Faire l’amour dans un lit, c’est chouette. Surtout le dimanche matin, quand on flâne avec les croissants et le chocolat chaud sur la table de chevet. On laisse le temps s’étirer, bailler dans la torpeur du week-end. Doudou est au fond du lit et, on le tient prisonnier par nos caresses jusqu’au début d’après-midi.
Mais faire de sa semaine un éternel dimanche a quelque chose de lassant. Puis, soyons sérieuses :
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- les machines de draps, c’est pénible
- le sommier, force de galipettes, commence à dangereusement grincer
- le matelas (c’est hors de prix, ce truc!) s’affaisse
- et votre nounours en peluche en a marre de vous voir pervertir votre vertu
Pour la protection de votre mobilier de chambre, il serait grand temps de tenter d’autres lieux !
Dans l’appartement
Donnez-moi une seule bonne raison d’avoir un grand appartement si ce n’est pour y faire des cali-galipettes dans les moindres recoins ?
Le salon
L’avantage du salon, c’est qu’il se prête parfaitement aux soirées romantiques. Alors que vous lui enlevez la ceinture sur le canapé, des petits fours traînent sur la table à côtés du champagne (ou Kir pour les plus précaires ^^), Norah Jones fait résonner sa voix et vos bas ont se détendent sur la lumière tamisée…
Bref, si vous organisez une soirée en amoureux, restez dans le salon !
Le canapé, la table basse, le tapis ou même les murs promettent des positions équilibristes, abracadabrantes, impossibles, mais tellement fun ! On est -presque- sûre de pouvoir passer outre le fameux et indécrottable missionnaire qui nous fait compter les fissures du plafond.
Nous savons les hommes visuels. Même tamisée, la lumière y est meilleure, pour leurs plus grand plaisir. Et, surtout, il n’y a pas de draps. Finis le sexe Fantomas ! On se voit en entier, tout nu et ça nous plaît.
D’ailleurs -et sur ce je cesserai mon éloge du salon- même sans soirée romantique vous pouvez le pratiquer. Notamment si Monsieur daigne vous faire une gâterie pendant que vous regardez un joli film. (Ou inversement devant un match, mais c’est cliché).
La buanderie
Qui dit buanderie, dit machine à laver.
Vous pouvez en trouver à très bon prix sur le bon coin. Prenez-en une comprenant un essorage minimum de 1000 trs/min. Sinon, il n’y a ABSOLUMENT aucun intérêt à s’envoyer en l’air dessus.
On met donc la machine en route, quand l’essorage arrive on saute sur Doudou.
Si la machine se termine avant Doudou, promettez-lui de continuer après qu’il est étendu le linge. Pas sûre que ça marche, mais c’est à tenter.
NOTE : Le lave vaisselle, ce n’est pas aussi cool. Pas d’essorage. Aucun intérêt d’en acheter. En plus ça pollue plus que laver la vaisselle à la main.
La cuisine
C’est dans l’appartement, ça change, mais effectivement, ce n’est pas toujours très pratique.
Genre, s’asseoir sur le four allumé, par oubli du rôti au profit de Doudou .
Il n’empêche, on apprécie que Doudou viennent nous allumer pendant qu’on découpe des carottes.
Pour ce faire, pensez à acheter de jolis tabliers et ne mettez rien dessous.
[Ou achetez-en à Doudou, avec un nœud papillon, il devrait comprendre le message].
La douche
Si l’eau n’est pas comprise dans votre loyer, oubliez. De même si vous avez un petit ballon.
La douche reste néanmoins un excellent lieu de préliminaires. On peut laver l’autre, telle une Geisha des temps modernes, et vice et versa. Si vous voulez caresser son égo de votre langue n’oubliez pas de lui enlever le savon AVANT.
Pour le coït à proprement parler, la douche ne propose pas un large panel de positions. Le face à face, quand il vous porte est un tantinet périlleux (une douche, ça glisse). Reste plus qu’à se tourner.
Je passe sur la baignoire, qui n’est JAMAIS pratique et fout de l’eau partout. Intéressante pour les préliminaires, franchement désagréable pour le plat principal.
Dans la nature
Adam et Eve l’ont fait. On peut le faire aussi.
A la mer
Dans la mer, on trouve tous les désavantages de l’amour dans l’eau. Le sable, le sel et les poissons en plus. Mais, s’allumer, se tenir agripper à Doudou, nos jambes autour de ses hanches, en l’embrassant langoureusement, c’est cool.
On finira cette discussion aqueuse sur la plage.
Conseil : gardez-la serviette sur le sable. Ça gratte, ça grince… et c’est franchement bien plus inconfortable que romantique.
