Comment apprivoiser sa peur du râteau ?

Vouloir apprendre à séduire c’est une chose. Être prête à prendre des râteaux, c’en est une autre. Un râteau, ça pique, ça fait mal à l’Ego ou au cœur, si on a eu le malheur d’aimer déjà. Donc, séduire ça va, si ça marche. Mais, séduire pour un râteau…

Constater, encore une fois, notre incapacité à plaire aux hommes, à savoir leur parler, les apprivoiser, les garder, les rendre heureux… Autant abandonner la séduction et prendre un chat. Avec trois grattouilles, il est content, lui.

La séduction, trop peu pour moi,je ne mettrais plus ma fierté en jeu pour des pectoraux buissonneux. Tant pis pour les mecs, ils ont qu’à venir tout seuls. Je suis là, moi. Chez moi et j’attends ! Je ne serai même pas -tout à fait- méchante, s’ils ne me plaisent pas !

STOP. Ça, et je connais, c’est la peur du râteau.
La peur, c’est mal. Elle n’enlève pas le danger.

Sûre que vous ne souffrirez pas du râteau, si vous ne vous lancez pas.

Cependant, vous rencontrerez moins de personnes, vous diminuerez vos chances de croiser la route de celui qui mettra des fleurs devant vos pieds, vous serez seule plus souvent et douterez de vos capacités à plaire ou pire, vous ferez un terrible OI à chaque échange de regards sulfureux.

Je suis dure ?
Promis, dans le reste de l’article, je m’adoucis.Oui, Madame. D’ailleurs, je vais même parler des AVANTAGES du râteau. Oui, Madame, vous m’avez bien entendue : AVANTAGES. Parce que le râteau n’a pas que des inconvénients.

[Il sert à ramasser les feuilles, notamment.]

« Râteau » ou protection des sentiments

Si un râteau fait mal, un râteau amoureux, ça vous sidère sur place. L’Ego n’est pas déchiré, mais pétrifié. Nos yeux s’agrandissent tout ronds sur celui qui a été [dans notre tête] l’homme de notre vie. On ne comprend pas. Et, stupidement, on répond « hein ? ».

Puis, comme une somnambule, on déambule dans les rues, ne tentant même plus de ravaler notre fierté. Notre orgueil n’est plus qu’une traînée de bave qui s’écoule de nos pieds.

Pourtant, ce râteau est salvateur. Et, plus il est douloureux, plus il est enrichissant. Oui, on met bien un /deux/trois mois à s’en remettre. Mais, quand c’est fini et que l’on regarde derrière, on prend conscience du temps perdu à avoir aimé à sens unique.

Alors, on ne fait plus l’erreur : confondre Amour et séduction.

Rappel sur la séduction

On tricote, avec patience et fil d’argent un petit pull à notre tout-tendre-petit-cœur. Il n’attrapera plus froid. Il n’ira plus chercher la chaleur en se frottant auprès d’un autre cœur.

Maintenant, on séduit, on test le mec, si celui-ci vaut le détour et MERITE qu’on déshabille notre cœur (au risque de prendre froid), on déliera fil à fil la protection de nos sentiments.

Tomber malade d’Amour à sens unique, c’est bien une fois pour se motiver à tricoter. C’est bien une seconde, pour mieux tricoter, mais une troisième…NON !

La séduction, c’est :

  • sentir que l’on plaît
  • avoir une bonne raison pour apprendre à s’habiller avec goûts
  • apprendre à gagner en confiance en soi en se confrontant aux regards des hommes
  • rencontrer des hommes, parler avec, mieux les comprendre
  • augmenter les chances de -peut-être- rencontrer la perle
  • faire des colliers en attendant

La séduction, ce n’est pas :

  • faire tomber amoureux un mec sur lequel on fait un OI (ça ne marche jamais)
  • chercher à tout prix l’Homme de sa Vie (ça ne marche pas non plus)
  • vouloir se caser, du sérieux (ça marche rarement)

En gros, la séduction, c’est un jeu ludique entre adultes consentants dans lequel il est possible, parfois, de gagner l’homme de notre vie. Mais, ce n’est pas le premier but de la séduction.

Partir dès le départ sur une séduction visant l’engagement avec le premier sourire cajoleur venu, c’est le meilleur moyen de vivre à répétition des râteaux amoureux, et de ne prendre aucun plaisir à séduire.

Attendez d’être sûre que ce mec MERITE vos sentiments pour lui offrir. Et, quand vous le ferez, vous aurez quitté la séduction pour l’Amour (c’est encore autre chose).

Si vous êtes en plein OI, allez chercher votre râteau. C’est le meilleur, le plus instructif de tous les râteaux, car c’est celui qui protégera vos sentiments à l’avenir.

Donc, un râteau, deux mois de souffrance, deux mois de tricots, et on se relève, le sourire aux lèvres, le cœur bien au chaud pour séduire et s’amuser.

« Râteau » ou protection de l’Ego.

Notre cœur est, maintenant, bien au chaud. On ne séduit que pour se mettre à l’épreuve, pour le jeu, le challenge. On en gagne les avantages : nouvelles rencontres, confiance en soi, aventures parfois.

Mais, quand on séduit, c’est tout de même SOI que l’on met en scène.
Donc, un râteau, ça s’entend comme « Tu n’es pas assez bien pour moi ». Même si le cœur ne s’en est pas mêlé, ça fait mal. L’ Ego prend un coup.

Pour éviter ça, beaucoup d’entre nous ne se lancent pas. C’est un tort.

    1. On pourrait ne pas se prendre de râteau. Les femmes s’en prennent moins que les hommes.
    2. Même si on se prend un râteau, ce n’est pas grave.

