Le regard dans la séduction : le comprendre et l’utiliser

comprendre et utiliser le regard dans la séduction

comprendre et utiliser le regard dans la séduction

« Les yeux sont le miroir de l’âme » dit le poète.

Il est vrai que dans un regard nous pouvons percevoir beaucoup de choses : affection, mépris, intérêt, amour, désir, rêveries, jalousie … À se demander si effectivement, ce n’est pas l’âme toute nue que nous voyons !

Pourtant, parfois il nous induit en erreur : il y a des regards qui mentent, d’autres qui n’ont de valeur qu’à l’instant T. Parfois nous avons peur d’induire nous-mêmes en erreur. Souvent, alors nous baissons les yeux pour que notre regard taise la peur, la honte, l’intérêt… Parfois, des jeux de regards se poursuivent beaucoup trop longtemps et nous ne savons plus comment en sortir : nous sommes en pleine relation oculaire.

Bref, un topo sur le regard dans la séduction, c’est ici.
Enjoy.

Le regard et les émotions

Je ne sais pas s’il en est le miroir, mais il est bon outil de transmission des émotions. Il donne l’impression que toute la pensée, l’intelligence de l’autre y est blottie. Pour connaître le ressenti de notre mec sur notre tentative de cheese-cake sans fromage blanc, nous observerons ses yeux plus que ses mains, par exemple.

(Ce qui est une grande injustice : non seulement les mains sont extrêmement expressives, mais en plus elles sont souvent plus honnêtes. Demandez aux joueurs de poker)

Par le regard, on sent qu’il se passe quelque chose chez l’autre. Un regard sombre, visage fermé ne présage rien de bon. Au contraire, on sait reconnaitre le regard réellement heureux de la personne à qui nous venons d’offrir ce qu’elle attendait depuis longtemps !

De la difficulté d’interprétation

Apprendre à lire dans les yeux de l’autre, c’est :

  • Apprendre à le connaître
  • Pouvoir échanger par un autre média(la télépathie amoureuse, c’est cool!)
  • Savoir prendre la température de l’état d’esprit de l’autre.
  • Pouvoir le séduire

Si le regard fait ressortir les émotions, il n’est pas un indicateur précis pour celui qui cherche à l’interpréter.

Personnellement, je ne fais pas bien la différence entre le regard : « je vais te croquer une fesse sur le lave-linge » et le regard : « hi hi ! On voit tes tétons sous ce tee-shirt ! <3 ».

D’autant plus qu’il est facile de projeter nos envies / attentes sur le regard de l’autre.

Dans les commentaires, il m’arrive de lire des situations où « ça pue ». Le mec n’est pas clair sur ses attentes, en comparaison celles de la lectrice semblent disproportionnées. Généralement, dans ces situations, on cherche à se raccrocher à ce que l’on peut trouver de « d’amour » chez l’autre. Alors, le regard prend une dimension capitale. On peut y mettre beaucoup de choses dont : la peur de ses sentiments.


Arrêtons-nous sur une règle
: si le contexte (action et parole du Jules) n’est pas en adéquation avec ce que nous espérons du regard, c’est que nous l’interprétons mal (ou qu’on nous ment des pupilles) .

Note : Faites-moi penser à écrire l’article :  » Non, les hommes n’ont pas peurs de leurs sentiments« .

Regard volontaire VS regard involontaire

D’autant plus quand on sait qu’il existe des regards involontaires et des regards volontaires.

Regard involontaire

C’est le regard que l’on perçoit à son insu.

On sait que l’autre est plongé dans ses pensées. Une d’entre-elles s’échappe pour parvenir à notre compréhension.

Par exemple, on le prend en flagrant délit d’émotion devant un gosse.

C’est comme si l’on tombait par inadvertance sur une lettre qui ne nous ait pas adressée. Nous n’en comprenons pas tout, nous ne savons pas ce que porte ce regard.

Mélancolie de son enfance ? Envie d’enfant ? Maintenant ? Dans un futur idéalisé ? Affection pour ce môme ? Attendrissement pour l’action dudit môme ? Melting-pot ? Rien de tout ça ?

Et, généralement, nous ne parlons pas de ces regards-là. Nous savons que l’autre ne nous l’a pas partagé. Que, ça ne nous appartient pas. Et, nous savons qu’entre souvenirs et erreurs de perceptions, ce que nous avons cru voir est surement loin de sa réalité à lui. D’ailleurs, c’est ici, pour moi, que se niche le mystère de l’autre : dans la pudeur que nous voulons bien lui accorder.

