Comment ne plus souffrir en amour ?

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comment-ne-plus-souffrir-en-amourPour être sincère, je ne m’étais moi-même pas vraiment posé la question pendant longtemps.
Quand on aime, on souffre. Ça me paraissait logique. Alors, j’ai beaucoup souffert (et aimé).

  • Avant la relation, quand je me rongeais pour un OI
  • Pendant la relation, quand je me sentais seule à deux
  • Après la relation, à chaque rupture

En réalité, il ne s’agissait ni plus ni moins d’une pensée limitante qu’on aurait pu résumer ainsi « Quand on aime vraiment, on souffre toujours un peu ».

Ah bon ?! Et pourquoi faire ? Quel intérêt ? Est-ce qu’on aime mieux quand on souffre ?

Bref, tout un article pour apprendre à ne plus (beaucoup moins, déjà) souffrir en amour. Car on y perd beaucoup (de temps, d’énergie) et on n’y gagne rien (même pas l’estime de l’autre).

Laisser la juste place à la souffrance

Le premier pas, pour ne plus souffrir en amour, c’est de ne plus associer les deux. L’amour est une chose, la souffrance en est une autre. Si l’amour me fait du mal, c’est juste le signe que quelque chose ne me correspond pas dans la relation.

J’aime le chocolat, terriblement, avec passion. Pourtant, il ne me fait du mal que quand j’en consomme SANS modération. Quand je m’obsède de lui. Quand j’en fais le centre de ma vie. Le reste du temps, il ne m’apporte que des bonnes choses (de la sérotonine dans le cerveau, du calcium dans les os).

Une relation amoureuse, c’est pareil, elle ne nous fait du mal uniquement quand elle dysfonctionne. C’est un signe pour changer des choses. Rien de plus. Et, surtout pas, une preuve de nos ressentis.

La souffrance est donc un SYMPTOME de DYSFONCTIONNEMENT et non une preuve de sentiments.

Ne plus confondre «blessure» et «douleur»

Je l’ai compris à ma dernière rupture. L’homme avec qui j’étais m’avait blessé dans mon égo, dans mes attentes… Notamment en me quittant. (Oui, même aux coachs, ça arrive).

Après deux semaines à me tordre de douleur, refusant de parler à qui que ce soit, ma mère m’appelle. Non pour me consoler, mais pour me secouer.

(Je vous présente ma mère… un personnage).

« Qu’est-ce que tu vois à la fenêtre, Anashka ?

  • Le ciel, la mer et quelques montagnes…
  • Qu’est-ce qu’il y a dans ta vie ?
  • Un job que j’aime, des amis, l’Italie pas loin.
  • Ose dire encore une fois que tu ne VEUX pas profiter de tout ça pour un mec qui ne t’a pas retenue. Ose et je te déshérite sur 20 générations.
  • Mais je souffre.
  • Ça, tu le choisis. Tu es blessée, OK. Qu’est-ce qu’on fait quand on est blessé ? Et bien, on se soigne. Qu’est-ce que tu fais pour te soigner, en ce moment ? Rien. Alors, c’est normal que tu souffres.
  • Se complaire, c’est trop facile. Sois une Femme avec un grand F, bats-toi.»

Deux jours après, je regardais le soleil se lever, sur la plage avec deux nouveaux amis italiens ( beaux comme des dieux romains).

En bref, la blessure arrive en amour. On ne la choisit pas. La souffrance, en revanche, est souvent de notre fait : on refuse d’aller mieux, de se soigner. On pense que notre souffrance est proportionnelle à l’amour ressenti. Plus on souffre, plus on aime/a aimé.

Pourtant, il suffit de s’écouter pour savoir ce qu’on a réellement ressenti. Pas besoin de se scarifier son prénom sur le cœur. On n’a rien à prouver. Nos sentiments sont là, ils nous appartiennent. Maintenant, il s’agit d’aller mieux.

La responsabilité amoureuse

« On récolte les fruits que l’on a semés. »

Cet adage populaire pose la RESPONSABILITÉ de ce que nous vivons.

Certes, quand on est agriculteur, le climat (les facteurs extérieurs) joue un rôle sur notre récolte. En cas de tempête, on peut tout perdre. Mais, effectivement, si vous plantez des pommes, vous n’aurez pas des framboises.