Les râteaux ne remettent pas en cause ce que nous sommes profondément. Le mec qui se refuse à nous, généralement, ne nous connaît que peu. Donc, il ne nous déprécie pas, à la limite une image. Il n’est pas en train de nous dire « Tu es nulle, tu ne vaux pas le coup ».

Plusieurs choses peuvent expliquer un râteau :

Nous ne sommes pas à goût physiquement

Bah oui, on ne plaît pas à tout le monde. Et, Donc là :

  • soit nous nous plaisons quand nous nous regardons dans un miroir, et on peut juste conclure que ce mec manque de goût
  • soit, nous n’aimons pas notre image et on tente au maximum de se trouver jolie : relooking, gain/perte de poids, nouveau maquillage, dépassement des complexes.

Dans tous les cas, on a absolument AUCUNE RAISON de s’arrêter là-dessus. On change ou on s’en moque.

Il n’a pas la tête à ça. 

Il a une copine, sort d’une rupture, préfère les garçons, les jeux en ligne, son OI, votre sœur. Il a un Œdipe mal résolu. C’est votre prof de fac… . Peu importe.

Nous lui avons fait une proposition, il est passé à côtés de sa chance, tant pis pour lui.
Pas de quoi en faire une histoire personnelle. C’est SON souci, pas le nôtre.

Nous nous y sommes mal prise.

Trop collante, trop distante, trop gamine, trop joueuse, trop allumeuse, trop candide…

Il y a plein de façon de mal s’y prendre.
Ce n’est pas nous, encore une fois, qui sommes mises en question, mais la technique. Ou la coach. (Je me dédouane de toutes mauvaises applications de mes conseils ^^)

Donc, il restera plus qu’à faire un point sur ce qui a eu l’air de marcher et ce qui a posé problème, et garder le positif, changer le reste.

On retient : nous ne sommes pas QUE ce que nous faisons. Et, si ce que nous faisons ne marche pas, on le change.

Il ne veut pas du sérieux.

Bon, là, c’est particulier.

Pour moi, on séduit pour le plaisir. On vit ce que l’on à vivre et PARFOIS, sur un coup de chance, c’est une histoire d’Amour qui en découle. Mais, le but n’est pas l’Amour.

Séduire pour du sérieux, c’est effectivement s’assurer de plus nombreux râteaux. Même si, encore une fois, ce n’est pas VOUS qui êtes en cause, mais votre envie de « sérieux » qu’il ne partage pas. Ou pas pour le moment.

Note : S’il est clair dès le départ, ce n’est pas un c*nnard, simplement un type qui n’a pas les mêmes attentes. Les garçons qui ne veulent pas de sérieux ne sont pas des c*nnards. Les c*nnards sont ceux qui mentent sur leurs attentes.

Ce que l’on est ne lui plait pas

« Tu es jolie, mais tu n’es pas mon genre ». Là, c’est NOUS qu’il met en cause. C’est une attaque à ce que nous sommes et ça peut piquer.

Dans ces cas-là, une seule chose compte : est-ce que vous vous aimez ?

Si oui, ce mec ne vous méritait pas. Il n’est pas fait pour vous. Tant pis, il y en d’autres qui seront ravis de ce que vous avez à offrir. NEXT

Si ce n’est pas le cas, la situation est un poil plus compliquée. Il est temps de se poser et de voir ce que l’on aimerait changer chez soi. Quelle femme veut-on devenir ? Quels moyens peut-on se donner pour la devenir ?

Une fois ce point fait, armez-vous de quelques livres de développement personnel et GO. Devenez celle que vous rêvez d’être. Votre vie n’attend plus que vous.

Cadeau  pour vous : mon plus beau râteau.

Quinze ans, la gamine. Pas ou peu de sucés avec les garçons. Soirée, beau brun. Je le regarde, il me regarde. Je vais vers lui. On échange quelques mots.

Moi
 : Tu es irrésistible.
Lui : Pas toi.

*PAN *

Grosse remise en question. J’ai perdu 10 kl, changé de fringues, pris d’autres râteaux, serré les dents, découvert le maquillage, appris à marcher en talon, travaillé l’art de la conversation, discuté avec beaucoup de garçons, mieux compris les mâles, surtout compris que les hommes sont des femmes comme les autres, découvert des techniques de séduction, appliqué des techniques, découvert la lingerie, eu des amours, des ruptures…

Longtemps, dans mon cœur j’ai gardé le cadeau que m’avait fait cet homme. Il m’a permise de devenir celle que je suis aujourd’hui. Et, c’est avec beaucoup d’émotions, que cinq ans plus tard, le recroisant par hasard, j’ai pu lui rendre. Son râteau.

En bref 

  • le râteau c’est surtout la preuve que l’on s’est lancé
  • le râteau est un gain de temps, on NEXT les mauvais, on garde son temps pour les bons
  • le râteau peut permettre de bonnes remises en question
  • le râteau doit se prendre AVANT toute forme de sentiment
  • le râteau permet de réajuster ses techniques de séduction
  • dire « tu es irrésistible » à un homme n’est pas une technique de séduction
  • le râteau nous rappelle que la séduction est un jeu, et comme tous les jeux, on ne gagne pas à chaque fois
  • le râteau est votre meilleur ami, il vous permet de vous dépasser
  • le tricot, c’est le bien

Au fait, au moment où un mec vous dit qu’il n’est pas intéressé un « Tant pis pour toi » avec un grand sourire, lui fait regretter son geste.

Il se rend compte qu’il vient de perdre une occasion. Vous restez dominante de la situation, vous lui avez fait une offre qu’il n’aura pas une seconde. Et, les hommes adorent les filles qui leur échappent. Donc, abusez-en.

Et vous, alors, votre plus beau râteau ?

Anashka,
tricoti-tricota