COUPLE : Comment cesser d’être jalouse ?

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cesser d'être jalouse
Certaines le savent, je vis actuellement une idylle, avec un homme fort populaire auprès des femmes. J’ai toujours cru pouvoir laisser la jalousie à d’autres. Moi, vociférer pour les minauderies d’une pseudo-rivale ? Impossible.

Puis, vient la réalité. Elle monte sur scène (où il fait son noble travail de chansonnier) et elle lui lèche l’oreille. Il a fallu quatre mecs pétris de muscles pour me retenir de lui arracher les yeux à la petite cuillère et lui faire manger avec de l’huile de foie de morue.

J’en conclus : la jalousie n’arrive pas qu’aux autres. Et, la gérer, ça s’apprend.

Un article sur comment cesser d’être jalouse en couple, pour vous Mesdames !
Enjoy

 

Qu’est-ce qu’exprime la jalousie ?

Au risque d’enfoncer des portes ouvertes, la jalousie n’est pas une preuve d’amour (merci Captain Obvious). Plus que les sentiments que nous portons à l’autre, elle exprime la peur de le perdre (dans un décolleté trop prononcé).

Bien sûr, nous avons d’autres balises pour exprimer cette peur : séduire l’autre encore et encore. Mais, ces autres balises demandent un bon sens, une raison qui se retrouve complètement balayée quand un rossignol colle sa langue à l’oreille de l’aimé.

Il demeure que la jalousie est le fléau du couple .
Elle est souvent lieu de discorde. Elle cristallise nos angoisses d’abandon. Et ce, d’autant plus pour les personnalités dites anxieuses.

 

« Mais, prends confiance en toi ! »

C’est la recette miracle prônée sur le web (et par les magazines féminins).

C’est bien gentil, mais accéder au fragile équilibre de l’estime de soi prend du temps. Il ne suffit pas d’un relooking, de mascara et de cours de yoga (bien que ces derniers peuvent aider, à ce qu’on m’en dit).

Bref, avoir une bonne estime de soi pour cesser toute jalousie, c’est un EXCELLENT conseil, mais en attendant j’ai toujours envie de lui arracher les yeux à la jolie pervenche perchée sur ces Louboutins.

 

« Mais, ai confiance en lui !»

La jalousie est certes un manque de confiance en soi, mais aussi un manque de confiance en l’amour que l’autre nous porte. Elle surligne d’un stabilo jaune fluo les questions habituelles des couples naissants (ou non) :

  • Et s’il cessait de m’aimer ?
  • Et s’il rencontrait mieux ?
  • Et s’il se rendait compte que je ne suis peut-être pas celle qu’il attend ?

Alors, si la jalousie exprime des doutes sur une relation qui se construit à deux, d’ici de gagner une estime de soi solide comme la roche, nous pouvons en faire lieu de dialogue avec l’autre.

Au temps T

Bien sûr, au temps T, la seule chose à faire c’est : prendre sur soi.

Dialoguer sur le vif est le meilleur moyen de mal s’exprimer, de tout mélanger et d’empêcher l’autre de poser avec nous des balises qui pourraient nous rassurer.

J’ai fait un article récemment sur « comment gérer les conflits », vous y trouverez la « métaphore de l’éponge » qui a fait ses preuves.

 

Être au clair sur LES questions d’exclusivité

Avant de s’entre-aider sur la jalousie même, sommes-nous bien d’accord sur nos attentes réciproques quant à l’exclusivité ?

Avons-nous EXPLICITEMENT posé les balises de ce que nous tolérons ou non en couple ? Avons-nous parler de notre réaction s’il advenait un coup « téquila-paf » (entendre un plan cul d’un soir ivre mort) ?

Si la plupart des personnes ont un fonctionnement monogame, tout le monde ne pose pas les mêmes limites à l’infidélité. Par exemple : embrasser, est-ce tromper ?

Vient un temps, dans chaque relation, où nous devons CONTRACTUALISé (même à l’oral) sur ce que nous appelons fidélité.

Une fois cette base posée, nous pouvons poser les balises qui l’accompagnent. Celles qui nous éviteront de ressentir cette sal*perie de jalousie.

 

Réfléchir ensemble aux relations possibles avec l’autre sexe

Au-delà de la question de fidélité, interviennent ces petits gestes (ces presque riens) qui peuvent titiller notre jalousie et mettre à mal notre confiance. L’autre n’écorne pas le contrat d’exclusivité. Pourtant, nous n’aimons pas ce qui se joue. Autant poser des mots dessus dès qu’on repère ce malaise.

Ses amies

Qu’acceptons-nous ou pas dans sa relation avec ses amies ?

Des amies filles, c’est normal. Elles étaient là avant nous. Elles créchaient chez lui avant nous. En plus, elles sont sympas.

Pourtant, certains gestes nous titillent.

  • On peut accepter les surnoms, mais pas qu’elles s’assoient sur les genoux.
  • On peut accepter les soirées entre eux, mais pas qu’elles dorment dans le même lit.
  • On peut accepter qu’ils aient leurs secrets, mais pas les appels à trois heures du matin.

