Hot’n’Cold : Guide du look de demi-saison !

On croise les doigts, cette fois-ci on y croit, les beaux jours arrivent pour de bon.

Et le printemps, si c’est la saison de l’amour, des bourgeons et des allergies, c’est aussi, voire surtout, le temps du dilemme.

« Si je zappe le manteau, dans une heure je suis congelée. Si je le mets, dans deux heures il m’encombre. Je garde mon écharpe mais j’oublie mon bonnet, ou l’inverse ? Bottes fourrées ou sandales ? »

Nous avons listé pour vous les indispensables de la demi-saison, passé au crible les tendances de l’hiver passé et de l’été à venir, répondu à quelques questions existentielles et étudié très sérieusement la technique de l’oignon.

Maintenant que nous avons abattu tous ces obstacles pour vous, vous avez tout le temps de mettre à profit vos hormones qui s’éveillent !

 

Perfecto VS. Trench

Comment couvre-t-on nos frêles épaules une fois qu’on a remisé notre manteau avec les affaires de ski et les décos de Noël ?

Deux solutions s’offrent à nous : le rock’n’roll perfecto, ou le classique trench. Ces deux modèles historiques traversent les époques sans prendre une ride, et restent les essentiels d’une garde-robe de demi-saison.

Pour une allure classique, féminine, on misera sur l’éternel trench beige, plus ceinturé que boutonné pour marquer la taille, et sous lequel on enfile une robe fluide ou une mini-jupe, histoire de dévoiler nos gambettes. Tout le monde a l’image de la jolie Parisienne en mémoire, on compte sur vous pour faire tourner quelques têtes !

Côté perfecto, il donne immédiatement des allures de rock star en tournée, pas besoin d’en rajouter ! Mais c’est bien évidemment sur une silhouette casual, à base de slim noir et de low boots, qu’il dévoile tout son potentiel.

La touche 2012 : On s’éloigne des teintes classiques, et on tente les blousons colorés, qui vitaminent une allure en un rien de temps, sans toutefois se révéler difficiles à porter ! Et on n’hésite pas à bousculer les codes : on a vu des trenchs cloutés sur les podiums, pendant que des perfectos s’acoquinaient avec de robes fleuries… L’inversion des rôles n’est pas loin, et on ne saurait que la recommander !

Perfecto : The Kooples / Trench : Comptoir des Cotonniers

 

Pastel VS. Fluo

Après le color block de l’été dernier, on continue à jouer avec la couleur, mais on a le choix entre ses déclinaisons pastel, et la palette des fluos ! Dans les deux cas, une règle : même si c’est très joli sur les podiums, si on ne se sent pas l’âme d’une aventurière de la mode, on évite le total look. Difficile d’aller au bureau toute de rose tendre ou de bleu électrique vêtue ! Pour les plus timides, on se penchera donc sur les accessoires. Une paire d’escarpins néon dynamitent une tenue casual ; une besace pastel adoucit un ensemble trop working girl. Pour les plus téméraires, on tente la blouse ou la robe, à condition qu’elle soit fluide et correctement accessoirisée. Une paire de low boots léopard empêchent une robe bleu layette de virer cucul, tandis qu’une veste de tailleur blanche évite un top jaune fluo de jouer les gilets de signalisation !

Pastel : Paul Smith / Fluo : Zara

 

Chemise VS. Sweatshirt

Les magazines féminins n’ont de cesse de le répéter : la chemise est le nouveau t-shirt ! Blanche et boutonnée jusqu’en haut pour un look preppy, fleurie et décolleté pour une allure plus féminine, nouée façon rockabilly, rien ne lui résiste ! On la rentre dans un pantalon capri, on la porte légèrement transparente sur une jupe longue, elle s’adapte à toutes les situations, et apporte une touche chic dont on a toujours besoin.

Jusque-là diamétralement opposé, le sweatshirt, issu du vestiaire sportswear, fait son entrée dans la cour des grands, en se mêlant à de pièces plus luxueuses. Il évite l’effet guindé à toutes les tenues, et apporte une touche de fraîcheur plus que bienvenue. Qu’on le porte sérigraphié aux couleurs d’une université ou imprimé têtes de mort, on sera la plus cool pour aller danser !

La théorie de l’oignon : Comme son nom l’indique, elle consiste à multiplier les couches pour lutter contre les derniers frimas. Le tout consistant à ne pas virer bonhomme Michelin, et à accumuler les épaisseurs sans perdre de son glamour. Quelque chose nous dit que le col de chemise a tout à fait sa place sous le fin sweatshirt imprimé !

Chemise : Laurence Doligé / Sweatshirt : Asos

 

Bottines VS. Sneakers

Avant de pouvoir dégainer les sandales, encore trop estivales, on garde les pieds au chaud, mais on ne les oublie pas pour autant ! Difficile cette année de faire l’impasse sur le phénomène des baskets compensées : lancées par Isabel Marant il y a maintenant plusieurs saisons, elles ont fini par conquérir la planète, et chaque marque y va de son interprétation. De l’enseigne high-street (André) à la griffe de luxe (Marc Jacobs), personne n’est épargné ! Avec cette caution fashion, impossible de leur faire faire un faux pas : elles se marient évidemment à la perfection à une tenue sportive, mais sauront aussi dédramatiser une silhouette trop sérieuse, et nous font la jambe légère en toute occasion ! En face d’elle, l’indémodable bottine ne perd pas la face pour autant : hauteur cheville, talon moyen, en cuir ou en daim, naturelle ou flashy, elle passe partout sans se faire oublier !

Bottines : Les Composantes / Sneakers : André

 

Collants VS. Pas collants !

Il ne s’agit pas là d’une simple considération quant à la mode ou à la météo. C’est notre moral(e) et notre dignité qui sont ici mis à l’épreuve ! Garder des collants opaques jusque mi-juin, c’est être frileuse et un brin coincée. Se promener le genou à l’air dès le 12 avril, c’est hurler à la Terre entière qu’on a chaud aux fesses. A moins que l’on ne puisse justifier d’origines allemandes, auquel cas l’erreur est pardonnable.

Non, je n’exagère (presque) pas. L’affaire tourne chaque année au référendum de copines sur la marche à suivre.

Notre conseil : quand on commence à hésiter, c’est qu’il est temps de dégainer les collants plus fins. Mais toujours noirs, de préférence. Kate Middleton et Beyoncé ayant remis le collant chair au goût du jour, il passe quant à lui de la catégorie « Jamais de la vie » à « Essayez si vous voulez, mais on n’est pas responsables ».

Sinon, le jean, c’est bien. Ou le sarouel, ou le pyjama de ville (on en reparlera) Et à partir du premier juin : GO !