Femme-enfant : une femme fatale ?

femme enfant femme fatale

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Les femmes-enfants sont des séductrices. Ou plutôt, la plupart des grandes séductrices savent jouer sur le fil tendre de l’innocence infantile.

À titre personnel, j’ai – ce que l’on peut appeler – une « bouille ». Je lui dois beaucoup.

Combien de cœurs m’a-t-elle permis de faire chavirer ? Combien de moments de tension a-t-elle en un regard (version chat de Shrek) m’a-t-elle évité ? À combien de timides a-t-elle soufflé « aller, invite la fille derrière la bouille, elle ne te mordra pas.  » ?

Ma bouille, mon bonheur.
Mais, à défaut de la bouille (ou pour complaire celle-ci ), il existe un nombre important de techniques jouant sur le filon « femme-enfant ».

C’est dans cet article.
Enjoy !

 

Qu’est-ce qu’une femme-enfant ?

Évitons-nous les clichés.

Le cliché médiatique (et débile) de la femme enfant

Je ne vous parlerais pas de la fille dans son pyjama rose, avec les princesses Disney peintes sur le mur. La meuf qui tient dans une main un pot de glace à la fraise et dans l’autre un Doudou appelé «  Doudou  » auquel est évidemment accroché un gros cœur rouge. Celle qui pleure devant le Titanic pour la centième fois le Titanic quand le héros parce que c’est triste quand même (et que bordel y’avait de place pour deux sur la table de billard ! )

Je ne parlerais pas d’elle. Parce que personne n’est sur un mode « femme-enfant » complet.

(Sauf, peut-être dans les syndromes de Peter Pan, mais nous serions dans le cadre de la pathologie, et c’est encore une autre histoire.)

Femme-enfant et analyse transactionnelle

Grossièrement (très grossièrement), l’analyse transactionnelle décrit trois états du « Moi » :

  • Le parent : c’est le moment typique où tu t’occupes de ton mec qui est malade/a fait un cauchemar/a eu une mauvaise journée, en lui passant avec tendresse une main dans les cheveux.
  • L’adulte : ce sont tous ces moments où t’échanges en égale sur des sujets divers à ton mec.
  • L’enfant : quand tu l’embêtes, le taquine, le chatouille… Nous y reviendrons.

La femme-enfant est donc quelqu’un qui est à l’aise sur le mode « enfant ».

Il s’agit d’un comportement dans un temps T ( plus ou moins récurrent). Ce n’est donc pas une personnalité figée qui te bloque dans une catégorie en béton armé de laquelle tu ne peux t’échapper.

La « femme-enfant » est donc un mode de communication.

 

Pourquoi la femme-enfant plaît-elle ?

La femme-enfant plaît aux hommes. Pourtant, ils ne sentent pas forcément l’âme d’un garde-chiourme. Alors qu’est-ce qu’il plaît chez elle ?

1. Une complicité facile

Nous l’avons dit, la femme-enfant, c’est un mode de communication, celui où le « Moi » s’exprime dans le registre de l’enfance. L’avantage, c’est qu’il peut permettre au partenaire de s’exprimer sur le même mode.

On se retrouve avec un duo enfant-enfant. Et, généralement, c’est le lieu du rire et des délires.

Je pense à cette fois, où je me retrouve avec un garçon dans la cave de ses parents. Elle était remplie de vieilleries, dont des vêtements. Comme des gosses, nous nous sommes déguisés, nous avons improvisé des sketches plus ou moins réussis, nous nous sommes marrés. Nous avons joué, en somme.

La vie est trop grave pour ne pas en rire.

2. La spontanéité qui rend heureux

Quand t’es une gamine, t’es spontanée. Tu t’émerveilles des petites choses. C’est une fraîcheur qui fait du bien. Elle donne l’impression que les choses sont belles et faciles.

