Les étapes du deuil amoureux (en bref)

étapes du deuil amoureux

étapes du deuil amoureux
En fait, je tiens à parler avec vous de la lutte contre les ruminations amoureuses. Mais, j’ai l’impression qu’il manque quelques informations avant d’entrer dans le vif du sujet. Donc, la rumination, ce sera encore l’article prochain. (Oui, c’est très mal de ma part ce teasing.)

Donc, un petit article récapitulatif sur les étapes du deuil amoureux. Parce que je n’ai jamais fait d’article sur ça, c’est ici.
Enjoy. (Enfin, enjoy….)

Le grand maitre du sujet : Michel Hanus « Les deuils dans la vie » Je vous le recommande vivement.

 

Etape 1 : La stupéfaction et le refus

Elle se passe entre la première seconde et deux-trois jours après la rupture, autour de l’annonce en somme : on ne réalise pas. On ne comprend pas ce que signifie la séparation. On est hébétée. M. Hanus parle « d’état de sidération».

  • Certaines se sentiront flottantes. Ne pouvant penser, réfléchir, agir de manière cohérente.
  • Certaines refuseront la rupture : « Je ne suis pas d’accord, tu ne me quitteras pas comme ça. » et la séparation apparaitra comme un break.
  • Certaines tomberont dans des colères noires.
  • D’autres s’effondreront.

Impossible de prédire comment l’on réagira. Ca dépend de nombreux facteurs, dont l’annonce elle-même. Il est plus difficile de réaliser que « c’est fini » quand le partenaire disparait, par exemple. (Pour cela, quand on quitte quelqu’un, on pense à lui dire. Le silence radio, c’est mal.).
Bref, c’est la sidération.

 

Etape 2 : La colère

C’est le temps du mécontentement.

On commence à comprendre et ça fait mal. La douleur est vive. Tellement vive qu’on la rejette loin de nous.

  • Soit en taxant notre Ex de conn*rd (à raison ou à tort)
  • Soit en tentant de le récupérer
  • Soit en cherchant à bruler son appartement / sa nouvelle meuf. (Mais, c’est mal. C’est anti-écologique)

Effectivement, la vivacité de notre souffrance, la rage qui en découle nous donne une force considérable. Nous avons envie d’agir, soit pour retrouver l’être manquant, soit pour s’en venger. Parfois les deux en même temps.

Bref, c’est le mécontentement.

Note sur la vengeance

Je suis anti-vengeance. Je ne donnerais des conseils de vengeance dans les commentaires et ils sont passibles de bannissement dans le forum. C’est trop mauvais pour notre Karma.

Note sur « récupérer son ex »

Le meilleur conseil que je pourrais vous donner, c’est de NE PAS chercher à récupérer son ex. Pourquoi ?

 

  • Parce que souvent ça échoue (Nous sommes beaucoup trop impliquées sentimentalement pour bien appliquer les conseils. C’est valable pour tout le monde, moi compris.) Et quand ça échoue, c’est une nouvelle balafre à l’Ego. (Nous devons protéger notre Ego, on n’en a qu’un. Contrairement aux amours)

 

 

  • Parce que même si ça réussie, ça échoue. A moins qu’un temps très important se soit passé entre la rupture et la reconquête ET que la rupture soit due à des éléments externes… Le couple a de fortes chances de réitérer ses erreurs et – passée la phase de retrouvaille- de se déchirer à nouveau. (On croit que la rupture est un échec, c’est faux. Beaucoup de ruptures sont des réussites !)

 

 

  • Parce que tant pis pour l’Ex. Chercher à garder un mec, c’est passer à côté de ceux qu’on n’aura pas besoin de « forcer » pour être avec nous.

 

Le lien de l’article sur « comment récupérer son EX ». Au cas où je me trompe. (Et pourquoi pas ?)

Etape 3 : La dépression

On réalise que c’est fini. Et on ne trouve pas ça marrant du tout. On souffre. On souffre beaucoup. On pense à l’autre sans cesse. On n’a envie de rien. On soupire. On écoute la même playlist en boucle. Se lever le matin devient pénible et l’absence (l’absent) prend toute la place. On culpabilise de souffrir. Bref, c’est la merde.

Michel Hanus nous parle de l’existence d’une véritable phase de dépression dans le deuil. On en a tous les symptômes: perte de confiance en soi, variation de l’appétit, manque de concentration, négligence de son apparence physique, culpabilité et j’en passe…

A la différence avec la dépression clinique, celle-ci est « normale ». C’est sain de souffrir quand on a une rupture à digérer. Les digestions fatiguent toujours, surtout quand c’est indigeste. Notre corps / esprit fait un travail de deuil et c’est douloureux. Mais, pas de quoi s’alarmer.

Bref, c’est le désespoir.

Note sur les prescriptions d’antidépresseurs

La France est l’un des plus gros prescripteurs d’antidépresseurs.

Pour le rappel, ces médicaments permettent d’augmenter le taux de sérotonine (l’hormone du bonheur en quelque sorte) dans le sang. Ils fonctionnent bien pour les personnes produisant peu / plus de sérotonine.

Le problème que nous rencontrons, ce n’est pas l’augmentation française de la dépression (nous ne sommes pas plus malades qu’ailleurs) mais la confusion entre une période de deuil (comportant une souffrance psychique normale), un burn out (dont la problématique ne tient pas de la chute de sérotonine) et la dépression pathologique.

Les « pilules du bonheur » ne doivent se prendre qu’en complément d’un suivi thérapeutique (elles sont un béquille) et sur un temps court (car elles entrainent des dépendances fortes) dans le cas de dépression pathologique avérée (diagnostiqué par un spécialiste : le psychiatre).

C’est la raison pour laquelle les généralistes ne devraient pas prescrire du Prozac. C’est le travail du psychiatre, il est formé pour ça et pour recommander (ou faire) un VÉRITABLE travail thérapeutique qui lui peut permettre la sortie de la dépression.

Donc, au moment du deuil, pas de quoi s’alarmer, c’est normal de broyer du noir. Si des idées sombres vous poursuivre au-delà d’une certaine limite de temps, tournez-vous vers les professionnels de l’aide psychologique, ils sont là pour ça et vous orienteront. Mais le médicament n’a rien d’obligatoire. (Il ne correspond qu’à UNE des nombreuses formes de dépressions existantes (celle de la chute de sérotonine, mais certaines dépression dites pathologiques ne viennent pas d’un problème de sérotonine) et n’est qu’un support au travail thérapeutique).

Etape 4 : L’acception

On va bien. On accepte. On est presque euphorique ! On baltringue d’un projet à l’autre. (Je ne sais pas DU TOUT si le mot « baltringue » peut s’employer comme ça. Mais, c’est joli.)

Généralement, c’est à ce moment que se construise les « relations kleenex ». Pourquoi ? Parce que l’acceptation, c’est encore du deuil. Donc, attention à ne pas s’emballer avec le premier barbu (ou imberbe) venu. Autant y préférer encore pour quelques temps les amants. ;)

Bref, c’est beaucoup de sexe.
Puisque je veux faire un article sur les ruminations amoureuses, vous m’aideriez pour les exemples ? Quelles sont ces pensées répétitives que vous avez lors de ces périodes ?

Anashka,
Je réalise que tous les printemps, je parle de rupture.
Freud, vient sauver mon âme.
Ou me suivre sur Facebook