Autrement dit, notre vie, en général, (dont notre vie amoureuse) est faite de :

  • circonstances ( dans ma métaphore : le climat)
  • choix que l’on fait (les fruits que l’on plante)

Si l’on ne peut pas jouer sur les circonstances extérieures, on a la responsabilité complète des choix que nous faisons.

Notre responsabilité dans le choix de notre partenaire

Certes, un garçon qui nous plaît, ça nous tombe un peu dessus. Il est là, il nous plaît, c’est un fait.
MAIS se projeter avec lui, décider de le séduire, vouloir construire, etc… Tout cela tient du choix personnel.

On craque toutes (ou presque), pour des Ludus. Vous savez ces types très séducteurs, un poil manipulateurs, qui refusent de s’engager. Qu’ils plaisent, c’est normal. Ils font tout pour ça.

Mais, on peut le voir du coin de l’œil , le trouver beau et passer son chemin. Ou, on peut vouloir le changer, mettre en route la machine à projection, tout faire pour l’avoir et, au final, développer un OI sans nom, souffrir, et bien sûr, se rendre compte que le Ludus restera un Ludus.

Dans les tous premiers temps d’une rencontre, nous pressentons souvent ce qui va poser problème par la suite. C’est NOUS et NOUS SEULES qui décidons de passer outre ou non.

Accepter cette responsabilité, c’est, souvent, gagner en prudence.

Dans le fonctionnement de la relation

Beaucoup de relations amoureuses se développent sur un modèle dominant/dominé. L’un des deux a le pouvoir. Généralement ce dernier donne peu, fait peu d’efforts… L’autre a l’impression de porter le couple à bout de bras, de faire toutes les démarches pour son bon fonctionnement, etc. Autrement dit, il donne beaucoup et reçoit peu.

Quand nous sommes celle qui donne sans recevoir, nous nous sentons mal-aimée, délaissée, incomprise. Nous ne sommes pas heureuse, mais nous avons tellement peur de perdre l’autre que nous sommes prêtes à tout. Puis, quand on aime, il faut un peu d’abnégation, non ?

Non. Clairement.
Aimer ce n’est pas séduire l’autre avec des preuves d’amour pour le garder auprès de nous.

D’ailleurs, Doudou mérite t-il ce que vous faites pour lui ? Êtes-vous heureuse des attentions que vous lui procurez ? Prenez-vous du plaisir à l’aimer de cette manière là ?

Si vous ressentez une souffrance, c’est le symptôme que ça dysfonctionne. Une part de vous vous envoie le message qu’il faut changer quelque chose. Que la relation est déséquilibrée. Le problème, c’est que, pour la ré-équilibrer, nous avons tendance à donner plus, jusqu’à ce que nous explosions en reproches.

Nous sommes responsables de ce que nous offrons

Ce que nous donnons, c’est NOUS qui le choisissons. Parfois nous nous épuisons dans des relations, à trop donner, pour gagner de l’amour ou de l’approbation. La personne ne mérite pas autant. Et nous finissons par lui reprocher de bien mal nous rendre nos dons.

En soi, le type ne nous a rien demandé. Mieux vaut donner beaucoup moins, mais toujours de bon cœur. Quand nous nous faisons plaisir à offrir quelque chose, nous ne le reprochons jamais à l’autre. Bah oui, nous avons donné par égoïsme, pour nous.

Nous sommes responsable de ce que nous donnons à aimer

Nous pouvons être aimée pour de bonnes ou de mauvaises raisons.

Bonne raison : ce que nous sommes, sans artifices, sans attentions particulières à l’autre, le rend heureux. Lui fait du bien. Si nous démarrons une relation sur ces termes-là, elle a de fortes chances d’être fructueuse.

Mauvaise raison : nous offrons des masques à l’autre. Nous ne sommes pas vraie. Trop froide ou trop attentionnée, nous tentons d’obtenir l’amour de l’autre. La relation tiendra jusqu’à ce que chacun enlève les masques et que nous nous rendions compte que nous sommes mal assorti.

Nous sommes responsables des efforts que nous faisons

Pour lui, vous décrocheriez la lune. Vous l’avez même déjà fait. Maintenant, il vous demande naturellement de lui prendre les étoiles. Vous le lui reprochez.

Pourtant, il a bien raison. Si vous avez pu avoir la lune pour lui, pourquoi pas les étoiles. Il ne peut pas vraiment savoir ce que ça vous a coûté. Ou, s’il le savait, il culpabiliserait de ne pas être capable de vous donner autant et vous entendrez le fameux « je ne suis pas assez bien pour toi ».