J’ai appris à faire du vélo, il y a moins d’un an. (oui, je sais.). Je ne suis pas la petite amie qu’on amène pour un trek d’un mois à traverser les Balkans sur son petit vélo. En revanche, une ballade avec moi, c’est toute une aventure. Je pousse des petits cris à chaque faux plat en descente, j’éclate de rire quand je double et je fais des gestes bizarres quand il faut passer entre deux plots et que je panique. En bref, sur mon petit vélo orange (et pliable et trop cool) j’ai 6 ans.

On nous dit souvent qu’il faut vivre chaque jour comme le dernier de sa vie. Seul un auteur (Eric Emannuel Smicht) nous dit de vivre « chaque jour de notre vie comme le premier », dans l’émerveillement perpétuel de l’enfance.

Cette spontanéité, cet émerveillement apportent beaucoup de joies. Et, finalement, une fille pleine de vie, ça plaît. (comme un mec plein de vie, d’ailleurs)

3. La petite chose à protéger

Dans la relation « homme doit protéger la femme », il y a quelque chose de profondément sexiste. L’homme apparaît comme l’être fort et la femme, un demi-bout de machin qui ne sait pas s’occuper d’elle-même.

Pourtant, dans les relations amoureuses, nous aimons protéger l’autre (qu’il soit homme ou femme). Et à tour de rôle, nous nous protégeons. Pas forcément sur les mêmes choses (dans une bagarre, je laisse passer devant mon copain ou ma coloc’, mais je suis une pro pour les malades).

Nous avons besoin, je pense, de jouer ce rôle auprès de la personne que nous aimons. C’est au moment où nous prenons soin d’elle que nous pouvons exprimer avec le plus de facilité nos sentiments pour elle.

La relation homme-femme est un lieu de doutes. (Est-ce qu’il m’aime autant que je l’aime ? Est-ce que je vais le lasser ? Est-ce que je suis réellement importante ? Est-ce qu’il ne rencontrera pas mieux ? ) Les moments de protections sont des moments où nous paraissons indispensables pour l’autre. Nous sentons qu’il a besoin de nous. Nous savons quel rôle jouer. Les doutes s’envolent dans le « prendre soin », car nous pouvons donner sans limites.

La femme-enfant offre cela à son partenaire « J’ai besoin de toi, tu es indispensable pour moi  ». De même que l’homme-enfant, nous fait ce cadeau.

Finalement, c’est bien le protecteur que nous protégeons des doutes en lui demandant de l’aide.

 

Séduire comme une femme-enfant

La séduction est souvent un jeu d’Ego qui s’entrechoquent. Il est plus rare de la voir devenir un lieu de partage. Nous essayons d’impressionner, de plaire, de nous autoflatter. (Ce n’est pas bien ou mal, c’est humain). Jouer sur le registre de l’enfance, c’est jouer une autre partition que ce bras de fer épuisant.

En portant le vêtement de la femme-enfant, nous aidons l’autre à être à l’aise :

  • parce que nous pouvons jouer sur un humour qui ne fait pas mal
  • parce que nous pouvons exprimer beaucoup de tendresse/gentillesse
  • parce qu’on montre à l’autre qu’on a confiance en lui (puisqu’on lui expose une part intime de nous, celle de l’enfance)
  • parce qu’on lui permet de devenir un môme aussi.

Quelques techniques.

Push and Pull

Le Push and Pull, c’est l’art (dans une réplique, notamment) de repousser et d’attirer l’autre.

Sur le registre femme-enfant, pour faire un compliment décalé sur les yeux, on pourrait imaginer :

« J’aime bien tes yeux. (Pull) Ils sont tout rond comme ceux des poissons (Push). C’est trop mignon les poissons (Pull) »

L’avantage du registre de l’enfance, c’est qu’on peut dire des choses complètement décalées et que ça passe.

(Article complet « Push And Pull » ici)

Montrer des signes d’intérêts

  • Dire à l’autre qu’il nous plait : « T’es trop mignon ! » « Toi, tu me plais bien »
    (avec le Body langage de la femme-enfant)
  • Faire un compliment décalé : « T’es beau toi, quand tu souris. T’as le bonheur plein de dents ! »

Permettre les kinos

Les Kinos sont les contacts tactiles. Ils permettent d’amener facilement le premier baiser et de mettre l’autre en confiance (les commerciaux les utilisent beaucoup).

