Petit lexique pour comprendre les « mots d’amour »

lexique-mot-d'amour

Au mois de Mai, on fait ce qu’il nous plait ! Donc, je fais un lexique pour comprendre ces expressions amoureuses que l’on utilise tous quand on aime quelqu’un, en ayant le sentiment que dans notre bouche, ils sont uniques.
Que dit-on quand on dit « tu me manques » « tu es beau » ou encore « je t’aime » ?

Un petit lexique des expressions amoureuses, c’est ici.
Enjoy !

1. « Tu es beau »

S’il n’est pas rare d’entendre des compliments sur notre physique quand nous sommes des femmes, il est vrai que nous sommes plus avares face aux hommes. Et ces compliments sont encore plus rares en périodes de séduction.
(Promis, un jour, un article sur le compliment : c’est dans ma check-list)

Pourtant, quand nous aimons, il nous arrive de dire à l’autre qu’il est beau. Qu’entendons-nous par-là ?

« Tu es plastiquement attrayant»

Souvent, le « t’es beau » s’appuie sur la plastique de l’autre. Nous aimons ses mains, son visage, son corps. Bref, nous le trouvons plastiquement attrayant.

On dit souvent qu’il ne faut pas s’arrêter au physique, que la beauté est intérieure… C’est FAUX. Il est difficile d’être attiré par un homme qui nous ne trouvons pas à notre goût. Et, l’attraction physique (qu’on le veuille ou non) joue un rôle important dans la naissance des sentiments (ou l’envie de mieux connaitre l’autre).

En revanche, je pense qu’on peut sortir son regard des NORMES de beauté masculine (taillé en V, grand, etc…) pour écouter NOS critères de beauté.

Pour ma part, j’ai toujours craqué sur ce qu’on appelle les « rides du sourire ». Ces petites rides qui dessinent un soleil au coin des yeux. J’adore aussi les cils recourbés chez un homme (ça donne un regard clair-obscur sur des yeux noirs) et j’aime la corne sur les mains.

Alors, bien sûr, comme toutes, j’ai intégré quelques normes, mais ce sont ces détails qui me font fondre. Qui font passer définitivement mon regard de « pas mal » à « wouaaaah ».

Et, avec la pression médiatique qu’il y a sur les hommes autour de leur physique (et ça ne va pas en s’améliorant), un compliment sur la plastique pure, c’est agréable à entendre. Même pour un homme.

« T’es sexy »

Bon, parfois, quand on dit « t’es beau », on est en train de dire « je vais te manger tout cru avec des pommes-chips et de la sauce tartare ».

« Là, maintenant, tout de suite, je suis stupéfaite par ta beauté »

Il arrive qu’au détour d’un regard, la beauté de l’autre nous surprenne par une posture, une lumière ou même un silence particulier. Et, à cet instant précis, l’autre semble rayonner d’un truc-machin-chose qui le rend un peu irréaliste. Il n’est même pas beau, il est magnifique.

(Bordel, qu’est-ce qu’on se sent amoureuse dans ces moment-là !)

Alors, on se fait une photographie mentale pour quand les années auront passé et qu’on ne sera plus tout à fait aussi convaincue par ses qualités plastiques.

« Je te vois et j’aime ce que je vois »

On utilise parfois l’adjectif qualificatif « beau » pour signifier les qualités que l’on perçoit chez l’autre. On parle alors de « beauté intérieure » ou de « belle personne ».

Le « tu es beau » prend alors un autre sens, plus spirituel : « j’aime ce que tu dégage », « je vois qui tu es et je trouve ça beau ». Je crois que tous, ça reste ma définition préférée.

Allez, une jolie chanson qui s’appelle « T’es belle ». C’est de Volo, un sympathique groupe de chanson française.

2. « Tu me manques

« Tu me manques » ponctue souvent nos texto quand l’autre est absent.

On pense qu’il signifie « je t’aime et j’aimerai être avec toi », pourtant, c’est un mot qui porte souvent d’autres significations (pas toutes aussi positives que « tu es beau »).

« Je m’ennuie de toi »

Le « tu me manques » peut exprimer le besoin de l’autre. Souvent dans les périodes à vide (les périodes non-épanouissantes de notre vie), le vide que laisse l’autre par son absence (que ce soit de quelques heures ou quelques jours) se fait cruellement grand.

On aurait BESOIN de sa tendresse, de sa présence… On aurait besoin de qu’il occupe notre espace.

Nous ne sommes pas heureuses sans lui. Il y a quelque chose qui fait creux. On trouve l’absence imbécile. Alors, il y a quelque chose de la demande : « viens vite » « sois là » et du reproche « je souffre de ton absence ».

A mon sens, le « tu me manques » à quelque chose de culpabilisant. Même si c’est à la distance qu’on en veut, plus qu’à l’autre. Sauf quand c’est l’autre qui met volontairement en place la distance . Là, c’est bien contre lui que s’exprime le reproche.

Bref, le « tu me manques », s’il est courant, n’est pas aussi poétiquement amoureux qu’il n’y parait.