Autrement dit «Je ne suis pas capable de sacrifier ce que tu sacrifies pour moi».

Un bon conseil, ne faites rien qui vous coûte en couple. Les choses sont évidentes, se font simplement… Trop en faire, c’est culpabiliser l’autre de ne pas en faire assez. Pas vraiment sain comme relation.

Nous sommes responsable de la manière dont nous l’aimons

Dire que l’on « aime » quelqu’un est la meilleure excuse qu’il soit pour rester dans une relation qui ne fonctionne pas. C’est une bonne manière de ne pas avoir à tout recommencer à zéro.

Mais, quand l’autre nous fait du mal, nous ne l’aimons pas. Nous souffrons, et nous le haïssons. Il nous rejette. Nous voulons donc être, à nouveau, aimée de lui. Mais ça, ce n’est pas de l’amour. C’est de l’égo.

Une certaine forme de lâcheté, au final.

Il y a des gens que nous aimons, et ça nous rend heureux de les aimer. Ne serait-ce qu’ils soient dans le même lieu que nous, nous nous sentons bien. Nous débordons d’attentions pour eux, sans vraiment nous en rendre compte. Ce que nous voyons bien, c’est ce qu’ils font pour nous. Au fond, l’amour c’est ça : ce sentiment d’être comblée. C’est ça, l’amour. (Pas la souffrance de Baudelaire).

Vous n’avez pas ça avec Doudou ? Pourquoi restez-vous avec lui ?

Cercle vertueux/cercle vicieux

Nous l’avons dit au départ, la vie est une affaire de choix et de circonstances.
[Sur ce thème : « La part de l’autre » Eric Emmanuel Schmitt. Un chef d’œuvre]

Mais de mauvaises circonstances peuvent amener à faire de mauvais choix qui entraîneront de mauvaises circonstances. C’est ce qu’on appelle le cercle vicieux. On s’enferme dans une logique d’échec. Comme rien ne nous réussit, consciemment ou non, nous nous en rajoutons.

Retournons à ma dernière rupture. La circonstance, non choisie, était la rupture. Je ne la voulais pas. Le mauvais choix aurait été de m’enfermer là-dedans, concluant que la vie c’est nuuuul. Le bon choix était de me réparer, de savourer au maximum ce que j’avais sous la main et finalement de faire, tout en douceur, mon deuil.

A contrario, de bons choix peuvent amener des circonstances favorables. Etc.

Vous connaissez peut-être des gens à qui TOUT réussit : amour, travail, finance. Ils semblent chanceux. Mais on oublie souvent que la chance « elle n’aime pas ceux qui lui font la gueule » [Un bon point à celle qui trouve la référence].

Autrement dit, ça se provoque. Bien sur, nous pouvons toutes faire de mauvais choix. Mais, la magie de la vie, c’est que nous pouvons aussi APPRENDRE de nos expériences et ne pas réitérer.

Un bon exercice pour ça

Sur une feuille de papier, notez à la verticale des notes de 0 à 10, et à l’horizontale les dates à partir d’aujourd’hui. Chaque jour, vous noterez votre journée. Au crayon ajoutez ce qui vous a rendue le plus heureuse dans la journée et ce qui vous a rendue le plus malheureuse.

Au bout de quelques jours, vous verrez que vos notes chutent :

  • dès que vous appelez votre ex
  • dès que vous prenez du retard dans votre travail…
  • etc.

Et vous pourrez de même voir que vos notes augmentent en fonction de certaines petites choses :

  • voir des amis
  • faire la cuisine
  • vous lever tôt

Il ne restera plus qu’à aller vers ce qui vous fait du bien et cesser ce qui vous fait du mal.

EN BREF, pour ne plus souffrir en amour : visez le bonheur, dans chacun de vos choix. Visez ce qui semble le meilleur POUR VOUS. Au pire, vous ne serez pas tellement malheureuse, vous saurez vous remettre des circonstances difficiles de la vie… Au mieux, vous serez heureuse.

Il ne tient qu’à vous de provoquer un cercle vertueux dans votre vie.

Alors, quelle est votre note de la journée d’hier ? D’aujourd’hui ? A cause/grâce à quoi ?

Anashka,
9/10 : bichonne SUH