Face à ces petits gestes (qui encore une fois ne trahissent pas le contrat), nous pouvons demander :

  • que ça ne se produise pas (comme dormir dans le même lit)
  • que ça ne se produise pas en notre présence (comme s’asseoir sur les genoux)

Plus que l’acte lui-même, c’est d’en être témoin qui nous fait mal. Parfois, ne rien savoir reste la meilleure des solutions.

Ses Exs

La question des Exs est épineuse, d’autant plus quand la relation est fraîche et/ou très importante.

Comme pour les amies, interdire de garder contact me paraît franchement exagéré. De quel droit nous permettons-nous d’exiger de l’autre qu’il cesse de fréquenter telle ou telle personne ?

En revanche, la peur que les sentiments de l’autre pour nous se dissolvent dans cette relation passée peut augmenter notre angoisse et donc jalousie.

Deux choses entre en jeux : ce que nous acceptons de savoir du passé et comment nous pouvons gérer/entendre la relation actuelle.

1. Qu’acceptons-nous d’entendre de l’histoire de l’autre ?

  • Avons-nous envie/besoin de connaître les grandes lignes ?
  • Avons-nous envie/besoin de connaître les petites anecdotes de rien du tout ?
  • Avons-nous envie/besoin de connaître leur sexualité ?
  • Sommes-nous d’accord pour voir des photos ou non ?

Sur ce point, nous pouvons dire à notre partenaire que l’imaginer avec une autre femme, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de plus glamour pour nous. En revanche, s’il pense avoir quelque chose d’important à nous partager sur ce passé-là, on reste à l’écoute, mais on se passera de détails.

Note : Si nous sommes grattées par notre curiosité masochiste, ça devient NOTRE responsabilité.

2. Qu’acceptons-nous de l’histoire actuelle ?

Certaines personnes restent proches de leurs Exs. Parce que ces personnes ont traversé leur vie, qu’elles sont importantes, qu’elles représentent des piliers ou qu’elles sont devenues des amies. Si notre copain a besoin de maintenir un lien d’une relation que nous ne pouvons pas complètement comprendre, ça lui appartient.

On trouver des balises pour éviter d’inutiles inquiétudes :

  • Serait-il possible de rencontrer ladite Ex si elle est devenue une amie ?
  • Peuvent-ils s’appeler hors de notre présence ?
  • S’ils se voient, peut-il nous envoyer un petit message ?
  • Accepte-t-il de s’organiser comme il l’entend, mais de ne rien nous en dire ?

 

Ses prétendantes

Certaines personnes ont un besoin de séduire, c’est comme ça. Sentir que l’on plaît est rassurant pour l’Ego et peut même avoir une utilité professionnelle (draguer fait partie de mon travail, par exemple).

Mais, on n’est pas obligé de tout accepter.

  • On peut être très à l’aise avec les jeux de regards, mais pas en notre présence.
  • On peut être très à l’aise avec les joutes verbales, mais pas avec le contact physique.
  • On peut être très à l’aise avec les verres offerts, mais pas avec les numéros.
  • On peut être très à l’aise avec les groupies, mais pas quand elles collent leur langue n’importe où.
  • On peut être très à l’aise avec la drague en bar, mais pas avec nos copines.

Non seulement, on peut en faire lieu de discussion à mesure que les situations apparaissent, mais on peut aussi se donner un code discret pour le live.

Par exemple : « si je te serre la main très fort, ça veut dire que je vais la tuer si elle fait un pas de plus, que la police me cherchera partout et donc, je me verrais contrainte d’annuler notre week-end au ski. »
(Toute ressemblance aves des faits réels n’est que pure coïncidence et non, le corps de l’oiselle n’est pas découpé en petit morceau au fond de mon congélateur, promis.)

 

En bref

      1. On pose explicitement le

cadre de l’exclusivité

      .

 

      2. On

ne réagit pas à chaud

      (ni avec une batte de baseball)

 

      3. On

n’interdit pas à notre partenaire de fréquenter

      quelqu’un par jalousie.

 

      4. On

explicite ce qui nous gêne

      . (Si ça nous gène, ça nous gène. Pas besoin que ce soit rationnel)

 

      5. On

trouve une solution

      entre «

je ne veux pas que ça se produise

      » et «

je ne veux pas le voir

      » «

je peux faire avec

      ».

 

      6. On tolère que les

balises soient différentes pour chacun des partenaires

      (notre jalousie ne s’exprime pas forcément de la même manière)

 

      7. On se trouve un

code live

    , au cas où.

PS : Les exemples ne sont que des exemples. Pas forcément ce qui est « bien » ou « mal ». Pas forcément des choses avec lesquelles je suis en accord à titre personnel. Ce que j’en pense, on s’en tape. L’important, c’est que vous vous sentiez bien. :)

 

Et pour vous qu’est-ce qui dépasse les bornes de l’entendement ?

Anashka,
« la langue dans l’oreille »
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