Flirt poussé : attention à ne pas s’emballer

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Les regards se croisent et il sourit. Il vous taquine, vous fait rire. Vous ne savez pas trop comment le séduire, alors vous vous laissez porter par son jeu, espérant qu’il capte les signaux que vous lui envoyez. Il vous plait. Un peu trop même.

Le problème, c’est que vous ne savez pas trop ce qu’il attend de vous. D’autant plus qu’il ne vous a jamais proposé un rencard, il n’a même pas votre numéro !

Est-ce que vous lui plaisez vraiment ou n’est-ce qu’un jeu pour lui ?

Toutes nos réponses dans cet article.

 

Qu’est-ce que le flirt poussé ?

Le flirt poussé, c’est tout ce qui se passe avant la première partie de jambes en l’air (ou le premier baiser). Autrement dit, c’est la phase de séduction.

Ce moment où, par les jeux de regard, les allusions, les taquineries, deux personnes se font comprendre qu’elles se plaisent et qu’elles déboutonneraient bien le Lévis de l’autre.

Souvent, cette phase est initiée par Jules. Nous autres, femmes, sommes un peu lâches en séduction, nous faisons encore trop rarement les premiers pas. Donc Jules nous drague et nous le laissons faire, entrant plus ou moins dans son jeu.

(Viendra un temps béni où femmes et hommes dragueront autant, pour le plus grand plaisir de chacun. Oui, j’y crois.)

Ce qui nous perturbe dans cette phase, c’est que nous ne sommes pas sûres des intentions du gars. Et que nous préférons caler nos attentes sur les siennes, pour éviter un humiliant râteau (tout un article sur le râteau, ici ).

Alors, nous envoyons des signes TRÈS discrets, pour lui faire comprendre qu’il nous plaît aussi (tout en envoyant les signes contradictoires au cas où il ne ferait que jouer avec nous).

 

Pourquoi les hommes flirtent-ils ?

J’ai écrit les hommes, parce que ce sont eux qui nous intéressent, mais généralement, les femmes à l’aise avec la séduction flirtent pour les mêmes raisons :

  • Par Ego : le plaisir de plaire. C’est flatteur pour lui d’avoir une touche avec une fille, qu’elle s’intéresse à lui.
  • Par jeu : la séduction peut être perçue comme un art ou sport. Il peut réellement trouver du plaisir à pratiquer. (Je suis un peu comme ça, aussi)
  • Par intérêt : nous lui plaisons. Sans pour autant qu’il sache lui-même ce qu’il veut avec nous, nous l’attirons.

Souvent, les trois.

En soi, ce n’est pas bien ou mal. Si le flirt poussé nous blesse, peu importe ses raisons préliminaires, c’est que NOUS nous attendions bien plus que ce que la personne nous proposait.

C’est l’une des raisons pour laquelle de nombreuses femmes préfèrent connaître les intentions de l’homme qui tente de les séduire. Ce qui est étrange, il y a peu de chances qu’il le sache lui-même.

(Note : il est vrai que la troisième raison est la plus flatteuse pour notre Ego.)

 

Pourquoi de nombreuses femmes s’emballent plus rapidement que les hommes ?

Cette période de flirt permet la naissance du désir. Tant chez les hommes que chez les femmes. C’est d’ailleurs pour cette raison que certain/es aiment laisser traîner ce jeu de séduction. Attendre permet de multiplier les sensations par la suite.

Cependant, chez certaines d’entre nous, il y a parfois confusion entre amour naissant et désir.

Le désir peut faire vivre des émotions très fortes. On retrouvera les papillons dans le ventre, les rougissements, le cœur qui s’emballe. Bref, une réaction corporelle à l’approche de l’autre. Réaction qui peut-être la même quand nous tombons amoureuses.

Il y a tout un apprentissage social qui vient renforcer cette confusion. Depuis gamine, on nous répète que l’Amour est pur, qu’il est grand et beau. Que nous devons viser une belle relation ! Et qu’une part de notre réussite passe par un couple épanoui qui dure. (Alors, qu’une relation amoureuse, c’est deux personnes, donc un des trucs qui dépend le moins de nous, contrairement au travail, à la vie spirituelle ou à nos passions !)

Le désir seul est associé au péché. C’est quelque chose de sale. Si nous couchons simplement parce que le corps de l’autre nous excite, c’est que nous ne sommes pas « sérieuses ». Nous perdons l’image de princesse pour prendre son revers, celle de la p*tain.

Bien que nous soyons faites d’hormone, de fluides et qu’un clitoris, comme un pénis, ça bande… il paraît anormal qu’une femme puisse désirer sans aimer.

Alors, quand un mec/un jeu de séduction nous excite, nous nous mettons vite dans la tête que nous sommes amoureuses. Ça nous protège de la mauvaise image que nous pourrions avoir de nous-mêmes, tant cette construction sociale est intégrée.

En belle prophétie autoréalisatrice (tout un article, ici), nous filons droit vers l’OI.

Rappel sur l’Amour naissant

Un Amour naissant se compose de trois éléments :

  • du désir, qui représente la naissance de la passion
  • du feeling, naissance de la complicité
  • de la confiance (a minima), naissance de l’engagement.

Le désir SEUL n’est pas de l’Amour. Mais, est-ce vraiment grave ?

(Tout un article sur les trois piliers de l’Amour ici )

 

Ne pas s’emballer : accepter le désir pour ce qu’il est

Nous avons le DROIT de désirer. Le désir n’est pas sale, il ne fait pas de nous une fille facile où je ne sais quoi. (Tout un article que la fille facile, ici )

Notre désir n’est en rien différent d’un désir masculin, il a sa place dans notre existence (et se forme pour les deux sexes avec la testostérone).

Ce qui rend son acceptation plus difficile, c’est qu’il est communément admis que les hommes désirent beaucoup plus que les femmes. C’est faux. C’est une construction sociale.

Ce regard sur les hommes, en tant que queutard sur pattes me gène.

Non seulement c’est relativement insultant pour eux. Ce n’est pas très glorieux d’être considéré comme un animal assoiffé de sexe et excité par la moindre paire de boobs. (Même si ça permet de justifier certaines infidélités « Tu comprends, je suis un mââââle ».)

En plus, cette construction piège les plus sensibles à l’opinion d’autrui. Il s’agit donc d’avoir un beau tableau de chasse pour être estimé par ses pairs. Garde à celui qui n’y parviendra pas !

Résultat, quand ils désirent réellement une fille, ils arrivent directement à la case OI sans toucher les 20 000 francs.

Heureusement, ce n’est pas le cas de tous !

Hommes comme femme, certains d’entre-nous arrivent à considérer le désir pour ce qu’il est, le savoure, sans laisser la machine à projection s’emballer. Ça demande de fermer les yeux sur les considérations biens pensants pour mieux les ouvrir sur nos propres sensations.

 

Et vous, que conseillerez-vous aux autres lectrices pour flirter sans s’emballer ?

Anashka,

Désire le printemps.