble pour vous un « événement ». Ok, vous pouvez traverser des choses plus difficiles à surmonter. Mais votre esprit peut aussi avoir tendance à AMPLIFIER l’événement. Vous êtes bien plus capable de survivre à des mésaventures pénibles que vous ne le pensez. Oui, même la petite humiliation devant Luc !

Le « tout ou rien »

Le principe du « tout ou rien » est un raisonnement extrême susceptible de faire naître des émotions et comportements extrêmes.

    • Les autres vous adorent ou vous haïssent
    • Vous êtes parfaite ou nulle
    • Vous n’êtes absolument pas responsable ou complètement coupable à 100 %

 

Vous faites un régime. Vous craquez pendant la semaine sur une bonne barquette de frite (sauce blanche et harissa). Vous pensez que votre régime est réduit à néant. Et vous arrêtez tous les efforts pour le poursuivre.

Le problème du tout ou rien, c’est de jeter l’éponge à chaque petit échec. Et ce, même si l’objectif à atteindre est plus grand. Accordez-vous des marges d’erreur. Rares [inexistantes?] sont les personnes qui réussissent TOUT du premier coup et sans accroc.

Puis, les frites, c’est bon !

Les prédictions négatives

Vous imaginez le futur. Autant se projeter ayant atteint l’objectif pour lequel on se bat est plutôt encourageant. Autant, il est complètement handicapant de prédire le pire à venir. En faisant cela, nous créons un superbe effet Pygmalion. Votre esprit n’étant pas contraignant, cherchera à vous donner raison.

Une amie vous invite à une fête. En ce moment, le moral n’est pas au beau fixe. Vous pensez que vous allez vous y ennuyer, que la nourriture sera mauvaise et les gens stupides. Donc, vous vous enfermez chez vous, vous apitoyant sur votre vie sociale .

Et comme l’effet Pygmalion existe, même si vous y alliez, vous passeriez une mauvaise soirée. Juste pour vous donner raison. Mais, fondamentalement, vous n’en savez rien. Tentez ! Prenez des risques ! Qu’avez-vous à perdre ?

« Tant qu’il est à quai, le bateau est en sécurité. Mais la vocation d’un bateau n’est pas de rester au port ».

La « telépathie »

Ce que les TCC entendent par « télépathie », c’est de penser que les autres ont une mauvaise opinion de vous ou des intentions nuisibles.

Vous êtes à un rendez-vous avec Jules. Jules semble un peu distrait. Vous sentez qu’il ne vous écoute qu’à moitié. Vous le voyez même étouffer un bâillement ! Ciel ! Il ne veut pas de vous, vous trouves trop bête/moche/grosse!

Ou, il n’a pas fermé l’œil de la nuit à cause des voisins qui ont un bébé… Au final, vous n’en savez rien. Vous avez tendance à projeter ce que vous craignez le plus : de ne pas lui plaire, de ne pas être aimée. Alors que votre intuition peut-être vraie…ou fausse. Tentez d’obtenir plus d’informations.

L’ « intuition »

L’intuition est basée sur vos sentiments vis à vis d’une situation. Généralement vous vous trompez. Vos sentiments ne sont pas le meilleur filtre de réalité. Ils sont bien moins fiable que la raison. Ils vous empêchent souvent de chercher des preuves de ce que vous imaginez. Bref, ne faites pas tant confiance en votre intuition ! Surtout si elle vous met des pensées négatives en tête.

Doudou travaille tard en ce moment. Il bosse sur un gros projet avec UNE collègue. L’alarme intuitive sonne : il vous trompe !

En réalité, si nous décortiquons :

    1. vous vous sentez jalouse de sa collègue parce qu’elle passe beaucoup de temps avec Doudou.
    2. Vous tombez dans le catastrophisme : il vous trompe.
    3. Le pire scénario devient une évidence, alors qu’il n’est construit que sur la base de vos craintes.

 

La « Sur-généraliation »

La sur-généralisation est une erreur consistant à tirer des conclusions très générales à partir d’un ou deux événements.

Vous venez de rencontrer Étienne. Tout se passait bien au départ, jusqu’à ce que ça capote sans que vous compreniez trop pourquoi. Vous pensez alors que l’amour, ce n’est pas pour vous. Que vous ne serez JAMAIS heureuse avec un homme et que personne ne peut vous aimer.

