Séduction inversée : Échanger les rôles pour le séduire ?

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La galanterie est par définition d’ordre masculin. Mais si beaucoup d’hommes aiment jouer les gentlemans, il n’en reste pas moins qu’ils aiment aussi se faire courtiser.

Alors si pour une fois, on s’amusait à jouer « le rôle du garçon » pour séduire ?

Explications.

Séduire là où les autres ne le font pas

En séduction, j’aime miser sur la différence. Si comme moi, vous habitez dans une grande ville, vous vous rendez vite compte que la concurrence est féroce. Chercher à être la plus belle, la plus à la mode, la plus sportive ou « la plus quelque chose » est peine perdue.

Des filles intelligentes, charmantes et drôles ? Il y en a partout.

Et paradoxalement, nous sommes tellement nombreuses que nous finissons toutes par nous ressembler. Nos intérêts, nos envies, nos peurs et même nos profils Tinder se ressemblent.

Normal, nous vivons dans la même société, avec les mêmes influences. Et puis rester dans le moule des conventions, c’est rassurant.

Aujourd’hui, nous allons voir ce que j’appelle la séduction inversée. Une approche que j’utilise depuis longtemps et que je trouve relativement simple, sans risque et efficace.

Avec cette technique, je veux rappeler un point : si vous voulez séduire un homme, vous devez vous demander qu’est-ce que vous vous recherchez chez quelqu’un. Vous devez séduire comme vous auriez aimé être séduite.

Et qu’est-ce que nous voulons généralement ? Un homme différent de ceux que nous avons connus par le passé, différent de ceux que nous croisons sans cesse et avec qui ça ne mène à rien. Un homme qui brise notre routine.

Eh bien les hommes sont pareils ! Ils veulent être convaincus que, même si vous n’êtes pas forcément la paire de seins la plus grosse qu’ils aient connue, ou les fesses les plus rebondies qu’ils aient croisées, vous avez ce petit truc en plus qu’ils ne trouvent pas ailleurs.

Et pour savoir ce qui va faire la différence aux yeux des hommes, il faut se plonger dans leur tête et se mettre à leur place : qu’est-ce qu’ils ont l’habitude de voir, de vivre, est-ce qu’ils en sont satisfaits ?

Depuis de nombreuses années, j’écoute beaucoup les hommes. Je suis à l’affût des confidences pour comprendre leurs problèmes, leurs envies, leur routine.

Et j’en suis venue notamment à une de ces conclusions :

Les hommes sont responsables du « sale boulot »

Être un homme n’est pas toujours facile. Entre la responsabilité du premier pas, la peur du râteau, la pression des copains qui scrutent si tu chopes ou pas, la pression de la société qui pousse à être gentleman-mais-pas-needy-non-plus et leur difficulté à capter les informations que nous les filles nous voulons leur faire passer, les hommes ont de quoi s’arracher les cheveux.

Lorsqu’ils rencontrent une fille, ils font souvent face à :

  • Des filles qui attendent de se faire séduire.
  • Des filles timides qui ne savent pas trop comment s’y prendre.
  • Des filles qui feignent le désintérêt.
  • Des filles qui ne montrent… strictement rien.

Ils ont donc l’habitude de devoir prendre le risque, d’être celui qui courtise, de devoir jouer au gentleman ou… au contraire, ils ne prennent tout simplement pas l’habitude parce qu’ils ont trop peur de se lancer.

D’où l’intérêt de la séduction inversée et de manière ludique, « jouer le rôle du garçon », parce qu’un homme aussi aimerait recevoir des compliments, être rassuré quant à sa capacité de plaire, avoir quelqu’un qui prend soin de lui ou encore, avoir pour une fois des signaux clairs d’une fille.

Et puis c’est aussi l’occasion pour vous d’être différente des autres et de marquer des points.

Gentlewoman, mode d’emploi

Comment opter pour la séduction inversée ? Quelques exemples :

En lui offrant une rose lorsqu’un vendeur passe à côté de vous.

En payant secrètement le repas.

En l’amenant avec votre main à faire un tour sur lui-même quand il danse, comme font les hommes avec les femmes généralement.

En lui proposant votre veste s’il a froid.

En remarquant l’effort vestimentaire qu’il a fait pour votre rendez-vous et en le complimentant dessus.

En lui ramenant sa veste si vous partez ensemble d’une soirée.

En lui laissant votre place assise.

En lui tirant sa chaise lorsqu’il s’assoit.

En lui offrant votre parapluie.

L’important est de jouer sur l’humour ou la légèreté de la situation. Lorsque vous le faites tourner sur lui-même ou lorsque vous lui tirez la chaise, vous devez jouer avec le « ridicule » de la situation.

Vous devez lui faire sentir que vous le courtisez, que vous jouez avec lui, mais que vous n’êtes pas non plus en train de l’émasculer.

Par exemple, essayez de tenir la porte à un homme et vous verrez que vous pourrez rester longtemps à insister pour qu’il entre en premier. Idem si vous portez à sa place (ou si vous n’acceptez pas de le laisser porter pour vous) des bagages lourds.

Il y a des choses que les hommes préfèrent garder pour eux. Et des situations dans lesquelles ils n’ont pas envie d’être vus publiquement –et marcher les bras ballants à côté d’une fille qui porte tout le matos en fait partie–.

Pour savoir à quel point il aime ce jeu et quelles sont ses limites, vous n’avez qu’une chose à faire : observer ces réactions. Mais si vous respectez son image de « mâaale », vous ne devriez pas avoir de problèmes.

Par contre, il ne faut pas trop abuser de la séduction inversée. Tout au plus dans une soirée, vous pouvez user de deux voire trois « coups » selon l’intensité du geste.

De toute évidence, le faire danser, lui offrir une fleur ou payer en secret le repas n’aura pas le même impact. À vous de calibrer selon la situation et la personne.

Si vous constatez qu’il n’est pas réceptif à la première tentative, inutile d’insister.

Par contre, si cette tactique marche, n’oubliez pas de garder une part de mystère. Avec tous ces gestes, vous lui prouvez clairement de l’intérêt. Attention à ne pas rajouter trop de couches.

Avec la séduction inversée, vous lui permettez d’être pour une fois, celui qui se fait courtiser, mais il ne faudrait pas qu’il prenne la grosse tête.

Vous devez continuer à être un challenge à ses yeux, une personne mystérieuse qui cache de nombreuses cordes à son arc. Vous devez l’inciter à aussi s’investir dans la « relation ».

D’où l’importance de jouer la carte de l’humour lorsque vous usez de cette approche : d’un, parce qu’il ne se dira pas que vous êtes folle amoureuse de lui, tout au plus, juste folle (dans le bon sens), et de deux, parce que la séduction n’a au final qu’un seul but : tirer du plaisir et de l’amusement !

 

Et vous, est-ce que vous avez déjà joué « au garçon » pour séduire ?

Christelle, coach mi-chat mi-chien