5 conseils pour éviter la dépendance amoureuse

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La dépendance affective ne met pas en accord les différents courants de la psychologie. Certains questionneront sa définition, d’autres son existence même. (L’être humain n’est-il pas naturellement dépendant affectif ?)

Donc, je ne donnerais ici que MA définition. La dépendance affective, c’est un OI, mais en couple. On est accro et prête à tout pour l’autre, au point d’en perdre notre bon sens. Et, généralement, une relation démarrant par un OI se poursuit par de la DA (dépendance affective).

 

1.Gagner une indépendance financière

Un lecteur me faisait part d’une étude lue sur Elle : mieux une femme gagne sa vie, plus elle avait tendance à être infidèle. Ainsi, ce lecteur en concluait qu’il valait peut-être mieux se marier avec une femme gagnant un salaire moins important que le sien.

(En soi, ce n’est pas si difficile. Aujourd’hui encore, à poste et compétences égales, une femme touchera [en moyenne] 20 % de moins qu’un homme.)

Je n’ai malheureusement pas retrouvé l’étude. Mais, si elle existe (ce qui est probable) et qu’effectivement il y a une corrélation entre salaire et fidélité (ce qui est aussi probable), il manque des éléments essentiels dans l’analyse de cette étude : le taux de dépendance et la satisfaction de l’épouse.

Effectivement, si nous nous retrouvons dépendantes financièrement d’un homme, il sera difficile de le quitter (ou de le tromper, à moins d’être très discrète). Peu importe que nous soyons heureuses ou non, Monsieur nous offre un toit.

Les femmes n’ont pas la chance de pouvoir travailler dans tous les pays, elles sont donc soumises au père et au mari. Le travail (et l’indépendance financière qui va avec) reste tout de même un garant essentiel de notre liberté. Les conditions matérielles ne rentrent plus en jeu dans notre choix de partenaire.

J’enfonce probablement des portes ouvertes. Je ne m’oppose pas fondamentalement à ce que l’un des partenaires (homme ou femme, d’ailleurs) reste au foyer quelque temps. Tant que l’Amour ne devient pas une prison financière.

Enfin, travailler, c’est aussi s’offrir la chance de s’épanouir hors du couple, d’être reconnue, de rencontrer de nouvelles personnes, d’apprendre de nombreuses choses. Notre estime de nous se construit sur d’autres piliers que l’Amour, et ce n’est pas rien.

Alors, certes, il est possible qu’un bon salaire et/ou un travail aimé rendent moins fidèle. Mais c’est sûrement parce qu’il rend libre de quitter une relation qui ne nous convient plus.

 

2.Ne rompez pas avec vos proches

C’est une erreur que j’ai faite.

Quand je tombais amoureuse, peut-être ne suis-je pas la seule, j’accordais de moins en moins de temps à mes proches (amis, famille, collègues…). Entre un verre entre copines le vendredi soir et une soirée restaurant en amoureux, mon cœur balançait sérieusement pour trancher vers Doudou, dont les beaux yeux avaient raison de tout.

Certes, nous ne nous sentons rarement aussi bien que dans les bras de l’homme aimé. Surtout pendant la période de lune de miel. Alors, nous laissons se distendre les liens (ou les coupons parfois). Nous perdons les amitiés les moins construites. Nous n’allons plus aussi facilement vers de nouvelles personnes (les amis de Doudou, ça ne compte pas). Quant aux relations les plus profondes, nous ne leur accordons plus autant de temps.

Facilement, la relation peut devenir fusionnelle. L’autre devient votre seul repère. Et quand les conflits démarrent, la fusion peut facilement se transformer en aliénation. On devient prête à tout pour garder l’autre. Car, sans lui, on se retrouverait complètement isolée.

 

  • Vos proches sont des soutiens affectifs. Ils vous aiment comme vous êtes et depuis longtemps. Ils n’attendent rien de vous, si ce n’est que vous soyez heureuse. Il est indispensable de garder ces liens-là et de les chouchouter.

 

 

  • Vos connaissances sont des ouvertures vers d’autres horizons. Les échanges que vous pouvez avoir avec eux vous offrent d’autres visions du monde, d’autres idées, d’autres projets… Ces personnes que nous ne connaissons pas assez pour les aimer, mais que nous découvrons peu à peu, sont les garants des nombreuses découvertes (hors Doudou) que vous offre la vie.

 

 

  • Vos collègues sont des personnes avec qui vous partagez un espace auquel votre mec n’a pas accès. Après une dispute, il n’est pas rare de ressentir le travail comme un endroit où respirer, où être loin de l’objet de tension, où (nous l’avons dit) vous pouvez gagner une certaine reconnaissance.

 

Même les bras les plus sexy du monde ne valent rien à côté de cette multitude d’individualités à découvrir et à aimer. Certes, les amis de Doudou sont chouettes. Certes, vous pouvez partager votre cercle social.

Mais accordez-vous des temps sans lui, auprès de ces gens-là. Ils seront garants de votre liberté et des possibles qu’offre la vie.

