Pourquoi les hommes s’emballent-ils vite pour devenir distants ensuite ?

homme-distant

« Quand un homme s’intéresse à moi, au départ, je lui plais beaucoup. Voilà, le « beaucoup » ressort souvent. Et puis, à un moment, toujours le même processus, l’homme devient distant et ensuite, souvent il m’ignore. Je trouve depuis quelque temps ça se passe comme ça. »

Ce type de commentaire est légion. Même schéma : l’intérêt masculin est très fort à la rencontre (ou avant le rencontre dans les relations virtuelles ). Puis, sans explications, le garçon prend de la distance avant de disparaître.

Comprendre ce phénomène, c’est ici.
Enjoy

On a toute une histoire d’emballement-disparition !

Dans l’article « Non, les hommes n’ont pas peur de leurs sentiments », je soupçonnais les hommes d’être sensibles au Conte de la Princesse Charmante. Et que c’était à cause de cette croyance que leur intérêt jouait au ballon baudruche.

J’ai été surprise de voir que dans les commentaires de l’article en question, beaucoup témoignent de la même histoire. Le mec apparaît. Il semble vivre une idylle parsemée de licornes et paillettes avec nous. Puis d’un coup d’un seul, sans aucune raison apparente, il n’est pas prêt à être avec nous. Alors, il nous quitte et on se sent conne avec les licornes qu’il a laissées dans notre garage.

disparition

« J’ai vécu en particulier 2 expériences de mecs qui s’emballent, font des projets au bout de quelques jours/semaines, qui se bougent pour moi… Par exemple venir de l’autre bout de la France pour me voir un WE (6h de train). A parler des vacances, me dire que je leur avais toujours plu (on se connaissait depuis plusieurs années)….
Et puis, pouf, changement à 180° en 24h, plus personne. Froid, distant ; il n’est pas sûr. Il a peur de me blesser (gne? O_o), ça va trop vite. Vaste blague ! C’est LUI qui faisait des projets ! Moi j’étais dans une posture « on verra bien
» » @Lirie

« C’est toute l’histoire de ma vie ! Les ‘promesses rapides et puis pouf c’est fini’. On n’apprend plus aux hommes (ni aux femmes sûrement), comment c’est, en vrai, la vie, l’amour, tout ça… » @Mélie

« Pour cette histoire du mythe de la princesse charmante, je confirme, j’ai la même impression. J’ai énormément d’amis qui se font une idée très précise de l’Amour (un coup de foudre avec une créature parfaite qui leur apparaîtrait dans une aura de lumière ;)). C’est l’histoire de la fameuse « mère de mes enfants », l’évidence. » @Mary-Read

 

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« The One », la coupable ?

Pour se caser beaucoup hommes semble miser sur « LA rencontre », bien plus que sur « rencontrer quelqu’un qui nous corresponde et travailler sur la construction du couple ».

THE ONE

« Et ce n’est pas la première fois que je vois quelqu’un qui s’emballe au début, comme si tu étais The One, avec de la guimauve et des promesses, persuadé d’aimer et pouf, le soufflé retombe d’un coup. Je crois que certains ont tellement envie d’aimer, tellement envie de vivre l’Histoire, que lorsqu’ils s’aperçoivent que l’autre ne correspond pas complètement à l’image qu’ils avaient envie d’aimer, la désillusion est violente. D’où le désengagement brutal. » @Mary-Read

Je pense qu’il y a quelques menteurs volontaires. Mais pour la plupart, les promesses sont sincères, simplement prématurées, donc invalides. Pas des salauds, donc. Des romantiques, des amoureux…

Rien n’explique l’amour aux hommes

« Si les conseils pour hommes sont légion pour « apprendre à séduire », très peu apprennent à aimer. » @Anashka
(Et voilà, je l’ai fait, je suis m’auto-citer. Le début de la gloire. \o/)

Les conseils se concentrent sur l’avant-rencontre. Et, il est vrai que l’initiative de la séduction est majoritairement masculine. Et que c’est du travail. Mais, tout de même, on pourrait s’étonner que la littérature sur le couple hétéro et son bien-être soit majoritairement consommée par des femmes !
(Normalement, le couple, c’est pas une activité que l’on fait à …deux ?)

