Comment faire une fellation ?

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Nous avons décidé, sur SUH, de parler sexualité. Parce qu’au fond, si nous séduisons ce n’est pas seulement pour l’Amour. Les relations charnelles, le plaisir, la jouissance trouvent aussi leur place parmi les buts de la séduction.

Nous avons donc listé les sujets abordant la sexualité. Après les lieux où faire l’amour, voici un article uniquement dédié à ce grand mystère qu’est la fellation !

Faire une fellation : « la fellation, le ciment du couple » ?

Parler de pipe, c’est toujours risqué. Vous vous souvenez sûrement de l’article d’Elle, sur « la pipe, le ciment du couple ». Bah, ils ont buzzés, et pas pour de bonnes raisons.

Le positionnement vis-à-vis de la fellation est toujours complexe. Pourquoi la pratiquons nous ? Plus juste : pourquoi commençons-nous à la pratiquer ? .

Effectivement, une femme peut prendre du plaisir quand elle fait une fellation, nous y reviendrons.

Mais les toutes premières fois, ne sont pas forcément un moment d’épanouissement total. On pourrait même dire qu’elles ont leurs lots de complications.

Il y’a ce gros machin là, avec Doudou au bout qui attend sa gâterie. Il y a l’envie de bien faire, la peur de ne pas savoir s’y prendre. Il y a, pour certaines, un peu de dégoût. Et, il y a la pression des médias, qui disent inlassablement que tout le monde pratique, que c’est bon pour le moral/la peau/les régimes…

Donc, quelque chose bloque, quelque chose coince (sans vilain jeu de mot). On finit par s’y (sou) mettre timidement… Parce qu’au fond, ce n’est pas si terrible, tout le monde le fait. Et puis, ça fera plaisir à Doudou !

Mais, est-ce réellement une étape obligatoire ? Le plaisir de Doudou suffit-il pour nous lancer ? Notre couple a t’il besoin de ça ? Et le notre de plaisir, dans la fellation, où on le trouve ?

Faire une fellation, une pratique récente ?

Nous connaissons essentiellement statistiques de la pratique depuis quelques années.

Des études montrent, en effet, que :

    • dans les années soixante-dix, 55% des hommes avaient eu des rapports bucco-génitaux
    • dans les années quatre-vingt-dix, 66% des hommes avaient eu des rapports bucco-génitaux
    • 2007, 80% des femmes ont pratiqué au moins une fois la fellation

 

Effet de mode ou libération des mœurs ?

Pourtant, la pratique ne date pas du siècle dernier.

Dès l’Égypte ancienne, les prostituées Égyptiennes mettaient du rouge à lèvre pour signifier les pratiques spéciales qu’elles exerçaient. Quand aux prostituées Babyloniennes, elles étaient réputées pour enduire de miel le sexe de Monsieur avant d’y mettre les lèvres. (Une idée à garder!)

Faire une  fellation est devenu un véritable péché avec l’arrivée du Catholicisme. Car tout acte qui sépare l’acte de la procréation paraît comme désordonné… D’ailleurs, dans le Cantique des Cantiques la fellation associée à la femme adultère.
Chez les catholiques irlandais, elle était punie de quinze ans d’emprisonnement (comme un homicide).

Apanage des prostituées au départ, péché capital ensuite, la fellation est maintenant une pratique courante qui, pourtant, continue à faire débat. D’où vient cette cristallisation autour de la fellation ?
Pourquoi soulève t-elle bien plus les foules que le cunnilingus ?

Faire une fellation et l’imagerie pornographique

La fellation, si elle n’est pas le ciment du couple, apparaît comme la bétonnière de la pornographie. Qui a déjà vu un film dans lequel on ne retrouve pas de fellation ?

Si au moins on montrait des fellations de la VRAIE VIE. Même pas. On ne montre que des GP et de l’irrumation.

On retrouve des femmes soumises, au pied d’hommes sans tendresse (manquerait plus que ça, de la tendresse dans les pornos!), qui rentrent le bidule tellement profondément dans la gorge qu’on se demande comment elles font pour ne pas vomir. Ce n’est plus du sexe, mais de la performance !

Je ne dis pas que la GP (Gorge Profonde) c’est le mal. Simplement, la fellation n’a pas besoin d’elle pour être agréable. D’ailleurs certaines femmes aiment, certains hommes aiment… mais beaucoup n’aiment pas.

Dans la fellation pornographique la femme subit le saucisson de Monsieur/messieurs, qui s’en donne à cœur joie dans de violents aller-retours. On appelle ça l’irrumation.

Certes, on peut aimer, mais le présenter comme la seule manière de pratiquer n’a pas de quoi emballer les foules féminines ! Bref, il y a confusion entre un type de fellation et la fellation en général.

C’est sûrement de cette fellation là dont parlent les femmes qui considèrent la pratique comme un acte dégradant de domination de l’homme sur la femme. Sûrement.

Faire une fellation acte de domination de … la femme?

Le mythe de Lilith

Dans la tradition judéo-chrétienne, il existe deux histoires de la création.

