5 bonnes raisons de vivre une période d’abstinence

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Dans une société où le sexe et l’amour sont devenus des objets de consommation, les périodes d’abstinence ont mauvaise presse. (Qu’elles soient subies ou choisies d’ailleurs.)

Le célibat apparaît souvent comme un échec de la précédente relation ou de notre capacité à séduire.

Décrédibilisées, ces périodes permettent pourtant de se ressourcer. De se retrouver loin du regard des hommes. Elles sont un lieu pour soi, un refuge pour aimer la personne la plus importante de notre vie : nous-mêmes.

Vous hésitez encore ?
Voici cinq bonnes raisons de s’accorder une pause avec la gent masculine.

 

1. Éviter les histoires Kleenex

Vous sortez d’une histoire longue et/ou importante.

(Une histoire importante n’est pas nécessairement longue. L’investissement émotionnel n’est pas toujours proportionnel au temps passé auprès d’un homme. J’en ai fait les frais récemment.)

Vous tentez, tant bien que mal, de vivre votre deuil amoureux. Passé les premières semaines/mois, le gros de la douleur s’en est allé. Cependant, il reste cette impression sourde de solitude, un besoin de tendresse, une envie de partage.

Forcément, on associe la douceur au dernier homme en date, notre Ex. On se dit qu’en rencontrant d’autres personnes son visage (sans cesse remémoré) gagnera en flou. Nos songes cesseront d’égrener encore et encore la constellation de grains de beauté qui peuplaient son dos. (Et quel dos !)

Certaines d’entre nous se jetteront à corps perdu dans des périodes quantitatives.

Des hommes, encore des hommes, pour oublier la voix, les mimiques, le sourire… Pour combler la solitude d’un lit vide.

Mais, finalement, quand nous traversons ces périodes pour d’autres raisons que l’hédonisme, c’est bien souvent dans le creux des bras d’un étranger que cette solitude se fait la plus lancinante.

D’autres se laisseront gagner par la gentillesse d’un mec bien.

Un gars qui prend soin d’elles, qui les écoute et finalement, tente de les consoler tant bien que mal des blessures laissées par le précédent.

Bien entendu, on s’attache.
Bien entendu, il y a de la tendresse.

Mais, la sensation de vide ne disparaît pas complètement. Elle est camouflée, tout au plus. Les papillons dans le ventre et autres sensations étranges que nous appelons Amour ne naissent pas. Et ne renaîtrons pas avec celui-ci.

C’était trop tôt. Au mieux, nous briserons un cœur. Au pire, nous resterons par peur d’être seules.

Les mecs Kleenex, c’est en toute connaissance de cause, qu’il faut les accepter dans notre vie.

Mais, vraiment, ne vaut-il pas mieux affronter notre démon du deuil, en ressortir plus forte et pouvoir à nouveau voir l’Amour sortir de sa Chrysalide ?

 

2. Apprendre à connaître autrement les hommes

Il y a des périodes où nous attendons l’Amour. Voir nous le cherchons.

Inconsciemment, nous instaurons une ambiguïté amoureuse avec la gent masculine.

Inconsciemment, nous nous poussons à être attirées plus que nous le sommes réellement par Jules, Martin, José ou Paul…

Nous leur trouvons des qualités qu’ils n’ont peut-être pas. Nous projetons nos attentes amoureuses sur les biceps. Nous confondons jeu de séduction et preuves d’Amour.

La relation, dans son ambiguïté, devient un lieu de masques et de faux-semblants. Nous cherchons (lui et nous) à nous plaire. Sans se laisser le temps, réellement, de se découvrir.

Il s’agit de rejouer le mythe amoureux.

Nous reprenons les codes de la parade traditionnelle (caricaturé par les films, les livres..). Oubliant de s’aimer vraiment. Oubliant que notre richesse vient, non pas de la parfaite petite amie que nous pouvons être, mais de ce qu’il y a d’unique, de particulier, d’étrange chez nous.

L’homme, n’est plus juste un mec. Il est cette projection de Prince Charmant dont nous attendons trop : amour, engagement, sérieux.

Vous voyez poindre l’OI ? C’est souvent au cœur de l’attente amoureuse qu’il prend sa forme.

L’abstinence choisie permet une autre relation aux hommes.

Nous n’attendons rien d’eux (et surtout pas qu’ils nous sauvent !).

Nous sommes donc libres d’être nous-mêmes avec eux. Ce sont des copines comme les autres que nous apprenons à connaître. Ils sortent du panier collectif « masculin » pour devenir uniques, particuliers avec leur part d’étrangeté.

C’est d’ailleurs en cessant d’attribuer des qualités et défauts généraux aux hommes, que les OI se font plus rares et que nous pouvons apprendre à les aimer pour ce qu’ils sont. Des êtres humains normaux, un pénis en plus.

 

3. Prendre du temps pour soi

L’Amour prend du temps.