 

3. Prenez vos propres décisions

Le couple demande une somme de décisions communes (lieu de vie, décoration de l’appartement, nombre d’enfants…). Ces décisions demandent parfois des compromis. Dans tous les cas, elles ne peuvent être prises à l’unilatéral. (Pas sûre que ma phrase soit bien française).

Mais, ce n’est pas une raison pour ne plus prendre de décision seule ! Quand un homme commence à vous dire comment vous habiller, si vous devez aller à cette soirée (ou non), qui fréquenter (ou non), comment vous comporter en société, etc. Envoyez-le sur les roses. N’abdiquez pas.

S’en remettre systématiquement à l’autre pour prendre ses propres décisions c’est nier votre personnalité. Nous sommes (en partie) la multitude de décisions que nous prenons. Ça va du choix de vêtements aux orientations politiques.

Pour plaire à l’autre, nous pouvons parfois nous conformer à l’image de « femme idéale » qu’il a dans la tête. Nous avons le sentiment que si nous sommes « seulement » nous, l’homme aimé se détournera pour une autre plus proche de ses fantasmes Disney.

Mais qu’il se détourne ! La personne la plus importante de votre vie, la seule avec qui vous êtes certaine de faire le chemin jusqu’au bout, c’est vous. Vous êtes la première personne que vous devez choyer, aimer et SURTOUT respecter.

Quand on aime quelqu’un, on l’aime AVEC sa liberté. Doudou est un grand garçon, ayez confiance en lui, s’il vous à choisie VOUS, c’est pour ce que vous êtes, même s’il n’est pas d’accord avec tout.

 

4. Cultivez vos passions

Autrement dit, conversez précieusement vos hobbys, vos espaces hors du couple.

Certes, un couple, ça prend du temps et de l’énergie. Ça remplit l’espace.

Le dimanche matin, on a vite fait de rester dormir auprès de Doudou plutôt que faire notre hebdomadaire sortie au marché en vélo. Le soir, on préférera le film en amoureux que s’enfermer toute seule avec un énième livre sur la Chine Impériale ou geeker sur SUH. Petit à petit, nos hobbys les moins importants passeront à la trappe pour Doudou.

Pourtant, c’est bien eux qui font la richesse de ce que vous êtes. C’est aussi eux qui vous offrent des espaces rien qu’à vous, pour vous retrouver, pour retourner aux fondamentaux de ce que vous aimez.

Abandonner tout cela pour son couple, c’est non seulement s’abandonner un peu, mais c’est aussi accélérer la routine du couple.

D’une part, il y a bon nombre de passions que vous pouvez partager (ne serait-ce par le dialogue) avec l’autre. D’autre part, l’autre vous aime avec la richesse de votre vie.

Garder son indépendance, c’est aussi conserver ce que nous aimons de la vie, que ces activités plaisent ou non à l’homme aimé. (D’ailleurs, un homme non-dépendant aura aussi ses passions et vous pourrez mutuellement vous encourager à vous réaliser à travers elles.)

 

5. Ne craignez plus la rupture

OK. Nous sommes tous des abandonniques et beaucoup de couples ne passent pas le cap des trois ans.

Et ? Est-ce que nous devons pour cela nous agripper à l’autre comme une moule à un rocher ? Devons-nous chaque jour nous répéter que l’Amour peut-être pérenne ? À quoi bon ? On le sait. Oui, il est possible que ça ne dure pas.

Il est statistiquement prouvé qu’une relation est d’autant plus durable qu’on ne vit pas dans la crainte qu’elle finisse.
Prophétie auto-réalisatrice, plus vous imaginez la rupture, plus vous la provoquez inconsciemment. Le cerveau humain est conciliant, il veut nous donner raison. Si vous pensez qu’il va partir, votre cerveau fera tout pour que votre comportement le pousse à partir.

Craindre la rupture c’est aussi accepter BEAUCOUP TROP de l’autre : bassesses, humiliations, tromperies. C’est le plus grand piège de la dépendance affective, être prête à tout pour l’autre. Se dire que les souffrances ne sont pas graves, puisque le bourreau nous aime.

Tout ces sacrifices augmentent la dépendance. Puisque nous avons accepté trop de choses de l’autre, que nous avons déjà dépassé les limites de la tolérance, nous pouvons bien accepter une humiliation de plus, nous ne sommes pas à ça prêt. Et, la dérive vient vite.

Une rupture, ça fait mal. OK, jusque-là, on est d’accord. Mais on y survit. D’autant plus quand on n’a pas laissé à l’autre l’occasion de nous détruire entre temps.

Nous sommes responsables, par notre trop grande conciliation de notre place de victime. Posez vos limites entre l’acceptable et l’inacceptable et n’en changez pas. Tout accepter de l’autre, ce n’est déjà plus l’aimer.

Aimer, c’est avant tout se confronter SOI (avec ses limites, failles, doutes, opinions, passions) à un AUTRE (avec ses limites, failles, doutes, opinions, passions).

 

Et vous, quelles sont les choses que vous n’abandonnerez JAMAIS pour un mec ?

 

Anashka,

N’abandonnera pas ces infusions du soir.

Ne re-deviendra pas carnivore.

Ne se tiendra pas en blonde.