Non, les hommes n’ont pas peur de leurs sentiments !

les hommes n'ont pas peur de leurs sentiments

les hommes n'ont pas peur de leurs sentiments
« OK, il prend du recul. Mais, je pense qu’il a peur de ses sentiments ! »

C’est une interprétation récurrente à la prise de distance de certains garçons. Cette explication n’est pas donnée par les hommes eux-mêmes. Non, elle est le fait des femmes qui veulent rationaliser le déséquilibre qu’elles ressentent dans une relation.

Généralement, ce déséquilibre est dû à un manque d’investissements du plus distant.

Vous n’êtes pas sûre ? Nous avons un article pour en parler.
Enjoy
!

(Note : Ce billet est un billet d’opinion, toute réflexion complémentaire est bienvenue !)

Peut-on avoir peur d’un sentiment ?

Jules est en avance pour votre rendez-vous. Il décide donc de vous attendre en prenant un café. Pendant que le sucre s’agglomère au fond de la tasse, ses pensées se dirigent vers vous. Qu’il se sent bien depuis qu’il vous a rencontré. Le sourire lui monte aux lèvres. Il se dit qu’il vous aime bien. SOUDAIN, il tremble. Son rythme cardiaque s’accélère. Ses yeux s’écarquillent et son rythme respiratoire est perturbé !

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« Au secours, au secours, un sentiment s’approche ! »

(Je suis moqueuse.)

Ce que j’essaie de dire, c’est que la peur est une émotion bien particulière avec ses effets et conséquences. Même si dans le cas d’une « peur des sentiments » on parlera d’angoisse (plus pérenne) ou de phobie (plus systématique), je reste très sceptique sur l’idée. En quoi les émotions amoureuses peuvent-elles effrayer ?

Les émotions amoureuses sont appréciées par le corps, à tel point qu’elles peuvent ouvrir sur des dépendances. L’amour active les mêmes hormones (dopamine,…) que certaines drogues relativement prisées (telles que la cocaïne).

A moins d’avoir le cerveau monté à l’envers, le sentiment amoureux (une fois présent) est physiologiquement agréable : bien-être, euphorie…

Alors que les émotions provoquées par la peur sont perçues par l’organisme comme négatives. Elles sont ressenties en cas de danger ou de menace. Elles entrainent un comportement de fuite, de paralysie ou d’attaque. Autrement dit, le mec qui aurait peur de ses sentiments, ne serait pas seulement « mou » dans ses réponses à nos sollicitations, il nous fuirait carrément (changement de ville ?), se paralyserait en nous croisant ou nous collerait un tampon.

Peur et amour, d’un point de vue physiologique me semblent incompatibles.
(Contrairement à « peur et excitation »)

La peur » par wiki et « l’amour » sur Mondéo).

Alors, pourquoi semble-t-il fuir ?

Pourtant, il n’est pas rare de vivre une rencontre qui semble se dérouler sous les meilleurs auspices (attentions, tendresses, diatribes sur l’engagement…) mais qui semble s’appesantir ensuite. L’attachement semblait pourtant présent ! Mais la relation devient de plus en plus molle : il n’envoie plus la même quantité de messages, il semble moins disponible pour nous voir et les attentions se raréfient.

A quoi est-ce dû ? Quelques pistes.

PEUR/REFUS des sentiments FUTURS

Si l’on peut vivre un coup de cœur lors de la rencontre, l’attachement qui fera couple demain vient avec l’investissement que l’on met dans la relation. Même si le/s premier/s rencard/s est magique, cette magie peut être attribuée à la nouveauté et non à la personne que nous sommes. (Au bout d’un mois, il nous connaît encore peu / mal.)

Ainsi, Jules peut craindre l’attachement. Parce que cet attachement signifierait :

  • un investissement (temporel, sentimental) qu’il ne veut/peut pas donner
  • une souffrance dans une probable rupture future qu’il ne veut/peut pas vivre

On peut craindre des sentiments futurs et s’y soustraire. Dans ce cas, la décision est consciente. Contre une décision, sur le terrain amoureux, on ne peut pas grand-chose. Même la séduction est généralement impuissante à faire changer d’avis un homme (ou femme) sur son désir d’attachement.

(Où l’on parle d’investissement amoureux : )

PEUR/REFUS de l’engagement

Pour diverses raisons, on peut refuser de s’engager : manque de disponibilité psychique et matérielle (en réorientation professionnelle, rupture fraiche), désamour du couple. On peut largement préférer le célibat au couple, savourant quelques belles rencontres mais ne voulant pas les voir aboutir sur quelque chose.

On peut accompagner un homme qui s’engage mollement dans une histoire (patience, dialogue…), mais pas quelqu’un qui refuse de s’y engager.

(Pour aller plus loin : « Pourquoi les hommes ont-ils peur de l’engagement ?» et « Comment amener un homme à s’engager ? » )

Peu de sentiments au temps T.

