Draguer sur Facebook : DOs and DON’Ts

draguer sur facebook

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L’avènement d’Internet et des réseaux sociaux a bouleversé les codes en matière de séduction et de relation. Ces codes, s’ils font défauts, peuvent trahir un manque d’intelligence sociale. Petit récap du pécho 2.0. …

21h00. Votre Cœur bat la chamade quand le nom de Jean-Mi apparait dans l’onglet des contacts connectés. Vous trépignez sur votre chaise en attendant que le Jean-Mi se décide à venir vous parler… cinq, puis dix minutes passent, et le Jean-Mi reste aussi muet qu’un espion de film américain sous la torture d’une pourriture communiste. Vous décidez d’attirer son attention avec un Statut d’appel. Attention, il faut que ça soit, drôle, sexy, et il ne doit pas se sentir visé… Mmmm… avec une pincée d’humour et de mystère… Et votre petit esprit tordu arrive à pondre quelque chose comme :

– Ca ne va pas se passer comme ça ! J’vais sortir les talons à pointe c’est moi qui vous le dit !…..

Total : La moitié de vos contacts  vous demande par commentaire ce qui se passe, et bien-sûr, votre target fait partie de la seconde moitié. Et c’est logique, parce que si le Jean-Mi a un minimum de jugeote et d’intelligence, il ne trouvera pas grand intérêt à cette tentative de mise en lumière. Cette erreur typique ponctue régulièrement mon fil d’actu. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs…

DON’T :

Les statuts cryptiques et/ou les complaintes

Deux principes à intégrer sur facebook et quel que soit le contexte : 1) Si votre vie ne vous plaît pas, sortez le nez de vos problèmes et concentrez-vous sur les moyens de les régler. 2) Si vous avez envie de pleurnicher, ce n’est pas sur facebook qu’il faut le faire. Seule une infime moitié de vos amis sera intéressée, et coïncidence extraordinaire, cet infime partie possède votre numéro de téléphone, et vice-versa. Vous avez donc tout le champ libre pour solliciter du soutient par SMS.

Quant aux statuts cryptiques, vous imaginez-vous crier ces effets d’annonces sur une place publique ? Non. Vous n’aurez pas l’air très net, et personne ne comprendrait où vous voulez en venir. Et bien il en va de même sur les réseaux sociaux. Votre message doit se suffire à lui-même et être compréhensible. Autrement, Jean-Mi comprendra assez vite que son but est d’attirer l’attention et le questionnement. Je vous laisse imaginer l’image que vous renverrez…

Ajouter quelqu’un avec qui l’on n’a jamais interagi jusqu’ici

Certes, les femmes sont loin d’avoir l’apanage de ce comportement. Moi-même, je reçois toutes les semaines des demandes d’amis venues de l’espace de la part de garçons que je ne connais ni d’Eve, ni d’Adam. Et ils passent à la poubelle sans même un détour par la page de profil.

Jean-Mi se demandera en toute logique, ce qui vous a poussé à vouloir entrer en contact avec lui. Et il en déduira que seule sa photo mal cadrée et instagrammée vous a motivé. Ce qui est, nous sommes d’accord, une raison bien maigre. Vous vous retrouverez alors avec collé sur le front la ravissante étiquette « En demande ». Un bien mauvais démarrage…

Le « likage » compulsif

Le like, c’est comme les compliments, plus on en fait, plus s’est suspect. C’est aussi une façon peu subtile de « marquer  son territoire ». Sauf que vous n’êtes pas un Jack Russel qui fait pipi dans les coins, que je sache (ou alors la portée de mes conseils dépasse vraiment tous les clivages et j’en serais fort flattée…). Interdiction formelle de mettre un pouce en l’air sur TOUTES ces publications. Petite astuce : avant de cliquer, demandez-vous : « Aurai-je envie de liker si ce post venait de mon petit cousin qui habite à la Baule ?».  Si oui, vous avez le feu-vert. Autrement, abstenez-vous.

