Comment prendre confiance en soi ? (2)

prendre confiance en soi

prendre confiance en soi
Parce que les articles sur la confiance en soi m’ont été réclamés, en voici un nouveau ! (D’une longue série, on espère.)

Il est inspiré d’un papier accroché au-dessus du bureau d’une amie. Il s’intitulait « Déclaration de vos droits personnels ».

Souvent, il arrive que nous nous sentions illégitimes à faire un certain nombre de choses : dire « non », changer d’avis, fonctionner autrement que par raison, etc.

Cette liste de droits nous remet les idées en place sur notre légitimité à ne pas « plaire », à ne pas être systématiquement conciliante et, finalement, à s’écouter.

Appliquer à l’Amour, il gagne encore en ampleur. Je vous laisse le loisir de le découvrir.

Déclaration de vos droits personnels, c’est ici.
Enjoy.

J’ai le droit de mon comportement, mes pensées, mes émotions et d’en prendre l’entière responsabilité

On devait se voir vendredi soir. Je lui ai envoyé un SMS afin de connaître l’heure de notre rencard. Pas de réponse. J’ai attendu un peu. Pas de nouvelles. J’ai appelé. Répondeur. Le silence radio a duré jusqu’au lundi.

Entre la colère et l’inquiétude, j’ai littéralement explosé quand il m’a (enfin !) appelé dans la soirée :

« Pourquoi tu te mets dans des états pareils ? Tu es trop susceptible !
– Mais de QUEL droit tu juges ce que je ressens ? De quel droit tu te permets de dire que mes pensées et sentiments sont inappropriés ?
 »

Qu’il lui convienne ou non, mes ressentis sont légitimes. J’ai le droit d’éprouver ce que je veux.

J’ai le droit de ne pas offrir de raisons ou d’excuses pour justifier mon comportement

J’étais bourrée hier. J’ai embrassé deux ou trois mecs différents. (Peut-être plus, mais je ne m’en souviens pas.)

J’ai la gueule de bois quand Sophie m’appelle. Elle me sermonne. Elle me demande pourquoi je me mets dans des états pareils. Elle me dit que je fais n’importe quoi, que je dois passer pour une « fille facile » .

Je l’écoute. Je souris. Et lui répond :

« Tu sais, je fais ce que je veux. Ça te plaît, tant mieux. Ça ne te plaît pas, c’est pareil. »

J’ai le droit de juger si c’est MA responsabilité de résoudre les problèmes des autres

Ma sœur déprime beaucoup suite à une perte d’emploi. Je l’ai donc invitée passer quelques jours chez moi. Et je la bichonne. Ensemble, nous reprenons son CV, ses lettres de motivations. Je sature de fluo les propositions d’emplois dans les journaux. Je lui dépanne un peu d’argent pour qu’elle puisse s’acheter des trucs à elle.

Bien sûr, avec le travail, ça me pèse.
Bien sûr, je n’ai plus vraiment le temps pour Doudou.
Ce dernier me reproche de trop m’investir, de me mêler d’une déprime qui n’est pas la mienne.

Pourtant, c’est bien à moi de juger si c’est MA responsabilité ou non de m’occuper de ma sœur !

(A contrario, on pourra me reprocher de ne pas venir en aide à un proche, un membre de la famille. Encore une fois, je suis la seule personne à pouvoir juger si assister un proche tient de ma responsabilité ou non.)

Autrement dit, la caravane passe et les chiens continuent d’aboyer.

J’ai le droit de changer d’avis

En boite de nuit, j’ai embrassé ce mec. Il me plaît beaucoup. Je décide d’aller chez lui dans l’espoir d’une folle nuit d’Amour. Arrivée à son domicile, nous nous embrassons encore. Mais quelque chose de mon excitation première a disparu. Je ressens l’envie de chastes caresses. Un gros câlin, en somme.

Il s’étonne de mon refroidissement. Je lui dis simplement :

« Désolée si tu es déçu, mais j’ai changé d’avis, je ne veux plus coucher avec toi. »

J’en ai le droit, et ce, sans me sentir coupable. La congruence cognitive n’est pas toujours un bon conseiller.

(Congruence cognitive : se tenir à une décision que nous avons prise dans le passé même si elle ne nous convient plus aujourd’hui.)

J’ai le droit de faire des erreurs et d’en prendre la pleine responsabilité

OK, il était canon. OK, je pense lui avoir plu. OK, ça valait sûrement la peine. Mais maintenant que je réalise que ce n’était qu’une passade et que je croise ses nouvelles conquêtes, je réalise : coucher avec mon voisin était une erreur.

Pas grave, l’erreur est humaine (et puis, l’erreur était sexy).
Je prends mes responsabilités. À la prochaine blonde qu’il ramène, je débarquerai en lingerie, en pleine nuit, taxer du sel à l’erreur.

J’ai le droit de dire : « Je ne sais pas »

Voilà qu’il me regarde tendrement, qu’il me prend la main. Nous contemplons un magnifique coucher de soleil. Je sens qu’il est mal à l’aise. Sûrement parce qu’il m’a déclaré son amour il y a quelques jours… et que je n’ai rien répondu.

Il serre plus fort ma main, avant de me demander :

« Dis, tu es amoureuse de moi ?
-Je ne sais pas.
 »

Peut-être a-t-il mal, mais c’est la seule réponse que j’ai à offrir.

J’ai le droit de dire : « Je ne comprends pas »

« Je dois être lâche, je sais. Je suis désolée de te dire ça par téléphone, mais je ne trouve pas le courage de t’en parler en face, pas envie de te voir pleurer. Anashka, je te quitte…
– Hein ?! Qu’est-ce qu’y dit ?! A pas compris !
– Je te quitte, Nashka.
– Allo ?! Allo ?! Je ne te comprends pas, ça capte mal.
– JE TE QUITTE !
– Non, décidément, je ne comprends pas. Je raccroche, hein. On entend mal. À tout à l’heure mon cœur.
 »

J’ai le droit d’être ILLOGIQUE en prenant des décisions

D’un côté, il y a ce gentil garçon qui me drague. Il est attentionné, doux, présent. Il est prêt à tout m’offrir pour que je sois heureuse.
De l’autre, il y a ce badboy qui m’en a toujours fait baver et qui veut revenir dans ma vie.

Forcément, n’étant pas prudente en amour, je me jette dans les bras du grand méchant loup que j’aime.

Bien sûr qu’on me ramassera à la petite cuillère. Je m’en fous, j’ai le droit d’être ILLOGIQUE !

J’ai le droit de dire : « Je m’en fous »

Voilà six mois qu’un ex me harcèle de message pour me récupérer. Tous les jours, il fait vibrer mon portable. Là, il désespère tellement qu’il en est au chantage au suicide :

« Si tu ne reviens pas, je vais me tuer »

Oui, j’ai tout à fait le droit de lui répondre :

« Mec, je m’en tamponne le coquillage »

J’ai le droit de dire « NON » sans me sentir coupable

Doudou est à genoux dans ce magnifique restaurant. J’aurai dû voir venir le truc, ça fait 4 ans que nous sommes ensemble. Il tend vers moi une boite en velours.

« Mon Amour, ma chérie, mon Ultime, veux-tu m’épouser ?
Heu…. Non. (Mais je veux bien un babybel.)
 »

 

Pour vous, quel est le droit le plus difficile à faire valoir ?

Anashka,
Qui n’a pas eu de Babybel.
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