Si certains hommes nous classent dans des catégories (dont la plus classique est « mère et la putain »), il faut admettre que nous aussi nous avons nos catégories.
Comment rangeons-nous les hommes ? Avons-nous aussi nous mère et putain version masculine ?
C’est par là.
Enjoy !
La « vierge et la putain », une histoire de femmes ?
Posons les choses : je ne pense PAS que les femmes se déclinent dans ses deux catégories.
En revanche, on peut constater que depuis quelques siècles, les hommes séparent souvent :
- celle (s) qu’il (s) aime (nt) : la vierge, la mère, la femme
- celles qu’ils baisent : les putains, plan cul, sexfriend
La première étant idéalisée, la seconde dénigrée. Les relations construites se cristallisent donc souvent sur l’un des deux pôles oubliant les nuances possibles.
À la limite, la femme fatale sort du lot, c’est la salope qui obsède. C’est un peu la putain à qui les hommes, par l’amour, espèrent rendre leur prime virginité.
Quid de la réadaptation féminine ?
La plus grande compétence de l’être humain est sa formidable capacité d’adaptation.
- Contre la pluie, il invente des parapluies.
- Contre la joie de vivre, il invente le travail.
- Contre les catégories, il en invente d’autres.
Tout l’art des femmes (pendant des siècles) a été d’apprendre à tenir dans la première catégorie : celle des filles « sérieuses » et pas « faciles ».
(Avez-vous lu les règles de bonne conduite que l’on enseignait aux femmes dans les années 20 ?Sinon, je vous retrouverais le texte, pour se « marrer » un coup.)
Alors, les femmes ont proposé des catégories ressemblantes aux hommes
- Celui aux intentions sérieuses qui la considère comme une vierge : le mari, le « sérieux »…
- Celui aux intentions douteuses qui la considère (elle et toutes les femmes) comme une /des putains : le queutard, le salaud…
Comme la femme fatale, le séducteur a une place particulière. Il est la putain qui nous obsède et qu’on espère secrètement transformer en mari fidèle. Allez savoir pourquoi…
La « vierge » version homme
Ce que j’appelle « la vierge au masculin », on peut le nommer le mec « sérieux ».
À travers lui s’exprime notre désir de construction. C’est celui qui nous proposera une histoire de couple, une histoire « sérieuse » justement. Autrement dit, il est la personnification de l’engagement.
Le problème, c’est que les hommes « sérieux » en soi :
- soit, ça n’existe pas, ce sont les sentiments qui provoquent l’engagement
- soit, ils désirent avant tout la sécurité du couple (pensant que les sentiments naîtrons de là)
Aparté (importante) sur l’engagement
Il y a ici tout un article sur l’engagement.
J’y parle de la confusion fréquente entre :
- engagements spirituels : l’envie des partenaires de poursuivre sur un bout de chemin ensemble
- engagements matériels : la matérialisation de cette envie par des faits : emménagement, voyage….
À vouloir trop vite des preuves matérielles, nous ne laissons pas le temps à l’engagement spirituel de se formuler. C’est pourtant celui-ci qui fait preuve d’amour (et non sa concrétisation).
Autrement dit, en cherchant « un mec sérieux » AVANT :
- De le rencontrer
- D’apprendre à la connaître
- De commencer à l’aimer.
- D’avoir envie de continuer à l’aimer.
- De vouloir faire des trucs avec lui (les projets)
C’est donner un moule d’avance à des sentiments qui ne s’y conformeront pas forcément.
Bref, tu cherches un mec dit « sérieux », c’est que l’engagement matériel doit arriver AVANT le sentiment.
Note : Et, pourquoi pas ?
La « putain » version homme
Je dis « putain » (parce que c’est marrant), mais entendez « queutard ». Généralement nous associons les queutards à deux types d’hommes.
Le queutard en CDI
Queutard un jour queutard toujours. Pour lui, la collection et les aventures sont un mode de vie. En couple, il n’est fidèle qu’à lui-même (quand on y va, on sait pour quoi on signe). Célibataire, il aime toutes les femmes (ou les déteste toutes, selon).
Il y a les libertins, les amoureux de corps sans cesse renouvelés et il y a ceux qui cherchent à se faire mousser par les autres hommes. Ces derniers baisent les femmes pour plaire aux hommes.
(C’est dommage, ils pourraient directement draguer les garçons, m’enfin…)
En bref, peu importe les raisons non assumées qui sous-tendent le comportement, avec ses hommes on se sent toujours un peu putain.
(Parfois, on aime ça. Parfois, on n’aime pas. Le plus souvent, c’est les deux à la fois).
Le queutard en CDD
Et certains sont libertaires avec nous et se caseront avec d’autres. Parce que nous ne leur inspirons pas le « couple », qu’ils ne nous aiment pas assez ou que ce n’est pas le moment. Ça fait mal. Mais c’est la vie et il faut se faire une raison.
Mais, il n’y a pas de manque de respect dans la démarche. C’est plutôt sain de leur part de refuser une relation qui ne leur convient pas.
La prison de la dichotomie
Les temps changent. Et c’est tant mieux.
La dichotomie féminine « vierge/ putain » est peu à peu abandonnée. Et nous n’avons plus besoin qu’on demande notre main à papa pour se nicher dans un lit.
La dichotomie masculine laisse place à des entre-deux. (Lire « les relations de troisième type » ). À nous d’abandonner cette division au profit de relations plus complexes, multiples, plus riches…
Les mecs sérieux par avance (comme les relations annoncées dès le départ purement sexuelles) peut-être passent à côté de la richesse qu’elles pourraient offrir : ne pas savoir, laisser la relation se construire d’elle-même.
Alors oui, on va se péter les dents quelques fois sur un cœur trop dur. Mais, bordel, la rencontre c’est avant tout prendre le risque de perdre !
Et vous, avez-vous vos catégories pour classer les hommes ?