Pourquoi les femmes séduisent moins que les hommes ?

Comment gérer quand on désire un homme alors que l'on est déjà en couple

pourquoi les femmes séduisent moins que les hommes
Un petit billet express suite à une discussion avec un commentateur.

D’ailleurs je tiens à profiter de cet article pour remercier les garçons qui me suivent ici. Je ne sais pas comment vous avez fait pour vous perdre sur mon site, mais c’est un plaisir d’échanger avec vous. N’hésitez pas à jeter un œil du côté du forum. Les hommes n’y sont pas trop maltraités. (Pas trop)

Pourquoi les femmes séduisent moins que les hommes ?
C’est ici, enjoy.

 

La séduction : au tour des femmes ?

Bref, question séduction, nous sommes dans une ère particulière.

Faire la cour a longtemps été extrêmement normé. Les hommes pouvaient appliquer les mêmes rituels sur de nombreuses femmes (compliments, promesses…). Depuis les années 70 et ses mouvements féministes, le regard sur les femmes, leurs sexualités, le rôle de l’amour et du mariage dans leur vie a évolué.

D’ailleurs, cette évolution se poursuit. Un féminisme de troisième génération fleurit dans l’espace public. Dans un tabac-presse, nous pouvons trouver trois magazines appartenant à cette tendance : Causette, Babette et Louise. (J’en parlerais peut-être un jour.) Sans compter les bloggeuses antisexistes qui gagnent de plus en plus de visibilité.

Ce qu’on appelle le « groupe des femmes » semble de plus en plus hétérogène. Et notre positionnement face à la séduction apparait comme de plus en plus flou pour les hommes.

D’autant que le harcèlement de rue et le flirt avec le consentement sont décriés d’une part, alors que d’autre part on conseille aux hommes (sur de nombreux sites) d’être dominants et directifs dans la séduction.
De quoi être perdu !

Un nombre importants d’hommes se désinvestissent de la séduction. Pas envie de se prendre des râteaux. Pas envie de se confronter à ce qu’on peut imaginer être pour eux « la complexité féminine ».
Donc, il serait logique de notre part de prendre la relève.

Mais, il y a un (des ?) mais..

 

Une séductrice, une fille facile ?

Une grande peur féminine face à la séduction est de passer pour une fille facile et/ ou une allumeuse. Il est évident qu’à mon sens ni l’un, ni l’autre existe. Ne serait-ce que les termes, c’est du slut-shaming pur. Malheureusement, ce slut-shaming est encore monnaie courante et il peut encore influencer certaines relations homme-femmes.

(Tout le monde ne se sent pas l’âme d’une militante qui a rien à foutre de passer pour une fille facile, ce qui s’entend)

(Note : deux articles à lire sur le sujet : « C’est quoi une fille facile ? » , « Slut Shaming et séduction : comment composer ? » )

 

Les hommes n’ont rien contre les femmes qui les draguent

Au contraire.

Je ne pense pas que des étiquettes soient réellement posées au temps T.

Par exemple, dans un bar, une femme qui abordera un homme sera plutôt bien accueillie par ce dernier. De nombreux garçons sont timides et apprécieront sincèrement ce premier pas. Surtout si la séduction qui suit se rapproche plus d’un échange soft que d’une sexualisation à outrance.

Les hommes ne sont pas nos ennemis, ils apprécieront (pour beaucoup) ces premiers pas à leur juste valeur : comme une marque de courage.

D’autant plus que c’est dans la séduction au temps T, eux peuvent passer pour des queutards ou des gros lourds ou rentrer dans une Friend Zone définitive. Bien sûr, c’est que leur manière de faire est inadaptée. Mais « bien séduire », ce n’est pas donné à tout le monde.

Donc, les garçons seront plutôt reconnaissants (je pense) que les femmes prennent un peu la relève et leur montrent ce qu’elles aiment dans le jeu de flirt.

La difficulté féminine n’est pas dans ce temps T, mais dans ce qui l’entoure.

 

Apprendre à séduire : allumer ?

Effectivement, aborder un garçon (dans un bar, à un arrêt de bus, à l’université…) demande un peu de courage. Et le courage se trouve dans un minimum de savoir-faire. Quand on est à l’aise avec la drague, ça devient très facile de déclencher des conversations avec n’importe qui.

Donc pour séduire, il faut savoir séduire un peu. Pour savoir séduire un peu, il faut s’entrainer. Il faut séduire sans attentes, juste pour le plaisir. Mais le flirt féminin (comme rare et nouveau) est encore mal perçue, on appelle ça « allumer ».

