Comment gérer quand on désire un homme alors que l’on est déjà en couple ?

Comment gérer quand on désire un homme alors que l'on est déjà en couple

Comment gérer quand on désire un homme alors que l'on est déjà en couple

Quand on parle du couple, de la séduction, des idéaux de fonctionnement… finalement, avec un peu de logique, on s’en sort toujours pour penser au mieux. On sait, intuitivement, ce qu’il faut faire pour que ça marche, ce qu’il faut éviter…

Mais avec le désir ?

Vous le connaissez, ce truc, là, qui naît du corps et qui se fout de votre pragmatisme amoureux. Il s’en fout le désir de notre couple, de notre famille, de ce que l’on pense des hommes. Il est là, tapis. On le croit contrôlé, comme un volcan qui dort, mais il explose, en nous, quand on s’y attend le moins.

Que faire du désir ?
Comment composer avec lui ?
Faut-il y succomber ?
Faut-il fermer les yeux dessus ?

De ces couples qui ne désirent pas

Vous les avez peut-être rencontré, ces couples, dans une fusion presque idyllique qui ne se regardent que l’un et l’autre, sans chercher à savoir si l’herbe est plus verte ailleurs. Peut-être même en faites-vous partie.

Mais, pour combien de temps ? Ce désir pour un « UNIQUE » est-il pérenne ?

Chimiquement, ce n’est pas dit. Donc :

  • Soit le désir en général de ces personnes est plus pauvre. Le désir, comme l’intelligence ne serait pas également réparti.
  • Soit le désir intra-couple est plus fort. Plus stimulé. La fidélité venant le renforcer. « Parce qu’aujourd’hui j’ai résisté à une autre, qui me plaisait ; je te désire comme si tu étais toi + elle ».

La fidélité, quand il n’y a pas de « désir ailleurs » n’est pas une gloire. C’est comme ne pas voler quand on n’a pas faim.

Alors, que faire quand vous avez envie de voir ailleurs malgré le bonheur ressenti dans votre couple ?

Un désir en camisole

Il est drôle, beau, intelligent… mais ce n’est pas notre mec. On résiste et résiste encore. On rentre à la maison en pensant à son grain de beauté dans la nuque, entre regret et fierté de ne craquer.

On en veut un peu à Doudou de nous priver, par son amour, de cette rencontre. A cause de lui, on ne peut la vivre qu’à demi et l’on se rappelle le libérateur célibat avec une pointe de mélancolie.

Avec le temps, ça passe. L’intrus disparaît de notre tête, on est ravie de ne pas avoir succombé à ses bras forts et musclés. On a sauvé notre couple !

Jusqu’au prochain intrus. Et encore, on se sentira prise au piège par l’amour de Doudou.

Le coup « téquila-paf »

L’expression n’est pas de moi, mais de Yann Queffelec, dans « Mineure ».( Pas mal, à lire.)

Le coup « téquila-paf » c’est l’ONS. Ce coup rapide qu’on cachera à son partenaire. Notre jardin secret que l’on ne partagera pas avec lui.

Ainsi, on ne lui fait pas de mal. On laisse passer ce désir irrépressible et on ne reverra pas l’Argentin/Espagnol/Laotiens/l’Italien. Personne n’est atteint, le désir est étouffé.

Quand on sait qu’un enfant sur sept n’est pas le fils du père qu’il croit, la fidélité générale est mise en doute. Et je suppose que le coup secret Tequila-Paf est plus souvent vécu qu’on ne croit. Il doit être la solution préférée.

Pour l’honnêteté, on repassera.

On succombe, mais lui ne souffre pas …Sauf s’il l’apprend.

L’aveu

« Doudou, je désire d’autres hommes, pourtant, je t’aime ».

Vous connaissez la théorie de la patate chaude ? Vous avez une patate chaude dans les mains, elle vous brûle, donc on la refile à l’autre. Doudou se brûle alors.

Ok. C’est honnête. Ok. C’est propre. Ok, c’est même couillu (j’ai beau chercher le mot avec ovaire, « ovairu », ça ne le fait pas). Mais, que peut faire Doudou avec ça ?

Finalement, l’aveu nous évite juste de nous préoccuper du problème.

Le partage

Nous désirons, sûrement que Doudou désire aussi. Nous sommes prêtes à composer avec ça. Le dialogue est ouvert sur la question. Nous ne balançons plus une pomme de terre dans la face de l’homme aimé, mais les deux se la renvoie jusqu’à ce qu’elle refroidisse.

Nous utilisons le désir, comme une donnée du couple avec laquelle il faut composer.

« L’amour est a réinventer » disait Rimbaud. Alors, nous le réinventons. Avec le risque de se perdre et de perdre l’autre en chemin.

Nous voyons ce que nous pouvons faire de ce désir qui existe :

 

Peut-on aimer assez pour respecter le désir de Doudou au-delà de notre peur de le perdre ? Avons-nous suffisamment confiance en lui ?

Quand est-ce que nous basculons d’un couple qui ouvre sa sexualité, à un couple où le « désir-ailleurs » est plus important que le « désir-intra » ? La possession et la jalousie ne viendrons t-ils pas faire leur bonhomme de chemin jusqu’à nous ?

Sur le désir, je ne sais qu’une chose. Il existe. Il existe en travers des couples. Construire sa relation avec ça est un challenge, qu’on le nie, qu’on le cache à l’autre, qu’on l’avoue comme on se confesse ou que l’on tente de créer un autre mode de fonctionnement.

Je n’ai pas encore la solution, la réponse absolue. Tout s’explore, avec perte et fracas. Je chercherais, si un jour j’en sais plus, c’est ici que j’en parlerai.

Mais vous, que faites-vous de votre désir ?

Anashka, sur du Agnes Obel