Là, vous généralisez un événement à toute votre vie amoureuse. Et, c’est une généralisation complètement décourageante ! Les choses ne sont jamais aussi tranchée ! Si ça n’a pas marché avec Étienne, c’est peut-être que vous correspondez mieux à Jules.

L’étiquetage

Poser des étiquettes sur le monde nous aide à le comprendre. Mais poser TROP d’étiquettes nous coince à l’intérieur de définitions dont il sera compliqué de sortir.

« Je suis une fille timide. » Vous vous voyez comme timide, donc, par cohérence, vous n’aborderez pas les mecs qui vous plaisent, vous n’irez pas séduire…

Alors que, comme tout le monde, vous pouvez AVOIR UN COMPORTEMENT dans certaines situations et pas du tout dans d’autres. Soyez prudente dans les définitions que vous donnez de vous-mêmes, elles vous enferment et vous empêchent de vous ré-inventer.

La rigidité de pensée

Pour Albert Ellis, l’un des fondateurs des TCC, les obligations, les principes rigides qui conduisent notre vie sont au cœur de nos problèmes émotionnels. La rigidité des principes et obligations que l’on se fixe (pour soi et pour les autres) traduisent une adaptation insuffisante à la réalité.

Si pour vous après un premier rendez-vous, on DOIT savoir si on veut du sérieux ou non pour la relation à venir, vous risquez de mal vivre que Jean-Edouard n’en soit pas là du tout. Total, la relation risque de s’arrêter très rapidement. Vous vivez comme une trahison/un manque d’intérêt son manque d’engagement.

Si vous n’acceptez pas les choses qui se passent différemment de vos valeurs, vous vous exposez alors à des perturbations affectives quand tout ne se déroule pas selon vos plans. La flexibilité est souvent salutaire
Vous POUVEZ (et non « devez ») vivre selon vos idéaux. Mais laisser tomber les principes trop rigides qui vous pourrissent la vie. D’autant plus que les autres ont leurs propres idéaux, principes et règlements.

Le filtre mental

Le filtre mental est un mode de traitement de l’information qui consiste à retenir uniquement les données compatibles avec une croyance. Les informations incompatibles tendent à être ignorées.

Vous pensez être nul et vous vous focalisez uniquement sur vos échecs professionnels occultant toutes vos réussites. Au bout d’une semaine vous êtes déçue de vous et l’idée selon laquelle vous êtes nulle se confirme.

Clairement, ce n’est pas parce que -pour le moment- vous ne voyez pas les côtés positifs de vous qu’ils n’existent pas. Examinez les filtre que vous utilisez face à la réalité.

    • Je suis nulle
    • Je ne plais pas aux hommes
    • Je ne suis pas quelqu’un d’aimable

 

Notez sur une feuille les preuves du contraire. Notez en quoi vous n’êtes pas « nulle », vous plaisez aux hommes et vous êtes aimables. Relisez-là à chaque coup de mou !

L’intolérance à la frustration

La faible tolérance à la frustration consiste à juger d’emblée « insupportable » une chose difficile à supporter. Cette erreur de pensée amplifie le désagrément bien qu’à long terme, la chose à faire soi bénéfique pour vous.

J’ai du travail à faire à la maison (Article, mémoire, devoir). Ça devient toute une histoire. On n’a pas envie de s’y mettre, on laisse traîner, on fait les choses au dernier moment. Total, on n’exploite pas notre potentiel par manque de temps et stress.

Se dire qu’on ne peut pas supporter de faire quelque chose, a deux effets :

    • augmenter le malaise vécu
    • sous-estimer la faculté à faire face à ce malaise

 

Oui, beaucoup de choses sont difficiles à supporter, mais très peu sont insupportables.

Bien sur, les TCC proposent des solutions pour vaincre tout ça. Donc, je vous retrouve très vite avec la suite de l’article.

Mais, en attendant, quel est pour vous le mécanisme qui vous fait le plus perdre confiance en vous ? Comment luttez-vous contre lui ?

Anashka,
Qui emm**de Etienne (entre autre).