C’est peut-être le plus difficile à admettre : on ne lui plait pas plus que ça.

Quand les débuts ont été forts, on a du mal à comprendre la baisse d’intérêt (alors que justement notre propre affection se noue). Pourtant, la relation cesse d’avancer. Voire, elle recule : vous vous sentez de moins en moins à l’aise pour exprimer vos sentiments.

Certains hommes attendent un coup de foudre, quelque chose qui « les traverses de part en part » (piqué à #Fauves ). Nous, ils nous aiment bien. Mais pas suffisamment pour se jeter à cœur perdu dans la relation.

Leur engagement devenu nonchalant témoigne de leur constat : « ce n’est pas THE ONE ». C’est triste pour nous, mais nous ne sommes pas validées pour le poste.

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(Note : Je soupçonne les hommes être plus nombreux à croire au mythe de la Princesse Charmante. Parce que si les conseils pour hommes sont légion pour « apprendre à séduire » (pour savoir faire le jour où « The One » entre dans notre vie) très peu apprennent à aimer. Pourtant, « aimer », c’est un verbe. Pas un immobile nom commun. Bref, je soupçonne, mais je peux me tromper. )

L’excuse « peur des sentiments » nous arrange !

Cette interprétation nous rassure ! Car, même si l’investissement du garçon est mou, nous tenons à lui. Nous ne voulons pas voir l’histoire s’effilocher sur un désintérêt que nous ne comprenons pas :

 

  • Si nous associons la prise de distance à un refus d’engagement ou une invalidation de notre candidature au poste de « petite amie », nous savons que la meilleure solution est de cesser la relation.

 

 

  • Si nous l’associons à une « peur des sentiments », nous pouvons enfiler notre tenue de « superwoman » pour rassurer Jules, lui dire qu’il n’y a pas de danger. Ainsi, nous nous offrons les bonnes raisons de nous obstiner auprès de lui.

 

Plus besoin, dès lors, de nous interroger sur notre capacité à choisir un partenaire OPEN ou à lui plaire.

(Note : nous culpabilisons beaucoup de ses choses-là, c’est un tort : si c’est Jules qui se désintéresse, c’est lui qui a foiré la relation. Bien sûr, nous pouvons faire un bilan pour avancer dans notre réflexion sur l’amour, mais nul besoin de se flageller outre mesure.)

Nous reculons un deuil qui arrivera tôt ou tard. Car, si nous aspirons à plus d’amour et qu’il ne peut/veut nous l’apporter, il faudra bien poursuivre sa route. Ce n’est pas lui. D’une certaine manière, c’est nous qui craignons les sentiments de rejet et d’abandon que peut provoquer une affection à sens unique.
(Il y a de quoi, ça pique à l’Ego. Et, l’Ego, ce n’est pas le truc le plus solide du monde.)

Il est d’autant plus simple de s’obstiner quand les mots doux et promesses ont été très présents au début. Car, abandonner, admettre que NON, ce n’est pas une « peur des sentiments », c’est risquer de se sentir flouées.

Alors, on insiste. On se convainc de la peur de l’autre et l’on se bat contre elle. Plus on s’investit à sens unique, plus on glisse tranquillement mais surement vers un OI carabiné.

En bref : « peur des sentiments » or not ?

La « peur des sentiments » est une interprétation du plus investi des deux. Elle n’est pas la réalité de l’autre. La prise de recul d’un homme a d’autres explications : refus d’une relation, la peur d’une rupture future, la baisse d’intérêt…

La « peur des sentiments » est une interprétation pratique : elle permet de repousser un quasi inévitable deuil (et de profiter encore de la relation).

MAIS, si j’ai tort et que vous pensez que cette baisse d’intérêt est provisoire, je peux vous donner la stratégie à suivre. Prête ?

Je suis prête

Alors, tentez :

 

  • De poser une DEADLINE : vous insistez encore un mois (maximum) et s’il n’y a pas de changements visibles => NEXT

 

 

  • D’appliquer le système de punition-récompense pendant ledit mois. Il fait un pas vers vous, vous faites un plus grand pas. Il recule d’un pas, vous reculez d’un pas.

 

  • Et, si vraiment vous voulez jouer toutes vos cartes, de finir en beauté par FO (Freeze Out) : vous faire oublier (cesser les messages, appels, propositions de RDV..) pendant deux semaines. S’il ne vous recontacte pas avant, c’est qu’il vous « garde sous le coude ».

Le coût de cette stratégie : un mois et demi pour être fixée et pouvoir passer sans se poser de questions à autre-chose. Rien ne sert de se battre contre le refus/la non-envie de quelqu’un. Mieux vaut passer au suivant.

Vous, pensez-vous que l’on puisse avoir peur de ses sentiments ? Avez-vous déjà été confronté à cette situation ?


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