Dans l’une d’elle Lilith serait la première femme, avant Ève. Comme Adam, elle a été crée à partir de l’argile. Refusant la domination d’Adam, elle s’enfuit. Dieu créa alors Ève à partir de la côte d’Adam, afin que cette dernière, reine du foyer, lui obéisse fidèlement.

Plus de détails sur cet emblème de la femme fatale, de la femme séductrice et indépendante, ici

Lilith suçait, nous dit-on dans « La fellation, acte rebelle ». Son utérus était sur son visage, dès lors la semence des hommes ne remplit non plus son ventre mais son cerveau. Ainsi, nous dit l’article, elle « incarne la puissance du désir porté à son incandescence: elle fait l’amour avec sa langue, avec l’orifice sacré de la parole, transformant l’acte sexuel passif en acte de création ».

La fellation n’est plus un acte où l’homme se décharge sur la femme de sa misogynie mal digérée, mais un véritable acte de dévoration de la femme sur l’homme. On aspire l’énergie vitale de l’autre, il est plié aux caprices de la langue et des lèvres. Il ne peut bouger, car d’un mouvement la caresse buccale peut devenir une morsure mortelle.

Faire une fellation pour la psychologie clinique

Les psychologues (psychanalytiques) nous le confirment : « dans la relation bucco-génitale le fantasme de dévoration est sous-jacent ».

La psychologie nous dit que se nourrir de l’autre (référence à l’allaitement infantile), c’est vouloir faire rentrer l’autre en soi, vouloir en faire, par ce biais, une propriété féminine. Et vu, que pour la psychologie, la plupart des névroses des femmes viennent de leur absence de pénis, voilà le problème résolu.

En gros, faire une fellation, vous permet de relativiser le complexe de castration.

[NOTE : dans ce même article, ils sembleraient que si les hommes aiment autant la fellation, c’est pour satisfaire leur besoin nourricier. Je cite «Il est en position d’être une mère toute puissante détenant le pouvoir de vie sur l’autre». Bref, ils peuvent ENFIN allaiter ! ]

Pourquoi faire une fellation ?

Deux seules raisons doivent nous entraîner sur le terrain glissant de la fellation :

    • le plaisir : on a goûté, on aime. Faire une fellation ne nous instrumentalise pas.
    • la curiosité : on veut savoir POUR NOUS ce que c’est. On veut découvrir les sensations reliées au fait de faire une fellation.

 

Bref, vous n’avez pas besoin de moi pour noter que certaines excuses sont faussées. Faire une fellation ne doit pas servir d’excuse. Voici une liste des cas à éviter.

Faire une fellation pour sauver son couple

Un couple qui ne tiendrait que sur la fellation est probablement un couple à remettre en question. De même, on n’utilise pas la fellation pour « se faire pardonner »… Le sexe n’est PAS et ne doit PAS être un outil de chantage ou de pression sur l’autre. La notion de partage de fantasme, de terrain de jeu, de découvertes est BEAUCOUP plus intéressante.

Faire une fellation pour faire plaisir à Doudou UNIQUEMENT :

Comme disait un ami :« Il existe trois types de femmes : celles qui ne pratiquent pas, celles qui pratiquent et celles qui pratiquent bien. »

Quand je lui ai demandé comment s’y prenait celles qui pratiquaient bien, il a répondu « Elles font ça pour elle, elles y prennent réellement du plaisir ». De même, j’ai entendu pas mal de mecs dire être mal à l’aise avec les femmes qui pratiquaient « pour leur faire plaisir ». « C’est toujours un peu gênant ce moment, tu sens qu’elles n’aiment pas mais tu peux leur dire d’arrêter, elles y mettent de la bonne volonté. Pourtant, c’est un moment où personne ne s’amuse ».

Donc, si vous n’aimez pas, ne faites pas. Se forcer n’a pas d’intérêt.

[NOTE : La fellation n’est pas non plus une preuve d’amour. Est-ce que je dois développer ou je me contente de dire qu’il s’agit d’y trouver SON plaisir à SOI ]

Faire une fellation, ça s’apprend ?

Oui. Non. Disons qu’il y a des règles de bases. Mais, généralement, quand on s’amuse, quand on prend du plaisir on les repère sans grand besoin d’un article. Mais, au cas où, voici les bases pour faire une fellation :

    • Salivez : c’est trop sensible pour être stimulé à sec
    • Évitez de mordiller : on en a parlé, la peur d’être castré des mecs est tenace
    • Changez de rythme : histoire de ne pas s’ennuyer
    • Utilisez vos mains : notamment sur les testicules (sans les serrer trop fort, hein)
    • Alternez techniques différentes : enrouler sa langue, lécher de haut en bas, ou sucer que le gland, etc…
    • Et, n’hésitez pas à observer les réactions de Doudou. Chacun l’aime de façon différente. Vous pouvez même lui demander de vous apprendre. Il sera ravi !

 

L’important pour faire une fellation reste d’en avoir réellement envie et de SE faire plaisir. Plus vous vous amuserez plus vous y trouverez du plaisir et plus vous vous amuserez. Donc, si vous commencez par vous forcer et ne pas aimer… c’est un véritable cercle vicieux anti-fellation qui s’amorce.

Et vous, que pensez-vous du fait de faire une fellation ?

Anashka,
A envie d’une glace à la framboise