Les limites du concept de « pro-activité »

limites de pro activité

limites de pro activité
L’introduction de cet article est rédigée sur du Mercan Dédé, à écouter ! Nous avons parlé dans le dernier article du fonctionnement de la pro-activité et de son intérêt : nous pouvons choisir l’impact et la réaction que nous voulons adopter face à une problématique .

C’est parce que je crois en la psychologie positive et en sa souplesse, il me semble essentiel de voir les limites du concept de Stephen R. Covey.

Proactivité, limites, c’est ici.
Enjoy.

Réactif VS Pro-actif

 

  • Le positionnement réactif : être soumis à ces émotions, ne pas prendre d’initiative, ne pas aller au-delà de sa vie. Autrement dit, réagir dans l’émotion.

 

 

  • Le positionnement pro-actif dans une situation donnée, consulter notre système de valeurs et nos objectifs afin de prendre la décision la plus en adéquation avec elles. (Voir aller au-devant des problématique)

 

Typiquement, ça donnerait : Séduction Réactive VS Séduction Pro-active

 

  • Attendre les rencontres via notre zone de confort (travail, bande de copain, site de rencontre) VS aller souvent dans de nouveaux lieux et aborder les gens (mecs et filles)

 

 

  • Attendre que l’autre nous montre son intérêt pour faire les premiers pas VS draguer (ouvrir la discussion, sexualiser , installer du confort , prendre un numéro de téléphone)

 

 

  • Subir ses émotions suite à une déconvenue (prise de distance ) VS voir notre champ d’action (ou non) et agir en fonction de la réponse la plus adaptée à notre objectif.

 

Limites du concept

Là, où le concept est un peu faible, c’est JUSTEMENT dans l’opposition pro-actif / réactif (mal / bien). Il existe d’autres comportements possibles !

Et, je ne sais pas quoi, mais les « devenez le patron de votre vie et ça réussira » à un-je-ne-sais-quoi de moralisateur qui m’agace. Ca frôle « suffit de se sortir les doigts du cul pour trouver du travail », « la dépression est une question de volonté »

Pour Alain Paul Martin, dans la « Gestion Proactive« , nous pouvons voir 4 types de « réactions ».

Option attentistes

(ou laisser-faire)

Mon mec veut me faire plaisir et préparer le repas. Il décide de faire une ratatouille. Au mois de décembre. Ce qui signifie des légumes « hors saisons » donc qui polluent. (je fais simple, hein). De plus, il met tous les légumes à cuire en même temps ! ( Un crime se situant entre le viol de chiwawa et l’épilation surprise un lendemain de cuite).

Être pro-active, ce serait:lui expliquer quelques bases de cuisines et de nutritions pour qu’il apprenne ou faire à sa place ou donner quelques conseils « subtils ».
Genre : PAS LE COUTEAU SUR LA POELE EN TEFAL !

Pourtant, le laisser faire, ne serait-ce pas lui offrir l’occasion de me faire plaisir ? De passer une soirée détendue à apprécier son attention ? Je subirais les légumes au pesticides d’Espagne, mais pour ce soir, ce n’est peut-être pas si important.

Autrement dit, le positionnement attentiste peut prendre valeur de tolérance, confiance…

Note : le FO (Freeze-Out) est, par exemple, une technique de séduction de « laisser-faire »

Option conformiste

(Faire le minimum pour ne pas s’attirer d’ennui)

On crache beaucoup sur le conformisme, parfois perçue comme la position du « lâche ». Pourtant, le « vivre ensemble », c’est se conformer à des lois et/ou des valeurs communes…

En voyage, je suis accueillie dans une famille qui a un quelconque rituel autour du repas, je m’y conformerais volontiers et ce, sans me sentir avili.

Le conformisme, c’est aussi de l’humilité…

Note : tout ce qui touchera au relooking, c’est du conformisme. L’idée est « comment entrer dans les critères de beauté en vigueur pour séduire un employeur / un mec / soi ». Pourtant, le relooking permet à de nombreuses personnes de prendre confiance en elle ? Peut-être de la poudre aux yeux, mais de la poudre efficace (et c’est rare).

Option active

(Jouer le jeu et faire ce qui est pratique courante ou normale)

Je me moque parfois (gentiment) de la séduction passive. Pourtant, regarder, sourire, poursuivre une conversation, donner son numéro… C’est déjà de l’action. Et, c’est une action traditionnellement attendue pour les femmes. On peut discuter de la génèse de cette tradition, n’empêche, elle marche.

De même, si vous êtes invité à manger chez vos beaux-parents, il y a fort à parier que vous ferez « ce qu’il se fait » : arriver à l’heure avec le dessert (option active). Si vous débarquez avec une heure d’avance pour aider belle-maman au barbecue et expliquer à beau-papa la recette traditionnelle de la ratatouille, c’est pro-actif, mais je ne suis pas certaine de l’efficacité de la démarche.

Autrement dit, par moment suivre les consignes, « faire ce qu’il se fait » suffit. (Comme pour un meuble Ikéa)

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

Option proactive

Convertir les menaces en opportunités, prévenir un risque, maximiser les bénéfices. Bref, aller au-delà de ce que l’on attend de nous, de l’action courante.

Typiquement :

  • vous prenez la direction d’une grande association de défense des légumes de saisons
  • vous invitez votre copain GRATUITEMENT aux conférences et cours de cuisine
  • vous l’inscrivez à l’AMAP.

C’est pro-actif, vous n’aurez plus de ratatouille au mois de décembre.

Dans certains cas, la pro-activité est utile :

  • ouvrir le dialogue sur la tension que vous ressentez chez votre partenaire
  • draguer le mec qui vous plait
  • envoyer une candidature spontanée
  • faire un bunker au cas où les extra-terrestre débarquent pour nous manger.

Mais, elle est UNE réaction parmi d’autres. Et pas toujours la plus efficace !

Ce que l’on retient des deux articles

Nous avons une liberté d’action entre un STIMULUS et la REPONSE (émotionnel ou physique) que nous donnons.

Que cette liberté se construit sur :

  • la connaissance de cet espace de libre-arbitre
  • la capacité à consulter notre système de valeur pour trouver une réponse
  • la capacité à imaginer la conséquence de mon choix
  • la capacité à agir selon mes valeurs (ma décision)


Et que nous avons quatre possibilités d’action :

  • laisser-faire
  • se conformer à ce que fait le groupe
  • agir en fonction de ce qui se fait
  • aller au-delà de la problématique

Aucune de ces actions est bonne ou mauvaise. Elles sont plus ou moins adaptées à un contexte et à nos valeurs. Dans tous les cas, face à une problématique nous avons la capacité de choisir sa solution (et non de se laisser porter par une réaction émotionnelle).
Imaginons, votre copain dragouille une fille devant vous à une soirée. Qu’elle serait pour vous la position laisser-faire / conformiste / active / pro-active ? Laquelle choisirez-vous ?


Les légumes de saison vaincront !
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