« Tu n’es pas vraiment avec moi »

Plus rare, on peut le formuler en présence de l’autre

Il est là, dans le même espace, mais pourtant il nous manque. C’est qu’il n’est pas tout à nous, tout à la relation.

 

 

 

  • Parfois à un détachement volontaire de sa part : « J’ai besoin de me sentir plus proche de toi. Ça me fait peur quand tu t’éloignes »

 

 

  • Parfois à une période compliquée (de souffrance et reproches mutuels) : « J’aimerai que l’on retrouve notre complicité/proximité »

 

Ce « tu me manques » me parait encore plus douloureux que le précédent. D’abord parce qu’il est souvent tût. Personne n’aime demander de l’attention (surtout si c’est pour se la voir refuser ou négocier).

Ce « tu me manques » exprime alors la souffrance à qui nous semble pourtant si loin.

3. « Je pense à toi »

Moins utilisé que « tu me manques », il peut avoir la même signification. L’autre est loin, on l’aimerait plus proche. Mais, à la différence de « tu me manques », il ne porte aucun reproche. On note simplement que dans l’absence, l’autre est toujours avec nous.

Il porte aussi d’autres sens ; les voici.

« Je rêvasse souvent et c’est vers toi que vont mes rêveries »

On a tous cette image des mangas que nous regardions petites où l’héroïne regarde par la fenêtre désespérant de ne pas être auprès de son amoureux.

Alors on pense à l’autre, sans que les pensées soient vraiment précises. On est dans un espèce de flottement amoureux. Certains diront qu’ils « sentent la présence de l’autre ».

« Je te prends en compte dans ma vie »

Que non seulement on s’organise par rapport à lui (ses aspirations, rêves, projets, emplois du temps) mais aussi par rapport à l’avenir commun que l’on imagine avec lui (bambins, potager dans le jardin, mariage avec septs robes différentes).

Ce « je pense à toi » prend la signification de « j’ai des projets/envies/attentes pour nous ». Si l’autre est dans la même dynamique, c’est un mot doux. Si l’autre se galvanise de son indépendance, ces mêmes mots sonneront comme un reproche.

« Je pense à qui tu es et/ou à des choses pour toi »

L’autre est une entité à part entière au-delà du couple que nous formons avec lui. D’ailleurs, nous l’aimons au-delà du couple, pour ce qu’il est, pour ce qui l’anime, pour ce qui le fait vibrer.

Dans ce cas, le « je pense à toi », peut signifier : « je te vois, avec tes qualités et défauts ; avec tes grandeurs et petitesses ; avec ton cheminement pour devenir un peu plus toi-même chaque jour et je suis avec toi en tant qu’individu, pour le coup »

Typiquement, ce je pense à toi, s’exprimer quand vous vous occupez de toutes les tâches ménagères (sans en souffrir) parce que votre mec passe ses partielles de médecines. (et que le jour des partiels, il trouve des barres chocolatés dans son sac avec un petit mot).

J’aime beaucoup ce « je pense à toi », il laisse toute la place à l’autre. Il met de côté le « moi » et le « nous ». Bien sûr, il faut un équilibre. Mais c’est tellement bon de s’oublier un peu pour mieux aimer.

4. « Je t’aime »

Sur le « je t’aime », il existe mille définitions, mille manières de l’exprimer :

  • J’ai des papillons dans le ventre quand je pense à toi
  • Tu me rends heureuse, j’aime ce que nous vivons ensemble
  • Tu me fais souffrir comme personne auparavant, chaque « regard trop lointain » me déchire un peu plus le cœur.
  • Est-ce que tu m’aimes toi ? (comme dirait Goldman)
  • Je te fais confiance, je crois en toi, en nous. J’envisage un avenir commun.
  • Non, je ne suis pas si fâchée. Là, tu m’as énervée, mais ce n’est pas si grave.
  • Quand est-ce que tu vas comprendre que tu es important (essentiel) pour moi ? Merde.
  • Je me sens bien dans notre quotidien. Au fait, ta mère a appelé.
  • Je pense à toi / Tu me manques / Tu es beau.
  • C’te partie de jambe en l’air ! Toi, tu me fais de ces trucs ! Youhou ! ou ! Wouah !
  • Ca me fait rire quand t’es un peu con, comme ça.
  • Je serais là pour toi. Tu peux vraiment compter sur moi, je te protègerais autant que je le peux des fourberies de la vie.
  • Je m’oublie dans mon amour pour toi. Je ne sais plus qui je suis. Tu prends trop de place dans ma tête.
  • Je t’admire, je te trouve que tu es exceptionnel et j’aime tellement ce que tu dégages.
  • Je veux tout te donner, tout t’offrir. Je veux te voir heureux et je me battrais pour ça.
  • Je me sens belle et aimée dans tes yeux.
  • Ne me quittes pas. (Levez la main celles qui ont la chanson dans la tête !)
  • Etc.

Et parfois, tout cela à la fois. Et vous, quel est votre sens favoris de « je t’aime » ?

Anashka,
« Tu me fais rire quand t’es un peu con, comme ça »
Pour me suivre sur FB, c’est ici.