Note : J’ai toujours du mal avec les scènes à propos de : « il/elle a regardé une autre fille/garçon » . Bien sûr, on peut refuser que l’autre « matte » en notre présence, on peut trouver ça impoli. Mais, il y a parfois des regards qui s’échappent, il/elle peut être surpris par la beauté d’une fille/garçon. Et, ce regard mi-surpris, mi-admiratif ne nous concerne pas, ne concerne pas notre histoire, ne dit rien de son amour pour nous ET SURTOUT ne peut être contrôlable par lui (ou par nous).

Regard volontaire

Les regards volontaires sont peut-être l’outil le plus efficace pour mentir sur ses sentiments « car l’on croit toujours, aux doux mots d’amour, quand ils sont dits avec les yeux ».

Notre cerveau peut contrôler notre regard et nous pouvons être parfaitement conscientes de l’effet que nous avons sur l’autre :

 

  • Soit en augmentant l’intensité d’une émotion qui y passe : c’est le cas du célèbre « regard qui crie braguette ». (Pratique en tout temps : ONS , LTR, FF )

 

 

  • Soit en offrant une émotion à voir : typiquement, c’est le moment où vous faites un big regard admiratif, en insistant bien sûr l’admiration parce qu’il vient de s’acheter un pantalon (qui ressemble à tous les autres), qu’il est tout content et que vous voulez lui faire plaisir

 

 

  • Soit en passant un message à l’autre : c’est ce que j’appelle « la télépathie amoureuse ». Plus on se connaît, plus on gagne une complicité du regard. Passé un certain Level, tu peux prendre des décisions importantes du regard. Genre : « tu penses à ce que je pense ? » « ouais, il faut qu’un de nous deux aille chercher du rosé » « DEUZZZ’ » « Bitch ! »

 

Alors, si nous pouvons dire autant de chose du regard, pourquoi ne pourrions-nous pas ajouter un peu de dentelles ? D’ailleurs, qui osera me jeter la première pierre et me dire ne jamais avoir menti du regard ?

(Pense au jour où tu as bousillé une robe à ta mère avec du rouge à lèvres et que ta petite sœur s’est faite engueuler. Pense à toute l’innocence que tu as mise dans ton regard ce jour-là. Penses-y fort, avant de me jeter des cailloux. )

Séduire avec le regard

Le regard, c’est comme le ton de voix. Ça se module, se travaille, s’approprie.

Je ne le répèterai jamais assez : ne craignons pas notre regard, jouons avec. Le minaudage, chez les femmes-enfants, ce n’est que ça.

Est-ce honnête ? Le pieux-mensonge est-il malhonnête ? La transparence a-t-elle systématiquement du bon ? La diplomatie, n’est-elle pas faite elle-même d’un peu d’enrobage chocolat ? La séduction, si elle embellit le réel de l’imaginaire est-elle un pieu mensonge ou une hypocrisie de l’amour ? L´hémorragie de tes désirs s´est-[elle] éclipsée sous la joue bleue dérisoire du temps qui se passe contre duquel on ne peut rien, être ou ne pas être elle est la question sinusoïdale de l’anachorète hypochondriaque ?

Bref, osez. Osez, jouer du regard.

De la relation oculaire

Dans le jargon de la séduction, le EC : c’est le jeu de regard AVANT la rencontre, AVANT les mots.
Que faire quand Mister-Amphi-Beau-Gosse nous plaît et que nous poursuivons depuis trop de temps une relation oculaire ?

Pour tout ce qui touche aux relations oculaires, j’ai trois stratégies :

 

 

 

  • Utiliser la technique du miroir grossissant : il y a un peu de désir dans un regard de quelques secondes. Répondez par un regard plus appuyé, plus long, où vous aurez augmenté le volume du désir. (Bref, « le regard qui crie braguette » est votre meilleur ami)

 

 

  • Garder le jeu tel quel : si la situation vous va (et une relation oculaire, c’est cool), vous pouvez garder les choses ainsi.

 

Dans tous les cas, oubliez Facebook : on n’ajoute pas sur FB quelqu’un à qui on n’a jamais parlé en réel. (Moi, par contre, pour m’ajouter, c’est en suivant le lien )

Note : Faites-moi penser à écrire un article sur la technique du miroir grossissant.

Note : après deux ans sur SUH, je me rends compte que les relations oculaires se déploient essentiellement sur les lieux de travail (entreprise, école). Peu aboutissent. Peut-être parce qu’elle flatte le/la plus désintéressé/e des deux. Peut-être parce qu’elle porte un léger gout d’interdit qui se suffit à lui-même. Peut-être parce que cette séduction s’apparente plus à un compliment qu’à une réelle proposition.


Et vous, quel est votre meilleur regard ? Quelle est votre botte secrète ?


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