Quel est le rôle de notre cerveau lors de la rencontre amoureuse ? 2/2

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Des besoins physiques

Tout d’abord, il est important de dire que le désir sexuel est un état du système nerveux central produit par les hormones sexuelles.

C’est pour cela que tous les attraits mis en place afin de séduire le futur géniteur de sa descendance ne sont que des artifices car ils ne sont que là pour accentuer l’action des signaux chimiques : les phéromones qui sont envoyés entre les individus.

Ces phéromones placent « la cible » dans un état physiologique particulier : un état d’éveil sexuel. Au départ, il ne s’agit que de pulsions, mais ce lien va s’enrichir afin de devenir passion amoureuse.

Nous savons que le désir sexuel sert à nous reproduire alors que l’amour servirait plutôt à la protection de l’enfant.

Cette protection se rapproche de notre première histoire d’amour : le lien natal. En effet, nos histoires d’amour ne seraient qu’un prolongement du lien maternel.

L’amour apparaîtrait donc à la naissance, se maintiendrait durant l’enfance et exploserait à l’adolescence.

Mais l’amour aurait aussi un autre but : combler un manque. Bien sûr cela est inconscient. L’amour peut alors être perçu comme la quête d’un manque.

« Aimer » ne serait alors qu’une façon inconsciente d’avouer sa propre impuissance à l’autonomie pour un besoin particulier.

Par exemple, en Occident, le besoin d’un enfant entraînerait le besoin d’un compagnon ou d’une compagne à nos côtés.

C’est pour ces raison « qu’Aimer » ou dire « je suis amoureux (se) » serait une façon inconscient de dire « j’espère que la personne pour laquelle j’éprouve ces sentiments amoureux m’apportera les choses que j’attends d’elle. »

Même si l’amour peut aider à combler un manque, il agit aussi comme une véritable drogue à l’aide de ces nombreuses hormones, neurotransmetteurs et autres.

En effet le sentiment amoureux se caractérise par un comportement d’exaltation et de dévotion que certains chercheurs n’hésitent pas à comparer à celui des toxicomanes ou des malades atteints de trouble obsessionnel compulsif.

En 1996, Helen Fisher a étudié, à l’aide d’une caméra à positons, le cerveau de 7 hommes et 10 femmes se disant éperdument amoureux. La chercheuse leur a projeté une photo de leur bien-aimé(e), intercalée avec des portraits d’inconnus.

Elle a ainsi découvert que la zone activée à chaque apparition de l’image sensible recouvrait l’aire du cerveau qui répond normalement à la prise de drogues euphorisantes comme la cocaïne ou les amphétamines.

Observation qui a été confirmée plus tard par des analyses biologiques montrant que le cerveau des amoureux, comme ceux des drogués, sécrète de grandes quantités de dopamine, un neuromédiateur stimulant qui déclenche des sensations d’euphorie et de bien-être.

L’amour, en d’autres termes, met en œuvre les mécanismes neuronaux responsables de l’addiction et provoque les mêmes symptômes que chez les toxicomanes: perte d’appétit, hyperactivité, manque de sommeil…

Autre constat biologique qui fera plaisir aux femmes qui se plaignent du manque de sensibilité de certains hommes: les hommes amoureux ont un niveau de testostérone nettement plus bas que la normale, alors que chez les femmes il est plus élevé, comme si leur idylle rendait les premiers plus féminins et les secondes plus masculines.

On peut donc dire que nous ne contrôlons pas vraiment nos réactions amoureuses et que le sentiment amoureux serait donc quelque chose d’inné, mais la société n’en a-t-elle pas modifié notre perception ?