D’ailleurs, le sujet n’est jamais traité avec « sérieux ». Présent dans les mauvais magazines, il n’est pas étudié en psychologie universitaire (où l’on est censé traiter du vécu humain !). On le découvre avec les formations sur la thérapie de couple. Alors que l’amour, c’est aussi important dans la constitution d’un être humain que le cheese-cake et la tisane camomille.

Pour les femmes, en revanche, nous trouverons des milliers de conseils sur le sujet
. Voir trop. Et trop normatif. « Comment lui plaire pour casser la routine, qu’il faut pimenter, communiquer, faire des attentions, mettre de la lingerie, nouvelles positions en lui laissant sa liberté, parce que sinon ton couple, ben, il meurt et tu seras responsable.. ? »

super woman

(Être à deux pour cheminer, oui. Le garder et lui plaire à tout prix, non.)

L’amour sur un piédestal

Autrement dit, le message envoyé aux hommes dit « la séduction (ta part du travail) s’arrête là où l’amour commence. » Quant à celui des femmes, il valorise l’effort (le sacrifice même) pour entretenir une histoire souvent foireuse. (Parce qu’on pratique le couple toute seule. D’avance, c’est bancal.)

Facilement, les hommes pourront aisément penser l’amour comme un état. Quelque chose qui est là ou qui n’est pas là. Un truc un peu magique contre lequel la volonté ne peut rien.

Il est facile d’oublier qu’ « aimer » est un verbe. Un mouvement que nous faisons vers l’autre. Bien sûr, le mouvement est parfois involontaire (nous aimons son humour, nous n’y pouvons rien). Mais souvent, il doit aller se chercher, il doit s’apprivoiser, se laisser transformer. Il est un travail constant de rencontre de l’autre.

Passé la passion de la rencontre (qui parfois ne dure que quelque rendez-vous, parfois plusieurs mois), l’attraction n’est plus toujours aussi évidente en tout temps. Elle se sollicite. Chez soi d’abord, chez l’autre ensuite.

Et, il semblerait ce soit ce second travail qui fasse défaut chez certains garçons. Un ex me disait : « Si ce n’est pas magique naturellement, c’est que ce n’est pas de l’amour ». Comme beaucoup, il m’a fallu beaucoup de subterfuge et d’artifices pour offrir du « naturel ».

Note : Certes, les femmes travaillent plus pour converser leur histoire. Je pense aussi qu’on est nombreuses, moi la première, à travailler « mal ». (Entendez « pas efficacement », « sans résultat »… aucune notion morale là-dedans.)

La fuite

Alors, quand il nous rencontre, il peut être dans cet imaginaire-là et, à peine l’attraction un peu dissipée, il prendra de la distance. Il se dira « ce n’est pas Elle », peut-être plus déçu que nous. (Il y’a une illusion qui manque de se fissurer à chaque « ce n’est pas elle » et perdre une illusion, ça fait mal.)

Peut-être y a-t’il un peu de honte à montrer que l’on s’est emballé ? Peut-être que la distance polie est une manière de nous garder sous le coude ?

En bref, véritable Don Quichotte, le romantique cherche sa princesse charmante. Et, les imperfections de ses propres sentiments le conduisent vers des déceptions répétées.

Toujours est-il que le seul bon conseil que j’ai dans ce cas-là, c’est NEXT. N’insistez pas. Oubliez-le. Quand nous sommes invalidées, nous sommes foutues. Il n’y a pas de recollage possible.

 

Dans le prochain article, j’aimerais d’expliquer comment repérer et éviter ce type de emballement-disparition. Si vous avez des pistes, c’est bienvenu !


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