Comment séduire un séducteur (partie 1) ? (Le séducteur décrypté)

séduire un séducteur décryptage

séduire un séducteur décryptage
J’entame une série de trois articles sur les séducteurs. La question de la séduction au masculin est un sujet extrêmement vaste. Tant pour comprendre les séducteurs (ils n’ont pas tous les mêmes aspirations et dynamiques) que pour les séduire.

Dans ces articles, nous ferons le tour de différentes techniques et les mettrons à l’épreuve face au séducteur le plus chevronné (que j’appellerai affectueusement le V.I.P). C’est l’occasion de revenir sur un certain nombres de concepts présents sur le site. Et d’en vérifier la validité.

Partie 1

      : Le séducteur décrypté.

Partie 2

      : Les techniques de la Groupie et la SSP.

Partie 3

    : Les techniques de Femme Fatale, de la Pote et de « The One ».

Donc, séduire un séducteur : toutes les clefs, ça commence ici.
Enjoy.

Le Séducteur : un concept vague

Comme souvent dans la séduction, il n’y a pas UNE définition du séducteur. Dans ce domaine, peut-être plus qu’ailleurs, rien n’est universellement vrai.

Dans les commentaires, je retrouve souvent le qualificatif « séducteur » pour parler d’un homme qui nous fait courir, regroupant ainsi un large panel d’hommes aux mécanismes très différents.

On me parle autant du mec à la jambe légère, qui aime plaire et pour qui la fidélité est une notion relativement floue (le séducteur-libertin) ; que de celui qui se retrouve systématiquement au centre de l’attention dans les différents cercles sociaux qu’il traverse (le séducteur de foule : le V.I.P).

Pour ces deux types d’hommes, séduire répond à des besoins très différents ; alors que le premier recherchera l’amour physique, le second attendra l’approbation / l’admiration de groupes sociaux.

 

Le Séducteur : une norme

Ce concept est d’autant plus vague que tout le monde (ou presque) s’y essaie.

Dans les normes masculines, pour être un homme, un vrai , il faut savoir murmurer à l’oreille des femmes. Alors qu’être une séductrice , c’est prendre le risque de devenir une allumeuse (nous sommes en plein Slut Shaming ), être séducteur est (presque) une condition sine qua none pour être apprécié (et reconnus) de ces pairs. .

(Jetez un œil à cet article sur le Prude Shaming, j’y parle de la pression masculine au dépucelage)

 

Le séducteur : un mec à séduire

Nous l’avons dit, les séducteurs obtiennent une reconnaissance sociale. C’est une des raisons pour lesquelles ils nous plaisent.

Dans les films grand public, il est banal, qu’avant de rencontrer l’amour, le vrai , le personnage principal enchaîne les conquêtes avec un demi-intérêt (ce que nous voyons très rarement chez les personnages féminins). Donc, les héros traditionnels sont séducteurs.

L’héroïne, c’est celle qui soumet cet insoumis (comme dit le Poète). C’est parce qu’elle séduit le séducteur (qu’elle réussit là où les autres échouent) qu’elle est unique, donc valable.

Nous l’aimons par goût du challenge et/ou par pression sociale : il est celui qu’il faut avoir ou celui qu’il faut refuser de désirer. Dans tous les cas, il faut se positionner vis à vis de lui : le désirer sans s’en faire aimer, c’est risquer de faire partie de la masse, des anonymes.

Bref, séduire un séducteur pèse aussi lourd dans la balance de la pression sociale (pour les femmes) que d’en devenir un (pour les hommes). Donc beaucoup d’hommes sont séducteurs, mais tous n’ont pas les mêmes enjeux. (J’en détaille – et caricature – quelques-uns ensuite.)

Note : Reste qu’on peut aller à contre-courant et tout de même développer des sentiments pour un homme considéré comme séducteur (sans l’avoir spécialement cherché à intégrer la norme).

 

Le séducteur lambda

C’est celui qui aime bien plaire.

Il saura apprécier à sa juste valeur les minauderies d’une belle et y répondra avec plaisir. Il appréciera les compliments d’une commerçante, le regard d’une inconnue, l’amour d’une aventure.

