Kit de Survie Post-Rupture : gérer les premiers jours et remonter la pente

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Vous avez compris de quoi il s’agissait à la minute ou vous avez reçu le SMS de Jean-Mi : « Il faut qu’on parle. De préférence dans un lieu public ». Non seulement il a l’intention de vous quitter, mais en plus il veut s’épargner une crise d’hystérie en vous annonçant la nouvelle dans un endroit où vous n’aurez pas envie de faire d’esclandre.

Oui mes pépettes, les jours qui vont suivre seront très difficiles à vivre. Mais vous pouvez, avec quelques astuces, limiter la casse et transformer cette période compliquée en opportunité…

Une vérité à garder en tête pour les jours les plus durs :

Ça va passer. Ça. Va. Passer. Ça va passer, ça va passer… Je sais que là tout de suite, vous avez le nez qui coule et que votre oreiller fait office de mouchoir, que vos yeux sont plus gonflés qu’une poitrine d’actrice américaine et que vous en êtes à votre 34ème passage en boucle de l’album d’Adèle, et que par conséquent vous n’êtes pas vraiment disposées à me croire, mais je vous assure qu’un jour, vous repenserez à Jean-Mi et que cela ne vous fera plus ni chaud, ni froid. Ce peut être dans longtemps et oui, vous allez passer par un moment délicat où TOUT vous rappellera ce salaud (il est trop tôt pour le considérer comme un type bien). Mais vous survivrez à cette rupture et un jour, vous ne souffrirez plus. Une rupture s’apparente un peu à une guerre. Et le meilleur moyen de gagner une guerre est de rester vivant. Prenez si nécessaire quelques jours pour dormir, pleurer et casser des trucs, mais souvenez-vous que plaie d’amour n’est pas mortelle.

Les premiers jours seront les pires. Avec un gros pic de déprime le premier matin qui suit le jour J. On ouvre les yeux et c’est la première chose à laquelle on pense. On tâtonne sous la couette à la recherche d’une peau familière et le coussin froid nous rappelle qu’ « il » ne sera plus là. Nous avons toutes un jour vécu ce sentiment de détresse, quand la vérité nous cueille au réveil. Les violons démarrent et Hélène Ségara beugle à travers notre crâne… Ça fait moins mal quand on sait à quoi s’attendre…

L’arme ultime : la meilleure amie…

Votre meilleure amie aura deux principales fonctions au cours des premiers jours :

-Interagir avec vous à la place du chéri : Jean-Mi et vous étiez perpétuellement connectés. Vos journées étaient rythmées par vos SMS plus ou moins romantiques. De la liste de course à la petite déclaration mignonne, vous brandissiez votre téléphone pour un oui ou pour un non, ou pour lui raconter ce que vous a dit Jeannine de la compta ou Cindy de l’accueil.  Sauf que vous n’allez pas continuer à rapporter tous les détails de votre journée à votre ex  (qui maintenant peut vous l’avouer : il s’en cogne de votre standardiste). Vous pourrez, les premiers temps, saouler votre Bestah de textos où vous mêlerez anecdotes inutiles et complaintes lancinantes. Oui c’est insupportable. Mais c’est votre Bestah, c’est dans son contrat.

-La meilleure amie pourra aussi vous écouter pleurer, ressasser, énumérer, égrainer les souvenir, et en plus c’est elle qui paye le café. Une rupture, surtout si elle est mal gérée (notamment si elle est faite par SMS ou sous des prétextes complètement fallacieux, ce qui laisse l’impression qu’on est  prise pour une cruche) peut nous laisser l’amère sensation qu’on est passée à côté d’une vraie leçon. On va alors repasser son histoire d’amour au crible et chercher dans les détails insignifiants, des réponses à nos questions. Votre meilleure pote sera aussi là pour vous aider à réunir le puzzle. Qui, il faut l’admettre, sort de votre bouche de façon complètement décousue :

-« Nan mais j’ aurais dû m’ en douter, parce qu’ il avait jamais le temps de me voir en semaine…  et puis bon, il était sagittaire alors que je suis bélier, fallait pas s’attendre à autre chose… Mais n’empêche, c’est vrai aussi qu’il avait pas souvent envie de faire l’amour le matin… Mais attends, comment il a pu me quitter alors que la semaine dernière il me disait que ça serait bien d’aller voir le dernier film sur Martin Luther King au cinéma…. Bouuhouuuuu… »

Vous pourrez même radoter si le cœur vous en dit des fois qu’elle n’ait pas compris.