Comme tout, la séduction s’apprend. Donc, une bonne séductrice aura eu plus de flirts, peut-être plus d’aventures et certainement beaucoup plus de râteaux.

(Perso, je peux ouvrir un centre de formation au jardinage… Entre pelles et râteaux, j’ai le matériel pour un amphi).

C’est dans ce moment-là que les femmes se cognent pleinement aux diktats posées sur elles. Une séductrice (ou allumeuse), ça ne ressemble pas à la sacro-sainte « fille sérieuse » qu’attendent encore (beaucoup trop) de garçons pour construire une relation stable.

 

Être draguée, une place privilégiée


Il est plus confortable d’être draguée que de draguer :

  • Moins de risque de râteaux : les échecs n’arrivent qu’à ceux qui agissent
  • Moins de risque de passer pour une allumeuse : quand on flirte avec quelqu’un qui nous drague, on ne fait que répondre passivement à ses avances, on ne propose rien.
  • Plus flatteur : l’autre nous montre que nous lui plaisons, nous avons déjà gagné quelques points pour notre Ego ; nous sommes attractives / attirantes.

Être draguée par quelqu’un, c’est avoir une place privilégiée. Si l’autre fait autant d’efforts pour nous, c’est que nous avons quelque chose d’unique et de particulier. Notre individualité est non seulement reconnue mais appréciée ! C’est narcissiquement très valorisant.

Traditionnellement, la place passive était uniquement astreinte aux femmes. Je ne suis pas sûre qu’on soit toutes prêtes à abandonner cette place.

Moi la première, j’aime une jolie séduction bien menée de la part d’un homme.

Quand je drague, je perds cette place privilégiée pour l’offrir au garçon qui me plait (avec le risque de râteau, de slut-shaming…). Donc, en terme valorisation de l’Ego, ce n’est pas le plan du siècle.

Surtout qu’être une dragueuse (même douée) est relativement peu valorisé pour les femmes. Avant d’être un queutard, il y a, pour le garçon, la place d’hommes à femme, de séducteur qui est plutôt bien accueillie par la gente féminine. (Être choisi par un homme à femme, c’est deux fois plus valorisant qu’un homme plus lambda)

Certes, il y a l’étiquette « femme fatale » qui existe. Mais, le « fatale » laisse entendre que la nana fait souffrir les hommes, les fait courir et les consomme que peu… Bref, c’est une étiquette très particulière. (Sur laquelle il faudrait encore revenir)

 

Draguer : utile quand on cherche du sérieux ?

Faudrait vraiment que j’écrive un truc sur cette histoire de « sérieux ». Bref.

Enfin, il est plus rare que les femmes apprécient les relations sans sentiments. Les aventures d’un soir sont assez peu valorisantes.
Et, il faut dire ce qui est, une relation avec un investissement sentimental est tout de même plus riche / intéressante que trois aller-retour à coup de spaghettis un mardi soir raide bourrée dans les toilettes d’une boite quelconque (encore que… je suppose que c’est à faire au moins une fois, juste pour voir)

Donc, quand une nana veut séduire, c’est souvent que le mec lui plait déjà pas mal.

Et là, le râteau risque d’être doublement douloureux :

  • pour des questions d’Ego (of course)
  • et de cœur (bah oui).

Face à un râteau sentimental, je pense les femmes sont aussi vulnérables que les hommes.

Le râteau féminin peut venir après quelques parties de jambes en l’air. La peur d’être une fille facile, se niche aussi ici. Nous avons peur qu’un homme accepte nos premiers pas (qui se veulent sentimentaux) pour des raisons purement sexuelles.

 

En bref


Les femmes séduisent moins :

  • Par manque de savoir-faire (on n’apprend peu la séduction active)
  • Par peur du râteau sentimental (ça fait mal)
  • Par crainte de certaines étiquettes (salope, fille facile, allumeuse)
  • Par confort (c’est plus agréable d’être draguée que de draguer)

Pour toutes ces raisons les femmes séduisent moins que les hommes. Quitte à passer à côté de mecs sympas, à ne pas travailler sur leur timidité amoureuse et à se planter quand les sentiments naitrons (et à baiser moins, mais je ne suis pas sûre que cette problématique soit universellement vraie)

(Note : Pour finir sur une note positive, je vous recommande cet article « 10 bonnes raisons d’apprendre à séduire » )
D’après vous, pourquoi draguons-nous aussi peu ?

Anashka,
Un bisou à toutes les salopes (et aux autres)
Pour me suivre sur Facebook