Pourtant, la séduction n’est pas centrale dans ses interactions à l’autre sexe : elle est une part de sa vie, mais son Ego a besoin de (nombreuses) autres choses pour se nourrir.

On dira qu’il est Monsieur Tout-Le-Monde de la séduction.

Nous aimons tous plaire. Nous apprécions tous les compliments et les œillades, sans chercher forcément à en faire collection. Autrement dit, tout le monde est un peu séducteur / séductrice dans l’âme.

En bref, c’est vous et moi.

Son objectif : Se rassurer sur ses capacités à plaire, se brosser l’Ego, s’intégrer au groupe.

 

Le dragueur du dimanche

C’est celui qui veut séduire. Il est actif sans jeu mais surtout maladroit. C’est le dragueur.

Très direct, il utilisera des approches usées jusqu’à la moelle. Dans un bar, il offrira un verre en échange de notre compagnie. Il aura le contact un peu trop facile (surtout avec les mains) et il sera difficile de lui dire que nous ne sommes pas intéressées. Avec un peu de malchance, il sera pot de colle.

Typiquement, c’est le mec à qui tu dis que tu as un copain et qui te réponds qu’il n’est pas jaloux.

Parfois, on le déteste. Alors, on lui laisse cruellement vider son portefeuille pour nous. C’est bas, c’est mesquin et ça renforce sa misogynie : il se considère comme gentil avec les femmes, mais elles ne lui rendent pas. (Même si elles disent « merci, pour le verre », elles ne lui donnent pas le contre-don attendu : le coït !)

Il sera difficile de lui expliquer que la méritocratie amoureuse n’existe pas, que les sentiments ne se jouent pas comme ça, il imputera notre refus à notre superficialité et vénalité.

Le dragueur du dimanche manque de confiance en lui. Mais, sa recherche de reconnaissance (entre nos cuisses) est si insistante, qu’elle en devient pénible (surtout s’il a quatre grammes dans le sang).

En bref, c’est le dragueur incompris ou le boulet de soirée.

Son objectif : coucher avec nous pour trouver le salut de son âme et devenir un homme, un vrai .

Note : nous avons tous un côté « dragueur du dimanche ». Il s’agit plus d’un fonctionnement que d’une personne en particulier. Pas de procès d’intention ici.

 

Le queutard

Le queutard, c’est le dragueur du dimanche qui a réussi.

Comme pour se venger des femmes, il couche avec elles et les jette au petit matin. Il a le sentiment profond qu’en sous-estimant celle dans laquelle il trempe sa tagliatelle, il sera plus fort.

Il parlera volontiers de ses conquêtes à qui voudra bien l’entendre ; pour lui, la femme est un trophée à présenter aux copains (mais qui veut-il réellement séduire, au final?).

Amoureux des tableaux de chasse bien garnis et des One Shot, il se révèle souvent être un piètre amant. (Je ne vous apprends rien, un homme apprend la sexualité dans les bras d’une femme qui voudra bien lui montrer les petits secrets de son corps. Et vice versa).

Romantique dans l’âme, il pense qu’un jour viendra la princesse charmante, the ONE, aussi salope que vertueuse, mais en mieux que les autres et qu’alors, il se casera, fondera une famille et ne trompera qu’accessoirement pour l’entretien.

Mais en attendant, la femme, c’est l’ennemi à soumettre.

Son objectif : se venger (de?!), éjaculer, le dire au copain.

(Un article complet (et moins méchant) sur les queutards, ici .)

 

Le séducteur- dandy

J’arrête d’être vilaine (promis). Sinon, on risque de croire que je n’aime pas les hommes. Alors, que je les adore. Mais surtout ceux qui ont dépassé leurs complexes d’impuissance.

C’est le mec qui aime les femmes, qui sait séduire et prend du plaisir à la faire.

Pour tomber dans le cliché, c’est l’amoureux des beaux mots. On l’imagine aisément avec son air soigné, son cynisme à toute épreuve, son regard malicieux et sa sexualisation subtile. Il possède une culture certaine et un sens de la conversation des plus plaisants.