… Mais fuyez les réseaux sociaux.

Facebook est un piège redoutable pour les fraichement largués. C’est pourquoi je vous propose de profiter des évènements pour opérer une petite détox numérique et ainsi éviter toutes les erreurs typiques dans ce cas de figure:

-Les statuts « attention whore»

« Mieux vaut être seule que mal accompagnée A BON ENTENDEUR ….. » et autres « Ma vie s’est éteinte le jour où tu m’as dit au revoir. Mon âme saigne aaargh je vais mouuuriiiiir ». Certes vous avez envie d’extérioriser vos émotions et quoi de mieux que de confier à des amis sincères (hum…) vos tourments ou votre colère. Sauf qu’à part vous couvrir de honte, cette démarche ne sert à rien. Je vous renvoie alors directement au chapitre précédent sur la meilleure amie…

-Se hâter de changer de statut pour afficher votre nouveau statut « libre comme l’air » :

Peut-être pensez-vous que quelques part, tapi parmi vos friends, quelques beaux jeunes hommes attendent dans l’ombre que l’occasion se présente pour se déclarer et vivre avec vous une nouvelle histoire à étaler sur les réseaux sociaux (au hasard sous le nez du Jean-Mi qui à coup sûr l’aura mauvaise). Malheureusement, vous n’attirerez que les charognards du matelas qui profiterons de votre nouvelle fragilité émotionnelle pour gratter une nuit de passion et peut-être même sans avoir à payer votre part de l’addition.

-Stalker Jean-Mi :

Parce que Jean-Mi aussi est célibataire et que sa liste d’amis est truffée de petites nanas qui lui proposeront du réconfort et  accessoirement un bout de leur couette. Il pourra par ailleurs étaler sur FB (à coup de photos ambigües) ses nouvelles idylles. Et s’il ne poste pas de photos ambigües, vous passerez vos journée à analyser le moindre de ses statuts, fumeux ou non. Et s’il ne poste rien, vous vous direz qu’il est probablement occupé à faire l’amour à pleins d’autres nanas que vous maintenant qu’il est tout seul (ce salaud).

Disparaissez un moment des réseaux sociaux le temps de retrouver un minimum d’équilibre. Et si vous avez des amis avec qui vous n’interagissez qu’à travers ce biais, prévenez les et donnez-leur votre numéro de téléphone. Je vous assure que votre « vous » de dans trois mois vous félicitera…

Occupez-vous.

Quand j’ai rompu mes fiançailles avec mon ex il y a trois ans, j’étais déboussolée et terriblement malheureuse. D’autant plus que je retournais par la même occasion vivre chez mes parents. Double peine. Face à mon désarroi, mon père a eu ce réflexe fantastique : il m’a emmené courir tous les jours et m’a proposé de préparer un 10 kilomètres. Ce petit défi était devenu mon obsession. Bon, c’était ça ou me noyer dans l’alcool, la drogue et la pizza chèvre-miel. Quitte à développer une addiction autant qu’elle me fasse un fessier en titane.

Tout le monde n’a pas un papa maître Jedi, mais vous pouvez, seule ou avec d’autres personnes, vous lancer dans un vrai projet qui va mobiliser votre énergie et vous donner une opportunité de victoire.

De plus, qui dit « célibat » dit « temps disponible pour travailler à toutes ces choses que vous n’aviez jusqu’ici pas le temps de faire : un nouveau mode d’alimentation, un nouveau sport, un tour du monde un beau projet pro qui vous entrainera dans des nuits de travail toujours plus intenses… C’est ce qui s’appelle « renverser une situation en votre faveur »…

Une rupture, c’est comme faire le deuil d’un mec que tu peux encore croiser dans la rue. La perte fait mal, et il est humain de s’enfermer dans sa chambre avec une tablette de Milka et l’intégrale de « Glee » Mais toutes les situations peuvent être transformées en chance et un jour, et quelques réflexes vous aideront à gérer les premiers jours avec un minimum de classe…

Et vous, comment vous avez surmonté votre dernière rupture ?

Lula