De plus, une relation démarre sur une interaction équilibrée. Si son nom apparait souvent dans vos notifications, vous pouvez y aller, mais si ce n’est pas le cas, vous aurez gagné votre statut de groupie. Mauvais plan.

Lui parler sur son mur comme vous lui parleriez en privé

Dans la série « pipi-recoins » c’est le stade au-dessus. Non seulement vous ne laisserez aucun doute sur votre intérêt, mais en plus tout le monde saura le surnom (ridicule) que vous lui donnez, et de ce que vous faites vendredi soir prochain.

Vraiment, limitez les posts sur son mur à quelques liens marrant en rapport avec une blague antérieure. Une marque de complicité plus cool et facile à justifier (« bah ouais, cet article m’a fait penser à toi vu qu’on rigolait là-dessus la semaine dernière, logique… ») Mieux, renvoyez ces dits liens en privé…

Le dialogue systématique

On est tentée de sauter sur Jean-Mi dès qu’on le voit connecté. Erreur de débutante. Laissez-le venir à vous et (une fois sur deux dans l’idéal) prendre l’initiative de la conversation. Car sur facebook comme ailleurs, une interaction équilibrée est la base d’une relation saine.

DO :

Dialoguer par commentaires interposés pour prendre contact

Imaginons qu’au détour d’un statut de votre copine Berthe (un lien sur les conditions d’élevage des animaux en batterie dans le Gers il vous semble) vous tombez sur un commentaire du Jean-Mi. Et non seulement Jean-Mi est archi sexy (en témoigne sa photo où il est canon, même s’il tire la langue) mais en plus son commentaire vous parle et vous appréciez son point de vue (et son orthographe irréprochable). Vous êtes autorisée à liker son commentaire et à lui répondre directement, si possible par une blague ou par une réflexion pleine d’esprit. Si vous lui avez également tapé dans l’œil, il vous répondra et peut-être instaurera une complicité. Si les échanges persistent, ajoutez-le ou laissez-le vous ajouter.

Attention toutefois, j’ai déjà vu un couple se former ainsi (deux amis à moi se sont rencontrés sur un de mes statuts et roucoulent depuis quatre ans déjà !) gardez bien en tête que Jean-Mi n’est pas forcément dans une optique de séduction. On n’est pas sur Meetic ici…

Un profil aux petits oignons

Si votre target est sur Facebook, je vous suggère de soigner votre page. Une étude menée sur moi et mes Gos sûres prouve que plus ma photo de profil est stylée, plus mes statuts sont drôles et plus les liens que je poste sont pertinents, et plus j’ai de chances d’interagir avec les mâles croustillants qui figurent sur mes contacts. Il m’est même déjà arrivé de « réveiller » l’intérêt d’une target avec une séance photo glamour. Ceci dit, je vous recommande vivement de mettre une photo de profil QUI VOUS RESSEMBLE. J’insiste. Car un rendez-vous IRL est vite arrivé et rien de pire que de susciter la déception.

Attention également au message que transmet votre photo. Ne postez que des photos sur lesquelles votre mère pourrait tomber sans vous mettre mal à l’aise. Il n’est pas question de slut-shaming, loin s’en faut, mais poster des photos en petite tenue laisse entendre que vous avez vraiment, vraiment besoin d’être vue…

Un peu de discrétion

Mon propre mec, qui m’aime pourtant très fort, déteste mes posts de photos compulsives. Selon lui, je donne l’impression d’être suivable à la trace. Il a (à juste titre) mis l’accent sur le fait que le monde entier n’a pas besoin de savoir exactement ce que je vois et quand je le vois. J’ai fini par me remettre en question et à me faire plus discrète. Sachez qu’en règle générale, le nombre de posts que vous faites est proportionnel à votre besoin d’attention. Donc sur facebook comme ailleurs, faites (un peu) taire la drama-queen qui est en vous…

Maintenant, une relation qui se déroule exclusivement sur facebook n’est pas une relation. Les réseaux sociaux sont un moyen de communication comme un autre et doit, au fond, ne constituer qu’une passerelle pour une relation, disons, moins numérique…

Lula