Généralement soigné, il sait être galant. Ce qui lui plaît, au-delà de la relation charnelle, c’est nous charmer. Il ne se montrera jamais pressant et nous aurons le sentiment étrange de devoir faire les premiers pas pour lui plaire. Car, il aime entretenir l’ambiguïté, les amitiés salées-sucrées.

Naturellement séducteur avec tout le monde (hommes comme femmes), il aime briller en société. Il saura s’adapter à son interlocuteur pour lui plaire. Et, ça marche. Nous succombons (en tout cas, moi je succombe).

C’est, généralement, un bon amant, qui préfère les maîtresses au One Shot. Il arrive que nous nous en amourachions tant il est agréable de passer du temps avec lui. Mais, c’est rarement une bonne idée ; le dandy aime à espérer un amour qui ne viendra pas.

Et, quand il s’agira de rompre, il se montrera rarement cruel (peut-être un poil goujat).

Son objectif : plaire en toutes circonstances, être admiré pour son verbiage, trouver une reconnaissance sociale.

Quitte à prendre un amant, prenons un Dandy. Il aime cette place et s’y épanouie à merveille.

 

L’homme à femme

L’homme à femme est entre le Dandy (par ses manières) et le queutard (par la quantité de femmes qui sont passées dans son lit.). En revanche, il ne cherche ni à se contempler dans le regard des femmes (à l’instar du Dandy et de Narcisse), ni à obtenir une suprématie sur elle (à l’instar du queutard.)

L’homme à femme est un libertin.

Excellent amant, il est fasciné par la sexualité sous toutes ses coutures. Dans l’acte, il s’occupera de sa jouissance à elle, avant tout. Talentueux, au doigté délicat, il sait nous abonner à ses caresses. Ce qu’il aime, ce n’est pas tant plaire aux femmes que leur faire l’amour.

Ceux que j’ai connus, avaient trois mots d’ordre dans leur séduction : jeux, sexualisation, directivité. Bref, ils jouent sur l’excitation.

Son objectif : Jouir et faire jouir.

 

Le VIP

Le VIP, c’est le Dandy avec un public.

C’est le mec qui est au centre de l’attention de tous (hommes comme femmes). Doté d’un fort charisme, les gens se rapprochent de lui pour avoir un peu de sa lumière. Typiquement, c’est le genre de type qu’il faut connaître pour briller plus. Il possède, naturellement, une grande aisance sociale et se fait draguer plus qu’il ne drague.

J’ai en tête le chanteur sexy d’un groupe quelconque, l’humoriste à succès, le charmant barman… Ces personnes dont l’Ego et l’intelligence relationnelle sont nécessaire pour leur travail. Autrement dit, la capacité à plaire, c’est leur gagne-pain, leur addiction, leur talent.

Doté d’un sens de l’humour sans pareil, il est l’inaccessible, le fantasme, celui auquel on ne se frotte pas, tant le râteau futur semble évident. Il vit dans un supermarché constant de prétendantes. Presque las, il subit les assauts féminins. Il s’y refuse souvent, s’y soumet parfois.

S’il est si difficile de le séduire, c’est qu’il reste souvent dans sa zone de confort, c’est à dire dans les lieux où il est déjà populaire. Donc, le rencontrer demande de participer au fan club où se trouvent ses amis, groupies, potes… de gens qui l’admirent de plus ou moins loin.

Son objectif : Se faire apprécier de tout le monde. (Et profiter des avantages que cela lui confère).

C’est de ce mec-là dont je parlerais dans les prochains articles. Car, si on sait le séduire, on saura séduire un Dandy et un séducteur lambda. Pour les facilités des articles qui suivront, nous appelleront notre VIP, Marcel. Et, nous imaginerons que Marcel est : beau, barman / musicien.

(Pour celles qui veulent séduire un queutard ou un dragueur du dimanche, les commentaires sont ouverts. Quant au libertin, pas besoin de le séduire, l’important est de vouloir partager les plaisirs du boudoir avec lui.)

 

Pour vous, ces catégories de séducteurs, sont-elles applicables aux femmes ? Dans laquelle vous reconnaîtriez-vous le plus volontiers ?

Anashka,
VIP of course,
Pour me suivre sur FB, c’est ici.