Est-ce que je peux avoir confiance en lui ?

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est ce que je peux avoir confiance en lui
Je voulais partager avec vous ma réflexion suite à un commentaire d’une lectrice sur la confiance que l’on peut porter aux hommes notamment dans la construction d’une relation (naissante et encore jeune).

(Note : faudra me faire penser à parler du cap des trois/quatre mois dans un prochain article)

Quel chemin (apprendre à ne pas se projeter/prendre de la distance face à une relation naissante VS se projeter, planifier/faire confiance) te parait le plus utile/facile/salvateur aujourd’hui ?

Réponse, dans l’article
Enjoy

Relation naissante et projections

Quand nous commençons une relation dite « sérieuse », c’est que le garçon ne nous laisse pas indifférente. (Généralement. Certaines d’entre nous sont plus attachées à la construction du couple pour lui-même qu’aux sentiments échangés. Le cheminement et choix du partenaire sera peut-être différent)

Si les sentiments sont présents, les belles paroles d’engagement viennent rapidement. Autrement dit, il arrive que le garçon nous parle de son envie de construire et d’avoir une relation stable.

Prudence dans les tout premiers temps

Certes, il y a des menteurs. Je me méfierai automatiquement de ce genre promesses via internet (dans une relation uniquement virtuelle) et lors des deux premiers rencards. Pour aller plus loin, j’ai une méfiance naturelle pour ce genre de parole avant le sexe.

Car les beaux mots signifient :

  • Soit une envie de s’envoyer en l’air et l’espérance que l’amour ouvre les cuisses (Ca marche pour ceux qui savent en jouer) (Et c’est vraiment méchant)
  • Soit un idéalisme dans un futur lointain et flou. Un peu comme quand on imagine écrire un livre sur sa vie. On le fera un jour, mais pas tout de suite. Maintenant, y’a le dernier épisode de Games Of Throne.
  • Soit un coup de foudre. Ne soyons pas pessimiste, ça arrive. Mais l’avenir du coup de foudre est incertain. Il peut faire feu de paille ou ouvrir sur une relation (et ça dépend de nombreux facteurs tel que les caractères et envies réelles de chacun).

Faut-il ne pas projeter du tout ?

On peut projeter / rêver une vie future amoureuse en général sans que ça porte à conséquence. Pour ma part, j’ai toujours porté en idéal (donc en fantasme) l’image d’un couple extrêmement complice tant intellectuellement que sexuellement. Et, depuis que j’ai entendu parler de l’amour, j’ai imaginé qu’il existait un homme qui répondrait à ce fantasme.

En revanche, sur les premiers rencards, accoler le visage du nouveau garçon sur nos attentes amoureuses me parait prématuré.

En a t’il envie ? Ou est-il simplement en train d’accoler ses attentes à lui sur nous ? Est-il réellement la bonne personne pour répondre à nos idéaux ?

Il n’y a encore aucune base solide ni dans la relation, ni dans la connaissance que nous avons de l’autre. La confiance, celle qui vient naturellement du cœur (et pas celle qu’on espère pouvoir donner) n’est pas encore là.

Donc, je ne peux pas lui faire confiance ?

Tomber amoureuse, c’est mettre son cœur dans un mixeur et le refiler à l’autre en lui disant d’éviter d’appuyer sur le bouton rouge. Tomber amoureuse, c’est du masochisme.

Dans les premiers temps, on peut avoir confiance en la bienveillance humaine (et donc bienveillance de la personne). On peut se dire que les promesses et les envies sont sincères au temps T. Et que leur formulation exprime l’envie de se rencontrer plus et mieux.

Mais on ne sait pas encore sur quel point ou peut ou non sur l’autre :

  • Comment gère-t-il les disputes ?
  • Sa vision de l’amour correspond t ’elle à la nôtre, à ce que nous voulons construire ?
  • Comment travaille-t-il à trouver un équilibre dans le jeu amoureux de proximité-distance ?
  • Sait-il se mettre à l’écoute de l’autre tout en prenant soin de ses besoins ?
  • Sait-il formuler ses besoins ?

Bref, nous ne connaissons pas encore ce garçon, bien que nous le pressentions. Mais, c’est le parcours fait (ou non) ensemble qui nous dira si nous pouvons ou nous laisser libre cours à nos rêveries (sans s’illusionner complètement).

Les outils de la construction de la confiance

D’une certaine manière je serais pour que l’on protège un peu nos rêveries, idéaux et sentiments dans un premier temps. Sans bloquer la relation, sans tester l’autre, sans jouer des silences (une relation offre suffisamment de test naturel !). Mais simplement en gardant un peu de distance avec les beaux mots, en laissant la confiance s’installer naturellement en soi.