Notons cependant, que le chant des mouettes, le bruit des vagues, l’impression de vacance, les merguez qui cuisent, et le coucher de soleil, compensent un peu l’irritation que provoque de ce p*t** de sable. Grrrr..
A la montagne
En hivers, l’on rêve d’embarquer Doudou sur la neige, dans un coin isolé avec des sapins et tout. Mais, si Doudou est courageux, Popol est frileux. Pas sûr qu’il sorte sa tête alors qu’il fait en dessous de zéro.
A tenter. Mais je n’ai pas grand espoir. Mieux vaut attendre d’être rentrés au chalet, et faire les choses devant un feu de cheminée sur LA peau d’ours. (Comment ça, il n’y a pas systématiquement les peaux d’ours dans les chalets ?).
En été. Une randonnée, un coin isolé, c’est romantique.
Tel les premiers hommes sur terre, le monde nous appartient. La montagne n’est qu’à nous. Et nous nous aimons furieusement dans la splendeur de la nature. Les positions alternent, et ce n’est seulement quand nous nous retrouvons les quatre pattes au sol, que nous remarquons Yvette et Bernard. Les deux randonneurs septuagénaires se bidonnent, et la virilité de Doudou se barre.
Vraiment, je vous le jure, la montagne a des charmes insoupçonnés.
Dans les champs
Vous voulez vraiment que je vous fasse la liste des bestioles qui traînent là-dedans ? Sans compter Marcel, le paysan, qui pense que vous êtes venus pour voler ses pommes et, qui vous accueille avec son fusil de chasse.
Bref, personnellement, je ne m’y aventurerais pas. Sauf champ de violette. Ne me demandez pas pourquoi, j’ai un truc avec les violettes.
Dans les lieux publics
Ok, c’est illégal. Mais là est tout le charme.
Puis, pas vu, pas pris.
Dans la rue
Il est onze heures du soir, vous sortez repus d’un excellent petit restaurant japonnais. Vous tenez le bras à Doudou, il fait bon… Jusqu’à ce que vous croisiez une petite ruelle sombre, mal éclairée…
« Doudou, je n’ai pas mis de culotte ». Il vous entraîne. L’adrénaline est au summum. Le danger, le risque, vous pourriez vous faire arrêter ! Vous frôlez le roman policier là.
Le seul problème reste de trouver cette fameuse ruelle sombre avant les buveurs de bières aient marqués leur territoire.
Dans des cabines d’essayages
Même principe d’adrénaline.
Plus compliqué avec vendeuses qui rodent. Moins discret avec les ados qui se changent à côtés. Et vraiment problématique si quelqu’un ouvre par inadvertance le rideau.
Sinon, favorisez les magasins de lingerie.
Dans le genre et en quand même beaucoup plus discret : les douches de village vacance.
Dans les transports
L’avantage : ça fait passer le temps.
La difficulté : il faut être un minimum isolé.
Dans le train, on favorise les compartiments en solo. Dans le bus, le fond du bus.
Et, dans tous les cas, on choisit des positions discrètes, où il est simple de reboutonner le jean de Doudou et de lisser sa jupe.
Pourquoi pas assises sur ses genoux ? Pratique en bus, d’autant plus que vous avez le dossier de devant pour vous appuyer.
Dans les bars, restaurants
Enfin, plutôt aux toilettes de ceux-ci.
On s’allume sous la table. On remarque qu’il n’y a presque plus de nappe dans les restaurants. On envoie dans un clin d’œil à Doudou qu’on va se remaquiller. On remarque que les toilettes sont unisexe et à côtés de la cuisine. On attend. On pense qu’on aurait dû éviter les crevettes à l’ail.
Normalement, il vient.
Ou pas. Le cas échéant on se remaquille.
Évitez les bars trop crado. Et notez, qu’en plus discret, il y a les toilettes de concert assis, pendant que tout le monde écoute l’orchestre, nous, on bat la mesure.
Autre
En fait, on peut faire l’amour ABSOLUMENT partout. Tout est une question de risques que l’on est prêt à prendre et de confort.
- En voiture : parfait pour la gâterie, sauf coup de frein.
- Au travail : Il appréciera. Son patron moins.
- Chez des amis : ils vous rendront la pareille.
- Dans le lit de vos parents : Un poil Oedipien.
- Sur un transat : périlleux.
- Dans une grange abandonnée : Yvette et Bernard en viennent.
- Sur un chantier : Rien à dire, c’est cool, les chantiers de nuit.
Et vous, quel est le lieu le plus osé que vous ayez tenté ?
Anashka,
(Mode confession : SUR la couette, une fois… c’était intense).