  • En couple, il nous prend nos soirées, nos pensées et certaines de nos activités que nous sacrifions avec bonheur pour l’être aimé.
  • En séparation, il nous prend la tête et les tripes dès que nous passons devant le bar du premier rendez-vous, le square de la déclaration d’Amour, son lieu de travail, ses potes…
  • Célibataire, il prend nos rêves, nos espérances et une part de notre réflexion. Nous nous demandons ce qui cloche chez nous, pourquoi nous ne parvenons pas à garder un gars et si ce gars sur Adopteunmec voit un peu plus loin que le bout de son gland.

Décider l’abstinence, c’est choisir un célibat sans d’autres questions que celles qui entourent NOTRE bien-être. Autrement dit, c’est l’espace idéal pour se retrouver, se choyer et se dépasser.

  • Nous n’abandonnons pas les hommes, nous les aimons d’une autre manière : en amis.
  • Nous n’abandonnons pas l’Amour, nous l’offrons à nous-mêmes.

Nous avons toutes des rêves n’ayant aucun lien aux hommes. Ils ne demandent qu’à devenir des projets concrets.

Qu’il s’agisse :

  • de reprendre la danse/le théâtre
  • d’agrandir son cercle social
  • d’apprendre une nouvelle langue
  • de changer de voix professionnelle
  • de s’engager dans une association
  • de peindre ou d’écrire
  • de partir en voyage
  • d’apprendre à faire des sushis
  • de déménager
  • d’organiser une randonnée entre amis….

Nombreux sont les bonheurs que peut offrir la vie (et que nous oublions par Amour).

Un célibat abstinent est un gain de temps, un lieu où l’aventure peut-être au rendez-vous si nous faisons la démarche de la rencontrer.

 

4. Remettre l’Amour à sa « juste » place

Entre deux rencontres (le deuil amoureux et la quête du prochain Jules), il y a rarement la place pour une véritable réflexion sur notre relation à l’Amour.

La tête dans le guidon du cœur, nous pédalons sans regarder ce qu’il y a autour.

Nous ne questionnons plus depuis longtemps nos attentes. Ou, nous les questionnons mal : quand l’autre est déjà présent et que nous sommes prêtes à tout. C’est beau, mais c’est casse-gueule.

Connaître nos limites, nos envies, nos doutes aussi, demande de sortir du cercle des rencontres-ruptures. Ce n’est qu’en haut de la montagne que nous pouvons observer la vallée.

Autrement dit, se refuser quelque temps à l’Amour, permets de le repenser (et de le panser).

Ces périodes sont un lieu de recul. Il peut être nécessaire de prendre quelques fois dans sa vie.

Les sacrifices, les conflits, les difficultés et les bonheurs que traversent les autres nous apprennent beaucoup sur notre propre manière d’envisager la relation à deux.

(Pour être sincère avec vous, mes conseils sont rarement aussi bons que pendant ces périodes de creux, où je n’attends rien, ne cherche rien. J’ai les idées plus claires.)

Ainsi, vous délimitez AVANT que le cœur s’emballe les contours de la relation que vous désirez. Quand elle viendra, vous saurez plus facilement :

  • dire non
  • fuir quelqu’un qui vous fuit (plutôt que de le suivre)
  • changer de trajectoire si l’autre ne vous rend pas heureuse.

Votre bien-être ne dépendra plus de la bonne marche de votre relation.

En bref, savoir traverser en paix et par choix une période d’abstinence, c’est gagner en indépendance affective.

 

5. Plaire plutôt que séduire

Séduire, c’est chercher dans le regard de l’autre une approbation sur ce que nous sommes.

Pour que l’autre s’intéresse à nous, il peut nous arriver de surjouer. Nous exagérons ce que nous pensons être nos qualités. Nous cachons ce que nous percevons comme nos défauts.

En d’autres termes, nous ne sommes plus vraiment nous-mêmes.
Nous nous amputons d’une part de notre richesse pour être aimées.

C’est courant (et ce n’est pas grave).

Nous nous construisons, notamment, grâce à la reconnaissance, à l’estime que nous apporte les autres. Le danger, c’est de considérer que seul le regard d’un Jules (qui nous connaît depuis peu) compte. Pire, qu’il compte plus que notre propre regard sur nous-mêmes.

Pendant les périodes où nous n’attendons rien des hommes, nous nous moquons du regard qu’ils posent sur nous.

Résultat, nous gagnons en naturel.

Coiffée ou non, chiante ou non… Peu importe.
Les gens nous apprécient, c’est tant mieux. Ils ne nous aiment pas, c’est LEURS problèmes pas le notre.

Généralement, ce sont des périodes où nous plaisons beaucoup. Et, qui sait, dans le lot, sans rien attendre, peut-être que l’un de ces garçons nous fera rompre notre auto-promesse d’abstinence ?

 

En conclusion, s’accorder une période sans homme, c’est apprendre à vivre seule (donc libre). C’est se confronter à nous et nos projets.

C’est, aussi, prendre l’Amour pour ce qu’il est : une aventure parmi d’autres sur le grand chemin de la vie. C’est se permettre, peut-être, de l’accueillir avec plus de sérénité quand il recroisera notre route.

 

Et vous, avez-vous déjà traversé des périodes d’abstinence ? Que vous ont-elles apporté ?

Anashka,

qui vous écrit en mangeant des falafels

(c’est cro cro bon).