Une confiance donnée d’office, ce n’est pas une preuve d’amour de l’autre, mais une preuve de méconnaissance des mécanismes de sa propre confiance.

Les trois temps de la confiance

La première confiance qui se forme est celle qui se noue autour de la personnalité de l’autre.
Autrement dit, plus nous le connaitrons, plus il se distinguera des sombres connards que l’on peut parfois (et malencontreusement) croiser. Nous serons que nous sommes avec quelqu’un de « bien », quelqu’un qui répond à nos valeurs (quels soient la ponctualité, l’écoute, le regard sur le monde…).

Dans un second temps viendra la confiance aux sentiments qu’il nous porte.
On pose ses jalons quand on ressent l’envie de nous voir, son plaisir à nous découvrir et à nous faire découvrir une part de son monde. Les mots d’amour et les rêveries à deux viennent appuyer cette confiance dans les sentiments de l’autre de même que les attentions, les petites pensées, les messages tendres.

Enfin, vient la confiance dans la construction de la relation.
Que la relation soit une relation longue ou une relation de sexfriend, il faut un peu de temps pour trouver un équilibre qui convienne aux deux personnes impliquées. Il faut parfois quelques réajustements. Selon la manière dont se joue ces réajustements, nous aurons plus ou moins confiance en l’autre.

Par exemple :
En couple, nous aimons recevoir un message avant de dormir. Ça nous rassure et au pire, le lire au réveil nous permet de passer une bonne journée. Même si l’autre n’est pas très texto ou travaille le soir, nous pouvons lui en faire part. Sa manière de prendre en compte notre demande nous (r)assure sur la manière dont nous pouvons compter sur lui.

Les outils de la confiance à long terme

Les critères qui me permettent de faire confiance à l’autre sont :

 

  • les outils qu’il utilise pour établir une communication transparente ET bienveillante face aux difficultés (ou l’envie sincère d’acquérir ses outils). Autrement dit, si mon compagnon ne verbalise jamais ses doutes, ses envies ou le fait part de la colère, de la jalousie et autres manipulation… Nous, je n’aurai pas confiance en lui.

 

 

  • une véritable prise en considération des besoins / envies de l’autre ET/OU du couple (selon les besoins). L’exemple des texto en est l’illustration.

 

 

  • une envie d’avancer dans notre réflexion commune autour de ce partenariat amoureux (et une capacité à mettre des choses en place). Par exemple, si je ne supporte pas les repas dans sa famille, j’espère que ce sera un sujet de dialogue et de compromis. Je peux en accepter quelques-uns, mais ne pas y aller tous dimanches… A lui de respecter ça.

 

 

  • une bienveillance pour chaque partie : l’autre (réfléchir à l’impact de nos actes), le couple et soi. Autrement dit, est-ce que mon compagnon prend soin de la relation, de lui et de moi (ou fais au mieux pour ça) ou attend -il que je porte à bout de bras relation et compromis ?

 

En bref

Une fois toutes ces choses balisées, je peux faire confiance :

 

  • à mon partenaire pour être JUSTEMENT un partenaire (et pas simplement un « amoureux à combler en me pliant à ses exigences »)

 

 

  • au couple : parce que nous avons choisis ENSEMBLE ses bases (en nous appuyant sur ce que nous connaissons et en réinventant ce qui ne nous correspondait pas)

 

 

  • à moi : pour exprimer mes besoins / envies / insatisfactions avec clarté et les remettre à DEUX en question si besoin est.

 

Bien sûr, les épreuves traversées par une relation solidifient ou fragilisent cette confiance. Mais si l’investissement est sincère, il restera toujours une base solide pour la reconstruire quand elle s’effondre.

Pour faire confiance, j’ai besoin que mon partenaire se pose comme un allié pour faire face aux crises (mêmes minines) que peut rencontrer le couple. Et qu’il cherche avec moi des solutions. Le reste, les promesses et les beaux mots, c’est du blabla. MON sentiment amoureux ne justifie absolument pas à lui seul que j’accorde du crédit ou non à quelqu’un.

Mais, j’ai une confiance en l’amour et en moi. Je crois en mon idéal amoureux, mais pas nécessairement et automatiquement à la première personne qui me proposera verbalement de le vivre.
Et pour vous, comment se joue la confiance ? Quels sont vos critères pour accorder du crédit ou non à un homme ?

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