Comment la femme-enfant peut-elle en abuser ?

 

  • agripper le bras très fort pour traverser la route (parce que ça fait peur toutes les voitures)

 

 

  • le petit bisou sur la joue pour dire « merci » à un verre/un compliment/un RDV.

 

 

  • prendre la main pour amener le gars à un endroit, « Faut trop que tu voies ça » (et on peut même l’amener voir un truc débile : une horloge originale, une fenêtre rigolote...)

 

 

  • faire des chatouilles (Kino ultime avant un baiser, à faire à l’intérieur)

 

 

  • proposer des jeux types « Je te tiens, tu me tiens par la barbichette. » (pour aborder des garçons dans le bar et instaurer un jeu de regard + du contact physique, c’est HYPER EFFICACE !)

 

(Article complet ici)

Sexualiser en toute innocence

La sexualisation c’est l’art de faire sous-entendre l’attraction sexuelle, l’ambiguïté sans dire « bite-chatte-couille ». Et, là, en plus, tu peux jouer l’oie blanche.

 

  • La sucette (ou glace) : avec un air innocent. Banal, vu et revu. Mais systématiquement efficace.

 

 

  • Monsieur + tutoiement : dès la rencontre, à user sans modération. Par exemple pour répondre à un compliment : « Tu ne dis que des balivernes, Monsieur »

 

 

  • La fille pas sage : par texto, pour jouer sur le fantasme prof-élève : « Je n’ai pas été sage, je ne suis pas allée à l’école/au travail aujourd’hui. C’est très vilain ».

 

(Article complet Sexualisation ici)

Assumez sa timidité

Je ne le répèterai jamais assez, un peu de timidité, c’est sexy. Surtout si elle est assumée.

 

  • Aborder : « Salut, tsé, suis une fille hyper timide, tu vois là, je rougis. Mais, j’me suis dit que j’aimerai bien te parler. Tu veux bien ? Tu ne vas pas me jeter des cailloux ? Parce que ça fait mal, quand même, les cailloux. » Avec ça, s’il n’est pas déjà amoureux, je ne réponds plus de rien.

 

 

  • Répondre à un compliment : « Arrête, je rougis, quand tu me dis que je suis jolie. Si regarde, là, j’ai la joue toute rouge. C’est méchant. Pourquoi tu te moques ? »

 

 

  • Embrasser : « J’aimerai bien, là maintenant, tout de suite, te faire un bisou sur le coin de tes lèvres. Elles sont jolies, elles sont toutes roses comme des framboises. Mais, ma maman, elle n’a dit que ça se fait pas une fille qui fait les bisous la première. Alors, je sais plus ce que je dois faire ».

 

 

  • Obtenir un RDV : « Dis, dis, dis… Il y a un truc qui me ferait super plaisir. Mais j’ose pas trop te demander. Parce que si tu dis non, je vais être très triste et pleurer très fort… Dis, tu accepterais d’aller voir tel film avec moi au cinéma ?« 

 

(Article complet sur la timidité ici )

Installer du confort

  • en faisant rire : les “bouilles”, les grimaces, les petites farces…
  • en montrant qu’on a besoin de l’autre : “Toi, qui as de gros bras musclés, tu m’ouvres le pot de cornichons” (on a l’air plus con, quand comme pour moi, ouvrir une bouteille d’eau est difficile).
  • avec tout ce qu’on a vu dans l’article, en somme

(Article complet sur le confort, ici)

En résumé, si jouer uniquement sur ce mode-là peut être contre-productif (et donner mal aux oreilles, car la petite voix aiguë, ça va un moment, hein), n’hésitons pas à y piocher des astuces pour attraper Jules dans les filets roses fluo de la Petite Sirène.

 

Et vous, à quel moment ressort la femme-enfant qu’il y a en vous ?

Anashka,
une Femme fatale, vous dis-je
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